La politique extérieure espagnole de la fin du franquisme et son héritage sur la transition démocratique (original) (raw)

De L'Integration Europeenne a L'Isolement International : La Politique Exterieure De L'Espagne Republicaine (1931-1939)

1999

Malgre les difficultes qui jalonnerent son existence de 1931 a 1939, la Republique espagnole parvint a developper une politique etrangere dynamique tant en Europe que dans l'enceinte de la SDN a Geneve. Faite d'independance et de neutralite jusqu'en juillet 1936, elle se heurta pourtant tres tot aux interets divergents de ses anciens allies, de sorte que l'action genereuse dont elle fit preuve au sein de la SDN ne lui fut d'aucun secours au moment de faire valoir son droit legitime a etre protegee face a l'agression etrangere. Contrairement a ce qui s'est dit et ecrit, la Republique espagnole deploya une politique exterieure fort active durant la guerre civile, non seulement parce que c'etait une obligation morale, mais parce qu'elle constituait le seul moyen de mediatiser sa lutte armee et de mettre a jour l'attitude hypocrite de la societe internationale.

L'administration espagnole depuis la fin du franquisme

En 1975, à la fin du franquisme, il était considéré comme nécessaire une réforme de l'administration. Les effets de la réforme initiée dans les années 1960 sont alors estompés, et le changement de régime politique doit être accompagné par celui de l'administration publique. Mais les gouvernements centre droit (UCD) se concentrent "seulement" sur la mise en oeuvre de la réforme politique, des élections libres et du consensus démocratique. Cependant, la Constitution de 1978 conduit de fait à la mise en oeuvre d'une réforme radicale en créant les Communautés Autonomes. En effet, chacune de ces Communautés est dotée d'une administration publique propre rompant ainsi avec le modèle centraliste qui dominait jusqu'alors en Espagne. Depuis 1982, les gouvernements socialistes, tout en introduisant certains changements dans la gestion de l'administration en Espagne, renoncent expressément à la stratégie d'une réforme générale. Ils optent alors pour une politique de modernisation de certains aspects fonctionnels de l'administration dans cette période de pression fiscale et de contrôle du budget de l'Etat, en essayant de s'aligner sur le reste du continent. Depuis, 1996, les gouvernements du Parti Populaire ont poursuivi cette politique de modernisation, notamment en introduisant le contrôle de qualité de l'action publique, mais aussi en réduisant la présence étatique dans l'économie en mettant en oeuvre une série de privatisations. When Francism ended in 1975, it was deemed necessary to reform the Spanish administration. The effects of the I960 reform had by then slowed down and a change in political regime had to be accompanied by that of public administration. However, the centre-right (UCD) government only concentrated upon implementing political reform, the re-establishment of free elections and of a consensus for democracy. In reality, the 1978 reform of the constitution led to the radical reform entailed by the creation of the Autonomous Communities. Indeed, each of the Communities has its own public administration and thus has broken with the centralizing model that until then had dominated Spain. Since 1982, successive socialist governments introduced certain changes in management of the administration but openly backed off from a more general reform. They thus opted for a policy of modernizing certain functional aspects of the administration in a period of fiscal pressure and control's on the state s budget in an attempt to align themselv es with the rest of Europe. Since 1996, Parti populaire governments have continued to pursue this modernizing policy, notably by introducing controls over the quality of public action, but also by reducing the role of the economy through a series of privatizations.

La diplomatie publique de l'Espagne depuis la transition démocratique : processus de changement et articulation avec la politique étrangère

2 Remerciements Je tiens tout d'abord à remercier mon directeur, Christian Lequesne, pour son soutien tout au long de la préparation de ce mémoire, pour son temps et sa disponibilité. Ses réponses à toutes mes interrogations et ses orientations ont été décisives pour la réussite du projet. Je souhaite également remercier l'ensemble de l'équipe pédagogique du master recherche en Relations Internationales pour son encadrement, ses conseils ainsi que toutes les réflexions intellectuelles suscitées pendant la période 2014-2016. Mes remerciements vont également à toutes les personnes ayant accepté de me rencontrer et de m'accorder un entretien. Elles m'ont donné l'occasion de mieux comprendre la diplomatie publique espagnole et ses réponses à mes nombreuses questions ont été bénéfiques pour l'analyse du sujet.

Bilan historiographique sur le républicanisme espagnol pendant la Transition

Congreso Internacional: De l’exil républicain à la transition démocratique: bilan historiographique, 2019

La Transition de l’Espagne vers la démocratie constitue un des plus vastes sujets d’étude historiographique tant par son abondance que par sa diversité. Les recherches se référant aux derniers représentants du républicanisme que l’on peut définir comme « historique », ont eu tendance à être plutôt rares. On a conféré par contre, davantage d’importance aux études historiques politiques et surtout culturelles concernant l’exil républicain et le républicanisme à l’issue de la Guerre Civile espagnole et pendant la dictature franquiste. Dans ce texte, toutefois, nous nous attacherons à faire un bilan historiographique sur les deux questions, nous permettant ainsi de mettre en perspective notre propre étude sur le républicanisme et ses derniers représentants sur le sol espagnol pendant le processus de démantèlement du franquisme et les débuts de la démocratisation du pays après 1975.

De la mémoire à la post-mémoire : représenter le premier franquisme, de la transition démocratique espagnole au xxie siècle

Cahiers de civilisation espagnole contemporaine, 2020

Ce dossier du numéro 24 des Cahiers de civilisation espagnole contemporaine a pour objet la mémoire de la période de l’après-guerre civile telle qu’elle s’est construite dans l’Espagne contemporaine après la fin de la dictature franquiste. Mémoire plurielle, mémoire conflictuelle, ce retour vers un passé traumatique fait de violence, d’imposition idéologique et d’exil s’est notamment exprimé par le biais de témoignages, de mobilisations citoyennes ou d’interventions dans l’espace public et médiatique. Mais l’une des sphères qui reflète le mieux cette effervescence mémorielle est celle des productions culturelles. À côté des romans de la mémoire, courant littéraire qui a connu un véritable boom éditorial depuis une vingtaine d’années, tout comme les productions audio-visuelles, un autre genre, un temps considéré comme mineur, a trouvé sa place dans ces « récupérations » mémorielles, celui de la bande dessinée.

La mémoire malmenée de la transition espagnole à la démocratie

Vingtième Siècle. Revue d'histoire, 2015/3, n° 127.

The Disputed Memory of the Spanish Transition to DemocracyAs a positive counterpoint to the tragedy of the 1930s, Spain’s transition to democracy represents a symbolic element with great impact on current political issues. However, the transition’s canonical narrative, established as a foundation myth, has recently been contested by alternative narratives that challenge the virtues of its legacy, identified as being responsible for the vices of democracy. The article intends to examine not only the attacks suffered by the memory of the democratic transition, but also its continually renewed vitality. For despite echoes of the call for a “second transition”, and notwithstanding the efforts of historians at deconstructing the transitional myth, the latter has preserved its prestige well enough to shape perceptions of the more distant past, including those developed by historiographers.

L’Espagne franquiste au miroir de la France: de l’ostracisme à l’ouverture internationale

Il y a presque vingt ans, René Girault signalait que les historiens français avaient fait preuve d’une relative indifférence pour l’étude des relations internationales franco-espagnoles. Il avançait quatre facteurs susceptibles d’expliquer cette désaffection : la neutralité espagnole au cours des deux guerres mondiales, la position excentrique de l’Espagne en Europe, qui place le pays à l’écart des zones de conflit du continent, un intérêt décroissant à partir du début du XXe siècle pour l’économie espagnole et enfin «la conviction largement répandue en France, d’une Espagne décadente, archaïque, misérable, donc impuissante, ce qui pose le problème plus large des rapports entre une Puissance et un État faible (ou considéré comme tel)». Selon d’autres spécialistes, cette inégalité et cette image négative de l’Espagne se sont traduites par «une anémie diplomatique », voire par « un mépris diplomatique à l’encontre de Madrid». Dans le cadre de cet article, nous allons partir de cette vision sombre qui obscurcit le regard français lorsqu’il se tourne vers l’Espagne, et teinte jusqu’aux relations diplomatiques. Nous examinerons comment le changement qui s’est opéré en Espagne depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale jusqu’aux années soixante a été capté par le miroir français. Nous nous concentrerons sur la dimension extérieure de cette transformation, qui s’est traduite par la fin de l’ostracisme et l’ouverture internationale du pays. Pour saisir ce processus, la représentation diplomatique française en Espagne que nous privilégierons ici, offre un canal privilégié d’information aux services chargés d’élaborer la politique extérieure française.

Les forces armées espagnoles : dernier bastion du franquisme ?

Revue internationale de politique comparée, 2008

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