Diagnostic, pronostic et traitements des troubles de la conscience (original) (raw)

Le problème de la conscience

Le problème de la conscience, 2016

Amal : Moi, je peux vous dire ce que je pense. Il y a des preuves incontestables qui montrent que le cerveau fabrique la conscience. Hilary : Il y a des preuves incontestables que l’activité cérébrale est corrélée avec la conscience : c’est différent. L’activité cérébrale tient le registre de la conscience. Mais personne n’est jamais allé très loin en tentant de montrer que le cerveau fabrique la conscience. Amal : C’est du mysticisme pur ! Léo : Alors quelle pourrait être l’origine de la conscience ?

États de conscience altérée : Quel rôle pour les neuropsychologues ?

Avec les progrès des techniques de soins intensifs et de réanimation, de nombreuses personnes survivent à des lésions cérébrales graves et peuvent notamment présenter dans les suites un état de conscience altérée (ECA). Malgré la création depuis les années 2000 des unités spécialisées “états végétatifs chroniques/états pauci-relationnels”, leurs équipes sont encore peu pourvues de psychologues spécialisés en neuropsychologie (appelés neuropsychologues), pourtant présents dans de plus en plus d’autres services et avec un profil qui pourrait sembler pertinent dans l’accompagnement et la prise en charge des ECA. Où en sont les pratiques sur le terrain et quelles seraient les perspectives de développement à envisager ? Afin de répondre à ces questions, nous avons réalisé une revue de la littérature sur le sujet, pris l’avis d’un centre spécialisé dans les troubles de la conscience et mené une enquête sur les pratiques actuelles des services francophones accueillant cette population spécifique, en France, en Belgique, au Québec et en Suisse. Nos résultats mettent en avant que : • le sujet des ECA mériterait d’être davantage abordé en formation initiale des psychologues spécialisés en neuropsychologie ; • ces derniers sont encore peu présents dans les services concernés ; • et ce, malgré des compétences transversales et des connaissances croisées qui apportent manifestement une réelle plus-value dans le diagnostic et la prise en charge de ces patients et de leur entourage. Nous avons réalisé une synthèse de ces différents éléments et discutons des perspectives d’amélioration en vue de favoriser l’implication des neuropsychologues dans ces services, auprès des patients et de leurs familles.

Le traitement du trouble délirant et ses aspects cognitifs

Santé mentale au Québec, 2001

Résumé Cet article fait état de la phénoménologie cognitive du trouble délirant (TD) et examine les modèles cognitifs actuels. Des études de cas ont mis à jour des résultats forts prometteurs concernant l'utilisation de la thérapie cognitivo-comportementale (TCC) pour traiter le TD, même si cette dernière n'en est qu'à ses débuts dans ce domaine. Bien que les étapes de la TCC pour traiter le TD soient très similaires à ceux de la TCC pour les autres troubles psychotiques, son approche comporte des différences considérables. Toutefois, il est primordial de combiner plusieurs stratégies afin de pouvoir modifier les inférences propres au TD. L'évaluation clinique des délires ainsi que l'application de la TCC comme traitement seront illustrées par deux études de cas comportant des diagnostics de TD à thème prédominant de persécution. Les cas ont requis des périodes de temps différentes lors des diverses étapes de la TCC, suggérant l'importance de poursuivre la TC...

Prédiction du réveil et détection de la conscience : intérêt des potentiels évoqués cognitifs

Réanimation, 2009

Les potentiels évoqués (PE) cognitifs participent aujourd'hui à l'exploration neuropsychologique des patients non communicants. Ils permettent par exemple de prédire le retour à la conscience de patients comateux et de détecter un état conscient chez des patients chez lesquels les données de l'examen clinique ne permettent pas de trancher avec certitude. Des développements de ces techniques issues des neurosciences de la cognition sont attendus afin d'améliorer l'aide au pronostic cognitif chez ces patients et permettre une communication bidirectionnelle avec ceux d'entre eux qui sont conscients mais non communicants (interfaces cerveau-ordinateur).