Joseph Shatzmiller, “Gersonide et la Societe juive de son temps,” in Gilbert Dahan, ed., Gersonide et son temps (Louvain: Peeters, 1991), 33-43 (original) (raw)

Joseph Shatzmiller, “L’excommunication, la communauté juive et les autorités temporelles au moyen âge,” in Miryam Yardeni, eds., Les Juifs dans l’histoire de France (Leiden: Brill, 1980), 63-69

L'excornmunication constitue !'instrument disciplinaire essentiel place entre les mains des dirigeants des cornmunautes juives medievales: c'est ta !'opinion de la plupart des chercheurs qui se sont interesses a l'histoire du gouvemement , interne des communautes juives a cette ep0que, chercheurs dont on n'a pas de raison de mettre en doute la veracite, bien que nous ne disposions pas de donnees precises sur la frequence du recours a l'excommunication ni sur son e{ficacite. Nous mauquons d'un document du genre du registre de l'off. icialite du dio cese de Riez 1 en Haute-Provence, du debut du XIVe siecle, oit sont inscrits les noms de tous les excornmunies par l'Eglise et la periode pour laquelle l'excommunication est en vi gu eur, ce qui nous permet de traiter ces questions de frequence de l'excommunication et de sociologie des excommunies. ·La question que je voudrais poser ressortit a une autre aspect de ce sujet complexe: les dirigeants des communautes juives medievales pouvaient-ils recourir a , )'excommunication autant qu'ils le voulaient? Les instances lalques ou ecclesiastiques sous 1 l'at.;torite desquelles etaient places les Juifs leur permettaient-ils un emploi sans restriction de cette arme disciplinaire? Quelle etait !'attitude des pouvoirs a l'egard d <, ce moyen d'autorite place entre les mains des Juifs 2?

Joseph Shatzmiller and Anne-Marie Weil, “Un autographe de Gersonide: Examen graphologique,” in Joseph Dan and Klaus Herrmann, eds., Studies in Jewish Manuscripts (Tübingen: Mohr Siebeck, 1998), 221-229

Est-il necessaire de presenter une fois de plus Levi ben Gershom (Gerso nide 1288-1344) au lecteur de ces pages? Ses travaux en tant que philosophe, mathematicien, astronome, ainsi que ses commentaires sur la plus grande partie de la Bible d'une part et, d'autre part sur les ceuvres d'Averroes, le placent juste apres Mai'monide (1135-1204). Ce grand savant qui habitait Orange n'a jamais laisse le lecteur indifferent. Certains d'entre eux, tel son contemporain (et peut-etre meme son concitoyen), Isaac de Lattes, n'avaient pas assez de mots pour faire son eloge, alors que dans le meme temps, d'autres comme Samuel Barbavayre ou Simon ben Zemah Duran, son cousin eloigne, ne manquaient pas de critiquer ses doctrines avec virulence. II fut meme qualifie d'heretique. De son vivant il eut des rapports avec des savants Chretiens ainsi que des relations etroites avec la cour pontificale a Avignon. On peut d'ailleurs supposer qu'il y redigea une partie de ses commentaires "sans Bible ni Talmud". 1 Des centaines de manuscrits de ses ceuvres sont disperses dans diffcrentes bibliotheques et sont l'objet d'une fascination jamais dementie. II n'est done pas etonnant, que plusieurs de ses travaux, lors de l'introduction de rimprimerie dans le monde juif, aient ete parmi les premiers a paraitre sous forme de livre imprime. Neanmoins, et malgre tout l'interet que les chercheurs modernes portent a son ccuvre, il existe encore un volumineux corpus de textes, essentiellement ses commentaires sur Averroes qui attendent leur publication. Devant ces manuscrits les chercheurs

Gad Freudenthal, “Épistémologie, astronomie et astrologie chez Gersonide,” Revue des études juives, vol. 146, no. 3-4 (July-December 1987): 357-365

A propos de deux ouvrages recents* Le Sefer Milhamot ha-Shem de Levi ben Gershom (Gersonide; 1288-1344) comporte six livres dont le cinquieme a pour sujet les corps celestes. Ce livre se divise de nouveau en trois parties, dont la premiere, cent trentesix chapitres, consiste en une description detaillee de la structure du monde celeste, autrement dit: de la cosmologie. Depuis le moyen age, cette premiere partie du V' livre des Milhamot, son Astronomic, a connu un sort different de celui du reste de I'ouvrage: consideree comme un ouvrage a part, elle ne figurait pas dans la plupart des manuscrits du reste des Milhamot et elle n'a pas ete non plus incluse dans les deux editions imprimees de Vopus magnum gersonidien. Dans The Astronomy of Levi hen Gerson le professeur Bernard R. Goldstein nous offre, enfin, I'edition princeps, accompagnee d'une traduc tion et d'un commentaire, des vingt premiers chapitres de cette partie inedite des Milhamot. La parution de cet excellent ouvrage est un evenement heureux d'une importance exceptionnelle pour I'histoire de la pensee juive medievale ainsi que pour I'histoire des sciences au moyen age. Si ce travail, dont S. Munk avait pressenti toute I'importance des 1859, n'a pas ete entrepris jusque-la, c'est qu'il requiert des competences multiples: une connaissance approfondie de I'astronomie antique et medievale (grecque, arabe, latine et hebraique) et la maitrise de I'hebreu medieval. VAstro nomic de Gersonide est en effet avant tout une oeuvre d'astronomie mathematique, ecrite pour des astronomes contemporains, et I'on ne saurait

Jeanne Vincler, Communautés juives en péril : Alsace-Lorraine, 1933-1939, préface d’Henry Schumann, Metz, Éditions Serpenoise, 2010, 232 p.

Archives juives, revue d’histoire des Juifs de France, 44/2, 2nd semestre 2011, p. 145.

Distribution électronique Cairn.info pour Les Belles lettres.

Samuel Holdheim (1806 - 1860), chef de file de la Réforme Juive (Judaïsme Libéral) in: Shofar, 2007 (Nr. 286), Bruxelles/Brussels

Interview avec Ralph Bisschops, Ph. D. (par Jacqueline Wiener-Henrion) sur ses recherches et travaux sur Samuel Holdheim et la Synagogue Libérale de Berlin. L'interview mentionne également d'autres personnalités comme: Moïse Mendelssohn, Leopold Zunz, Zacharias Frankel, Abraham Geiger, Jacob Ettlinger, David Einhorn, Kaufmann Kohler et Marcus Horovitz. Ralph Bisschops a consacré dix ans de recherches à Holdheim et arrive à la conclusion que l'image de Holdheim comme assimilationiste radical est erronée. Elle fut créée pas ses adversaires.

S. BELANGER, « Simon Claude Mimouni, Le judaïsme ancien du VIe siècle avant notre ère au IIIe siècle de notre ère. Des prêtres aux rabbins. Paris, Presses Universitaires de France, 2012, 960 pages », dans Judaïsme ancien / Ancient Judaism 2 (2014), p. 308-314.

Marc FAESSLER, Qohélet Philosophe. L'éphémère et la joie, Genève, Labor et Fides, 2013, 272 pages (Essais bibliques 47).

Autorités religieuses juives et «sectes» juives dans l'oeuvre de Justin Martyr, Revue des Études Augustiniennes 48/1 (2002), p. 3-22.

2002

Abstract : Justin Marty’s Dialogue with Trypho contains many allusions to Jewish religious authorities, which are then presented with various titles. A detailed analysis of these titles shows that they are always anonymous and interchangeable, sometimes anachronistic, and very often influenced by Scriptural sources. Because of this indifferenciation and the role they are given to play in the Dialogue, these Jewish authorities seem closely similar to New Testament « Doctors of the Law ». A list of Jewish « sects » appears in Dial. 80, 4. It is the most ancient list we find in Christian literature of the first centuries, and some later ones seem inspired by it. Once again, from a detailed analysis questions more than certainties arise, and this passage is in various ways interpreted by scholars. Perhaps Justin gives us here a Christian lecture of Jewish realities. In both cases, polemical or apologetical intentions seem to have prevailed over historical concern. This is not strange in a work which is the expression of an almost entirely theological perception of reality Résumé : Le Dialogue avec Tryphon de Justin Martyr comporte de nombreuses références à des autorités religieuses juives alors désignées par divers vocables. L’étude de détail montre que ces désignations sont toujours anonymes, imprécises et interchangeables, parfois anachroniques, et le plus souvent inspirées de sources scripturaires. Par leur indifférenciation et par le rôle qui leur est assigné dans le Dialogue, ces autorités juives rappellent étrangement les « Docteurs de la Loi » du Nouveau Testament. La liste de « sectes » juives qui apparaît en Dial. 80, 4 est la plus ancienne de celles qu’on trouve dans la littérature chrétienne des premiers siècles, et qui s’en inspirent parfois. Là encore, l’analyse du passage suscite plus d’interrogations que de certitudes, et chez ses commentateurs, l’interprétation en est encore discutée : il n’est pas impossible qu’en ce domaine Justin nous présente une lecture chrétienne de la réalité juive. Dans les deux cas, il semble bien que l’intention polémique ou apologétique ait pris le pas sur les préoccupations historiques, ce qui n’a rien de surprenant pour une œuvre presque entièrement inspirée par une perception théologique du réel.