Les évêques de Corse au XIe siècle (original) (raw)
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L’ordination de l’évêque au début du XIe siècle à partir des pontificaux de Roda et de Vic
Miscel·lània Litúrgica Catalana , 2018
Le présent article se fonde sur les ordines du pontifical de Roda et du pontifical romain de Vic, deux manuscrits composés dans la première moitié du xi e siècle. Leurs variantes sont analysées au regard des ordines contemporains transmis par les pontificaux de type romano-germanique et anglais. L'objectif est d'expliquer les caractères nouveaux et originaux du rite vers l'an mil, dans le sillage des travaux fondateurs de M. Andrieu, J. Barriga et R. Reynolds. Une attention spécifique est portée à l'instruction de l'élu, aux onctions (tête et mains) et aux variantes attestées dans les manuscrits. Aquest article es basa en els ordines del pontifical de Roda i el pontifical romà de Vic, dos manuscrits de la primera meitat del segle xi. Se n'analitzen les variants en relació amb els ordines contemporanis recollits en els pontificals de tipus roma-nogermànic i anglès. L'objectiu és explicar les característiques noves i originals del ritu a l'entorn de l'any mil, arran dels treballs pioners de M. Andrieu, J. Bar-riga i R. Reynolds. Es para una atenció especial a la instrucció de l'escollit, a les uncions (cap i mans) i a les variants recollides als manuscrits.
2014
Par la richesse de sa documentation, le diocese de Nebbio nous offre un point d’observation de premiere importance sur la Corse du Moyen Âge. La place de l’institution episcopale s’y percoit particulierement bien. Les eveques jouaient d’abord un role politique et administratif dans la mesure ou ils gouvernaient la cite de Nebbio et collectaient des taxes sur le commerce maritime. En cela, ils avaient certainement capte a leur profit une part des pouvoirs de ban des comtes ou des marquis de Corse. Par ailleurs, entre la fin du XIe siecle et le courant du XIIe siecle, ils participaient a la reforme de l’Eglise sous l’egide du Saint-Siege, laquelle se traduisait par l’edification d’eglises pievanes et de la cathedrale Santa Maria de Nebbio et par un effort de formation et de controle du clerge local. L’empreinte des eveques des XIIe-XIIIe siecles etait d’autant plus forte sur leur diocese que la plupart etait d’origine corse.Cependant, un autre pouvoir s’affirmait au XIIIe siecle : les...
Les évêques et la diplomatie romano-barbare en Gaule au Ve siècle
Gaillard Michèle (éd.), L’empreinte chrétienne en Gaule, du IVe au IXe siècle, 2014
A partir de la seconde mitié du Ve siècle, l'aritocratie gallo-romaine se redéfinit entre autres autour de l'accès à l'épiscopat; devenir évêque est alors un moyen privilégié pour les membres de ce groupe d'assurer leur propre sécurité et surtout de conserver leur influence. Cependant, des années 450 jusqu'aux négociations entamées en 475 entre l'Empire et le roi wisigoth Euric, on ne voit plus d'évêques gaulois intervenir directement dans les relations diploamtiques romano-barbares. Il n'est alors plus question d'aller supplier les rois barbares comme dans la première moitié du siècle, mais au contraire, des évêques comme Sidoine Apollinaire animent la "résistance" militaire faice à Euric. Un véritable tournant est pris dans les années qui suivent la conclusion du traité de 475: l'aristocratie gallo-romaine comprend alors que le combat est définitivement perdu et s'engage aux côtés des nouveaux maîtres de la Gaule en mettant leurs compétences à leur service.
L'image des saints évêques aux frontières du diocèse (Berry, IXe -XIIe siècles
Nathalie Goedert, Ninon Maillard (dir.), Le droit en représentation(s), 2017
Le neuvième canon du concile de Tours de 461 interdit « d'envahir les diocèses étrangers en franchissant les bornes fixées par les pères » ; on sait aujourd'hui le sens qu'il faut accorder à ce passage 1 . Les frontières ecclésiastiques ne finissent en effet par se cristalliser durablement qu'à partir des xii e -xiii e siècles ; avant ce terme, dans un monde où s'entrecroisent et prévalent les réseaux personnels sur les liens spatiaux, décrire précisément le territoire n'est pas toujours possible ni 1. Concilia Galliae, a. 314 -a. 506, éd. C. Munier, Turnhout, 1963, c. 9, p. 146 : « Placuit observari ut si quis episcopus in ius fratri sui suam conatus fuerit inserere potestatem ut aut dioceses alienas transgrediendo terminos a patribus constitutos pervadat ». Il s'agit d'une réminiscence de l'Ecriture sainte (Deut. 19 et 27 ; Prov. 22), réemployée à l'envi durant le haut Moyen Âge sans véritable connotation spatiale selon M. Lauwers, « Paroisse, paroissiens et territoire. Remarques sur la parochia dans les textes latins du Moyen Âge », Médiévales, t. 49, 2005, p. 11-32 : l'expression est généralement « employée de manière polémique, parfois pour condamner les "nouveautés" sur un plan doctrinal ». Le texte est repris dans un sens territorial par Hincmar (dans son traité écrit en 857-858, De ecclesiis et capellis). Toujours d'après M. Lauwers, art. cit, p. 13 : l'archevêque de Reims faisait clairement le lien, peut-être pour la première fois entre le territoire dépendant de chaque église (terminum) et l'injonction à ne pas déplacer ses limites (terminos) : ainsi les passages de l'Ecriture concernant les bornes à ne pas franchir se trouvaient-ils résolument interprétés en un sens territorial. Pour C. Mériaux, « De la cité antique au diocèse médiéval. Quelques observations sur la géographie ecclésiastique du Nord de la Gaule mérovingienne », Revue du Nord, t. 85, n° 351, 2003, p. 595-609, au V e siècle, dans un monde encore pétri de références antiques, la notion de frontière fait encore sens, admettant aussi, p. 603-604, que « les sources narratives invitent cependant à penser que l'autorité réelle de l'évêque dans son diocèse ne s'étendait guère au-delà des campagnes proches de sa cité épiscopale ». M. Lauwers, « Territorium non facere diocesim. Conflits, limites et représentations territoriale du diocèse (V e -xiii e siècle) », in F. Mazel (dir.), L'espace du diocèse. Genèse d'un territoire dans l'Occident médiéval (v e -xiii e siècle), Rennes, 2008, p. 23-68 ; dans le même ouvrage, Y. Codou, « Aux confins du diocèse. Limites, enclaves et saints diocésains en Provence au Moyen Âge » , p. 195-212, soulignant p. 198 :« En définitive, les évêques médiévaux ne peuvent pas se prévaloir de l'héritage des cités antiques pour fonder les limites de leurs diocèses car cet héritage se révèle très théorique ».
2012
Cadeau de l'empereur Constantin au pape Sylvestre I er : le Phrygium et le Baldaquin, signes de la domination impériale ainsi que le palais du Latran.
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Jacomet (Humbert), « “Vovere in pera et baculo”. Le pèlerin et ses attributs aux XIe et XIIe siècles », dans Pellegrinaggi e Santuari di San Michele nell’Occidente Medievale, dir. G. Casiraghi, G. Sergi, Bari, Edipuglia, 2007 (Biblioteca Michaelica, n° 2), pp. 477‑543. ISBN : 88-7228-561-5., 2007