La périphérie est aussi le centre. Recension de bell hooks, De la marge au centre.Théorie féministe. (original) (raw)
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Since it is difficult to define language, an effective method of proceeding is by deepening and strengthening the knowledge of its properties, in particular through comparisons. This paper aims to clarify the well known property of human languages, which are characterized by having a centre and a periphery. The notions of centricity-peripherality, developed within the Prague linguistic tradition, apply to many other entities, both cultural and natural: towns first of all, but also physiological systems (the circulatory and nervous systems), and physical phenomena (the formation of crystals, the propagation of circles in the water resulting from the impact of a water droplet…). The lines followed are twofold: i. the primacy of the linguistic activity of the community of speakers over metalinguistic considerations; ii. the identification of three layers of the metalinguistic enterprise: the system (lexicon and grammar) and the inner form of its structuring ; the sentence and its syntagmatic structure; the utterance and its indexical origin. The Praguian linguistic tradition finds itself in conversation with authors from outside its ranks, from Aristotle to Wittgenstein, through Humboldt and Marty. If science needs metaphors and can’t do without them, constitutive metaphors have to be preferred. The metaphor of centre and periphery proves to be one of these.
Quand la marge passe au centre : le cas des périphéries de Sanaa (Yémen)
in B. Florin, O. Legros, N. Semmoud, F. Troin (dir.), Marges urbaines et néolibéralisme en Méditerranée. Tours : PUFR, p. 213-231, 2014
Il peut sembler paradoxal d'évoquer la question de la marginalité dans les sociétés urbaines où les politiques d'aménagement du territoire sont encore embryonnaires. En effet, dans de nombreux pays en développement, la planification n'a que peu d'impact sur la fabrique des villes. Dès lors, les formes produites par les pratiques considérées comme informelles ou irrégulières constituent quasiment la règle : c'est en partie le cas à Sanaa, capitale du Yémen. Ce constat s'inspire des thèses avancées par les économistes et géographes du développement qui appréhendent la marginalité comme un « phénomène majoritaire » (Vant, 1986, p. 18). Dans le cadre de ses enquêtes en milieu suburbain africain, M. Vernière proposait même de renverser le problème : « il serait sans doute plus simple de chercher ce qui, des paysages et des hommes, n'est pas marginal » (Vernière, 1973, p. 587). Pour autant, au fil de la croissance de Sanaa -et plus largement de l'histoire contemporaine du Yémenles inégalités entre les groupes sociaux se sont creusées et un processus de fragmentation, lié à l'éclatement des territoires, a vu le jour en ville . Par conséquent, au-delà du débat dichotomique régulier/irrégulier, formel/informel, un processus de marginalisation, entendu comme une mise à l'écart d'un « territoire organisé, fonctionnant suivant des règles mises en place progressivement » (Prost, 2004, p. 177), s'accentue à Sanaa. Il est principalement fondé sur le degré de sécurité d'occupation du sol et de légitimité à faire partie du système territorial. À Sanaa, la marginalité concerne au premier chef les migrants d'origine rurale, contraints de s'établir en périphérie dans des conditions souvent précaires. Cependant, ce phénomène peut aussi caractériser un ensemble d'habitations, dont on ne peut nier l'existence en tant que quartier, mais qui ne répond pas aux normes du système (non respect du droit), ou n'est pas « fonctionnellement » intégré à la ville (déficit presque total d'équipements). Quel champ d'action s'ouvre alors aux populations cumulant les caractéristiques de l'éloignement physique des espaces urbains bien équipés et du statut social a priori défavorisé ? La mise à l'écart des structures spatiales et sociales dominantes est-elle définitive dans cette capitale en pleine recomposition ? C'est à ces questions que nous tâcherons de répondre dans cet article. Dans un premier temps, nous prendrons soin d'exposer les principales causes de la formation des marges spatiales et sociales à Sanaa. Nous consacrerons un deuxième temps de l'analyse aux reconfigurations territoriales à l'oeuvre et aux stratégies d'acteurs publics et privés observées dans les marges urbaines. Dans un troisième temps, à travers l'exemple de quelques trajectoires individuelles, nous observerons comment les occupants de ces quartiers, migrants pour l'essentiel, s'insèrent dans le champ local des sociabilités. Le rapprochement de ces modes d'analyse devrait démontrer qu'un processus d'intégration socio-spatiale des marges a actuellement cours à Sanaa, principalement selon des logiques sociales et économiques bien plus qu'urbanistiques.
Puisque nous devons souvent recourir à des traductions, il est important de réfléchir à la part de médiation impliquée par l'acte de traduire, lequel suppose le transfert du sens ou le respect de la lettre -rarement les deux. Cet article présente d'abord deux courants de la traductologie (cibliste et sourcier), représentés ici par Jean-René Ladmiral et Antoine Berman, avant d'examiner un cas particulier. En effet, les vives réactions suscitées au Québec par la traduction franco-française du dernier roman de Mordecai Richler, Barney's Version, montrent combien la qualité d'une traduction (avec tous les paramètres que cela comporte) influence la réception de l'oeuvre. À l'aide d'une analyse contrastive, l'auteur met en évidence les écueils d'une approche ethnocentrique de la traduction littéraire, ici pratiquée sans les compétences culturelles adéquates, puis intègre la Francophonie à la problématique de l'assimilation de l'Autre.
Romanica Wratislaviensia, 2021
Despite being almost nonexistent as an activity during Antiquity, translation occupies an essential position in the formation and development of the Greek language, in the cultural growth and even the awakening of the enslaved nation between the 15th and the early 20th centuries. The aim of this paper is to present the particularities of the Greek-speaking translational domain as well as the types of relationships established within the international context since the 17th century. Furthermore, the author studies whether the objectives of the translated text are identical to those of the original text, and if the translation methods adopted by the Greek-speaking world are the same as those adopted elsewhere. Finally, the author attempts to sketch the contribution of the international context to the local translational thinking.