Les "pierres blanches" dans les monuments publics et funéraires de la cité des Tongres (original) (raw)

En cité des Tongres, la majeure partie de la décoration architectonique des monuments publics et de la sculpture funéraire a été taillée dans des « pierres blanches ». L'étude menée par T. Panhuysen sur les 238 pierres romaines de Maastricht a montré en effet que, toutes catégories confondues, près de 60 % d'entre elles ont été taillées ou sculptées dans ce type de matériau. L'engouement pour ces pierres est naturellement motivé par la finesse de leur grain qui autorise la réalisation d'ouvrages d'une grande qualité, mais il semble que la blancheur particulière de certaines variétés, qui n'est pas sans rappeler celle du marbre, a également été une qualité très prisée. Mentionnées comme des « calcaires jurassiques » sur les autres sites, T. Panhuysen a montré que ces pierres étaient en réalité issues de gisements variés localisés en Lorraine française et dans les Ardennes françaises ( ). Les principales sources identifiées à propos des pierres de Maastricht sont la Pierre de Norroy (24,1 %), la Pierre de Chémery (22,3 %) et la Pierre d'Euville (13,4 %) 1 . Enfin, classée parmi les « pierres blanches » malgré sa couleur jaune, la Pierre de Domle-Mesnil a été également exportée à Maastricht (à peine 2,8 %) 2 . Bien que reposant sur un nombre restreint d'échantillons, l'identification des sources d'approvisionnement en pierres blanches dans le chef-lieu de la cité et dans les autres agglomérations s'inscrit dans le prolongement de la recherche plus vaste initiée à Maastricht ( ). La présente contribution expose donc les premiers résultats d'un projet associant plusieurs institutions : le Musée Gallo-romain de Tongres, le

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Les stèles ornées de Mongolie dites « pierres à cerfs », de la fin de l’âge du Bronze

Statues-menhirs et pierres levées du Néolithique à aujourd’hui Sous le parrainage de M. Jean GUILAINE Professeur honoraire au Collège de France, membre de l’Institut Edité sous la direction de Gabriel RODRIGUE et Henri MARCHESI 2015 Actes du 3e colloque international sur la statuaire mégalithique, Saint-Pons-de-Thomières, du 12 au 16 septembre 2012 Résumé : Pendant l’âge du Bronze final, les populations de Haute-Asie ont érigé des stèles nommées "pierres à cerfs" en raison des cerfs de style scythe gravés dessus. Sur un territoire de 1,5 million de km2, environ 850 monuments ont été répertoriés sur des sites funéraires et cultuels. La typologie et la quantité de gravures, similaires sur toutes les stèles, attestent de règles rigoureuses. Autour du site de Tsatsyn Ereg, situé au centre de la Mongolie, à 40 km de la ville de Tsetserleg, environ 500 tombes, plus de 100 pierres à cerfs et plusieurs centaines de pétroglyphes ont été découverts au cours des 7 dernières campagnes de la mission archéologique conjointe Monaco - Mongolie. Beaucoup de ces iconographies sont associées à un contexte funéraire et cultuel, près de sépultures des premières tribus nomades. Abstract : During the Final Bronze Age the populations of High Asia erected stelae that are known as ‘deer stones’from the Scythian style deer engraved on them. In an area of 1.5 million km2, some 850 monuments have been recorded at funerary and rituel sites. The typology and the quality of the engravings are similar on all of the stelae and attest the application of rigorous rules. Around the site of Tsatsyn Ereg in central Mongolia, 40 km from the town of Tsetserleg, approximately 500 tombs, more than 100 deer stones and several hundred petroglyphs have been discovered in the course of seven campaigns by the joint Monaco-Mongolian archaeological expedition. Many of these are in funerary and ritual contexts close to graves of the earliest nomadic tribes.

Lebrun M., Lambres-lez-Douai, « l'Ermitage 2, tranche 1, secteur 14-155 : Deux monuments funéraires de l'âge du Bronze » (Nord), rapport final d’opération, Douai : Douaisis Agglo - Direction de l’archéologie préventive (SRA Hauts-de-France), 2 volumes, 168 + 156 p.

2020

La création d’une Zone d’Aménagement Concertée (ZAC) sur la commune de Lambres-lez-Douai par DOUAIS AGGLO, a motivé la réalisation de diagnostic. Le projet, nommé Ermitage 2, s’étend sur une superficie de 63,5 ha. Les diagnostics réalisés par Direction de l’Archéologie de DOUAISIS AGGLO ont donné lieu à neuf secteurs de fouille. L’opération 14-155 vient clore les neuf secteurs de fouilles prescrits par les services de l’État et fait suite au diagnostic de la Tranche 1. La prescription de fouille s’étend sur 5 086 m² et comprend l’exploration de deux monuments circulaires (1006 et 1007) repérés lors du diagnostic. Mis à part ces deux ensembles, les autres vestiges concernent des drains et des structures récentes. En tout 5 monuments circulaires ont été identifiés sur la ZAC. Un sixième est identifié sur la ZAC contiguë des Béliers à Brebières (62). Le monument 1006 Le monument 1006 est situé au sud de l’emprise de fouille. Il est constitué d’un enclos annulaire simple d’un diamètre externe d’environ 26 m. Son comblement a fourni quelques rejets charbonneux. La largeur du fossé varie entre 1,60 et 2,80 m. Le profil révèle un creusement à parois sub-verticales et fond plat. Les différentes coupes illustrent une séquence sédimentaire conservée entre 1,15 et 1,50 m de profondeur. De très nombreuses reprises sont identifiées, certaines sont sporadiques, d’autres se poursuivent dans plusieurs sondages. Elles traduisent vraisemblablement la volonté d’entretenir le fossé. Outre les phases de sédimentation que l’on retrouve pour les autres monuments, la présence sur le fond du creusement initial (tout du moins du plus ancien creusement observé) d’un fin niveau humifère pourrait être lié à la mise en place d’une litière végétale (aménagement anthropique ou dépôt organique naturel). On signalera également la présence, toujours sur le fond du fossé, d’un aménagement très localisé en craie compactée et nivelée. Au centre de la structure, l’apparition des lœss carbonatés lors du décapage suggère l’existence d’une butte. Il n’est malheureusement pas possible de déterminer s’il s’agit d’une levée naturelle ou d’un tertre central aménagé lors de la mise en place de l’espace funéraire. La limite inférieure de l’horizon illuvial rend compte de la présence d’un talus accolé au fossé sur plus de la moitié de la structure. Au centre de l’aire interne a été découvert une sépulture abritant un vase retourné contenant des os brûlés humains appartenant probablement à un individu masculin de taille adulte. L’urne à décor plastique et la gestuelle funéraire, caractéristique du Groupe des Urnes retournées, permettent d’attribuer l’ensemble à la transition entre le Bronze moyen I et le Bronze moyen II. Le monument 1007 Le monument 1007, au nord, est un fossé d’enclos annulaire simple, fermé et associé à deux fosses. Le fossé possède un diamètre externe de 13 m s’ouvrant sous un fin niveau de colluvion. Sa largeur oscille entre 0,50 et 1,10 m. Le profil révèle des parois obliques et un fond plat dans les sondages méridionaux tandis que les sondages occidentaux présentent un profil plus arrondi. La faible profondeur du fossé, entre 0,10 et 0,56 m est liée à l’érosion du secteur. La reconnaissance des différents horizons pédologiques permet de restituer l’existence d’un second fossé concentrique (20 m de diam.) entièrement arasé ainsi que la présence d’un talus entre ces deux fossés. L’existence d’un tertre central n’a pas été mise en évidence. L’aire interne a livré deux fosses. La première en position centrale a livré 6 tessons de céramique attribués à la Protohistoire ancienne. Une seconde fosse à proximité du fossé a livré les restes incinérés d’un enfant âgé de 3 à 10 ans. Une datation effectuée sur charbon de bois date la structure entre le Bronze ancien II et le Bronze moyen.

Tongres. Fouilles et archéologie du bâti dans la basilique Notre-Dame

Bulletin Monumental, 2022

Conservateur général du patrimoine, sous-directrice des monuments historiques et des sites patrimoniaux (ministère de la Culture) Alexandre Cojannot Conservateur en chef du patrimoine, conservation régionale des monuments historiques GrandEst (ministère de la Culture) Thomas Coomans Professeur, University of Leuven (KU Leuven) Nicolas Faucherre Professeur, université d'Aix-Marseille Pierre Garrigou Grandchamp Général de corps d'armée (Armée de terre), docteur en Histoire de l'art et archéologie Étienne Hamon Professeur, université de Lille Denis Hayot Docteur en Histoire de l'art, université de Paris IV-Sorbonne Dominique Hervier Conservateur général du patrimoine honoraire Bertrand Jestaz Directeur d'études à l'École pratique des Hautes Études Claudine Lautier Chercheur honoraire, CNRS Clémentine Lemire Conservateur du patrimoine, directrice des musées de Châlons-en-Champagne Emmanuel Litoux Conservateur du patrimoine, responsable du pôle archéologie, conservation du Patrimoine de Maine-et-Loire

Le “monument à bucranes” au Létôon de Xanthos

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Les Tumulus gallo-romains de Hesbaye (cité des Tongres). La représentation funéraire des élites, Atuatuca 6, Publications of the Gallo-Roman Museum of Tongeren, Tongeren, 2015. COMPLETE EDITION

Atuatuca 6, Publications of the Gallo-Roman Museum of Tongeren, 2015

COMPLETE EDITION Massart C., Les Tumulus gallo-romains de Hesbaye (cité de Tongres). La représentation funéraire des élites, Atuatuca 6, Publications of the Gallo-Roman Museum of Tongeren, Tongeren, 2015.

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Entre mémoire et patrimoine. Les reliques de sainte Waudru

Le monde de Clovis. Itinéraires mérovingiens. Catalogue des expositions Le monde de Clovis. Itinéraires mérovingiens (Mariemont / Saint-Germain-en-Laye). Dir. M. DEMELENNE – G. DUMONT. Musée royal de Mariemont – Bruxelles, 2021, p. 63-64, 2021

Tombes cariennes, tombes lyciennes : un processus analogue de pétrification architecturale?

in Brun, P., L. Cavalier, K. Konuk et F. Prost, éd. (2013) : Euploia. La Lycie et la Carie antiques. Actes du colloque de Bordeaux 5, 6, 7 novembre 2009, Ausonius Mémoires 34, Bordeaux, 257-268.