Gouverner et administrer les principautés en France méridionale à la fin du Moyen Âge (fin XIIIe-fin XVe siècle), colloque international, Pau 7-9 novembre 2018 (original) (raw)

« Une principauté entre France et Italie : un siècle de lectures de la Savoie médiévale 1918-2018 », dans Gouverner et administrer les principautés des Alpes aux Pyrénées (XIIIe-début XVIe siècle), D. Bidot-Germa, P. Courroux, V. Lamazou-Duplan (éd.), Pessac, Ausonius éditions 2023, p. 37-50

? Un "royaume au petit pied […], terre d'Empire influencée par le puissant modèle royal et français", ou bien une construction politique aux caractéristiques d'abord italiennes ? Le premier postulat est tiré de la conclusion que Françoise Autrand prononça en 1998, à Pau, en clôture du 29 e congrès de la Société des médiévistes français (la SHMESP) sur les Serviteurs de l'État au Moyen Âge 1. Le second énoncé provient, lui, de l'appel à communications proposé, deux décennies plus tard, par les organisateurs du colloque sur les principautés en France méridionale qui s'est tenu, toujours à Pau, en 2018 et dont ce volume constitue l'aboutissement. Évolution des interprétations historiographiques ? Indices d'une hésitation durable dès que l'on recherche les modèles "forts" de l'organisation d'un territoire supposé cohérent, des modèles qui ne pourraient que venir d'ailleurs, d'un ailleurs plus éclatant, qu'il soit français ou italien ? Où serait donc la vérité ou, du moins, quelle pourrait être l'hypothèse la plus plausible ? Si ces brèves citations m'inspirent autant de remarques, c'est qu'elles mettent en exergue un double questionnement, historique et historiographique.

« Introduction », dans B. Moreau, J. Théry-Astruc, « La royauté française et le Midi au temps de Guillaume de Nogaret. Actes du colloque de Montpellier et Nîmes, 29 et 30 novembre 2013 », Nîmes, La Fenestrelle, 2015, p. 17-24

Introduction par Julien Théry-Astruc Paru dans La royauté capétienne et le Midi au temps de Guillaume de Nogaret. Actes du colloque de Montpellier et Nîmes (29 et 30 novembre 2013), éd. Bernard Moreau, Julien Théry-Astruc, Nîmes : Éditions de la Fenestrelle, 2015, p. 17-24. « Nous appelons ici la France tout le pays qui est au-delà de la Loire ; celui-ci passe comme une province étrangère » 1. Cette remarque du jeune Jean Racine en 1662, alors qu'il était installé depuis quelques mois à Uzès, chez son oncle, est souvent citée, parmi maints autres exemples et anecdotes, pour illustrer le très durable sentiment d'altérité éprouvé dans le Midi à l'égard des régions et des habitants de la France septentrionale 2. Un sentiment entretenu partout dans le Sud, bien sûr, par l'éloignement géographique comme par l'écart linguistique 3. Mais l'unité des régions méridionales,

Communautés rurales et pouvoirs princiers dans le sud-est de la France (XIIIe-XVe siècles).

Entre le XIIIe et le XVe siècle, les communautés rurales du sud-est participent activement à la construction d'un Etat princier moderne tout en se transformant à son contact. Du prince, elles sont les interlocutrices, parfois les adversaires, plus souvent les partenaires voire les alliées. A la fin du Moyen Âge, les communautés sont devenues les auxiliaires locaux indispensables au pouvoir princier, parfois aux dépens des autres pouvoirs seigneuriaux.