La visite pieuse dans le chiisme imamite : Une approche anthropologique des croyances, des lieux et des pratiques (original) (raw)
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Ziyârât : visites de saints, pratiques dévotionnelles partagées et dialogue avec “l’autre”
Au Liban, le culte des saints draine de nos jours, comme depuis des siècles, l'essentiel des dévotions aussi bien chrétiennes que musulmanes. Oratoires, chapelles, monastères, mosquées, maqâms*, mazars* témoignent de l'importance de ce culte dans la culture libanaise. Cette géographie sacrée ne cesse de se développer et d'évoluer en créant un réseau où s'établissent des hiérarchies et se dessinent des itinéraires de pèlerinages.
Pierres angulaires du sacré dans le protoislam : entre itinérance et aniconisme
QADR LEILA
Écarter tant soit peu, l'Islam de son berceau natal présupposé mecquois et le dissocier de la figure de « l'envoyé d'Allah », semble une étrangeté pour l'imaginaire du commun des mortels et un exercice périlleux pour tout chercheur académique. Le paradigme dit de Nöldeke, qui effectue une lecture univoque du corpus coranique à l'aune des biographies du Messager Muḥ ammad prévaut toujours dans la majorité des récits de l'histoire de l'Islam. Pour les premiers orientalistes occidentaux comme Weil, Blachère, le Coran était à lire linéairement avec la carrière du Prophète Muḥ ammad. 1 Nous nous porterons en faux de ces thèses postulant que la clé de la chronologie du Coran est de suivre le développement de la personnalité du Prophète : « Si le Coran est en effet avare de détails chronologiques et historiques, il fourmille par contre de renseignements sur la vie religieuse de Muḥ ammad » ; 2 nous avons cherché, en vain, ces derniers. Le Coran ne nous montre jamais la Face du Messager Muḥ ammad et encore moins nous dévoile, la géographie du périple de son umma. On démontrera ici que les pierres angulaires du proto-islam sont à l'image de la pierre noire (et des bétyles des rituels pagano-arabes décrits par H. Lammens) : itinérantes et aniconiques-dans le sens où elles dissimulent l'identité et la face réelle du fondateur. Utiliser un Muḥ ammad mecquois ou médinois était et est encore, l'axiome principal des études coraniques. Cette idée reposait sur les convictions que le Coran n'a qu'un seul auteur, aucun rédacteur, et qu'il reflétait l'expérience de sa communauté partie d'Arabie occidentale. Rares encore sont les discours académiques qui s'extraient de ce paradigme. Ainsi, la réflexion exégétique islamique glosant sur le changement de qibla utilise encore la vie du Prophète pour expliciter un texte très confus sur ce retournement.
Baalbek, Héliopolis, la ville du soleil, ville 'sainte'…. Cette ville cananéo-phénicienne au coeur de la plaine fertile de la Bekaa au Liban vivra son heure de gloire durant la période romaine. C'est alors que furent construits les fameux temples de la ville, six temples au total dont trois principaux regroupés dans le complexe cultuel de l' «Acropole », la « Qalaa » avec le sanctuaire de Jupiter, celui dit de Bacchus et celui dit de Vénus. Haut lieu de pèlerinage depuis la haute antiquité, la ville où on adorait le soleil « Baal Shamash », Hélios ou Jupiter devint une vraie 'ville sainte' au premier siècle avant Jésus Christ. Les pèlerins y accouraient par milliers pour y vénérer les dieux et procéder à des rituels votifs. Aujourd'hui, Baalbeck classée au Patrimoine mondial de l'UNESCO pour ses vestiges archéologiques, est une étape touristique incontournable au Liban mais est aussi devenue une 'ville sainte' pour la communauté chiite. En effet, elle abrite plusieurs lieux de culte chiites importants dont plus particulièrement le Maqâm de Sayyida Khawla et la mosquée de 'Ras El Ain' dite aussi de 'Ras El Hussein' 1. Ces sanctuaires commémorent le passage à Baalbek du cortège funèbre des femmes et des enfants captifs (Mawkib el sabaya) après la bataille de Karbala 2 , qui furent acheminés de Koufa jusqu'à Damas.
Lieux de culte, lieux saints dans le judaïsme, le christianisme et l'islam : Présentation
2005
Les catholiques contemporains vivent « une religion pelerine » (D. Hervieu-Leger) et n’entretiennent plus qu’un lien assez lâche aux lieux des pratiques communautaires. Cette situation s’oppose a celle du christianisme ancien, solidement implante dans des lieux (eglises, paroisses). Au regard de l’histoire des religions, cette evolution est-elle propre au christianisme ? Si oui, quelle est la marque des Reformes protestantes dans le rapport de l’Occident chretien a la presence monumentale du ...
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Carnets de géographes, 2013
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