LA CRISE DES SUBPRIMES-AUTOPSIE D’UNE FRENESIE FINANCIERE INTERNATIONALE (original) (raw)
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2015
Les mouvements d'intégration financière, les impératifs de la globalisation des marchés ainsi que l'interdépendance des pays (Nord-Nord et Nord-Sud) ont participé à la transmission de la crise américaine des subprimes au reste du monde et particulièrement aux pays émergents, et de là cette crise acquiert la dimension mondiale. Cette évidence économique laisse avancer une hypothèse à savoir que l'effet de contagion de la crise des subprimes devrait atteindre les pays émergents non seulement à l'échelle de la sphère financière mais surtout au niveau de leurs sphères réelles. Ces pays dont l'appartenance économique et politique différent dans le passé montrent à présent un partage de similarités structurelles et règlementaires qui laisse prévoir une vulnérabilité commune quant à leurs activités productives. Notre travail a cherché d'abord à montrer théoriquement les canaux de transmission de la crise financière américaine à la structure réelle notamment industrielle des pays émergents. Ensuite, nous avons mesuré cet effet de contagion sur le niveau de la production industrielle des pays émergents en relativisant l'intensité du canal commercial par rapport au canal financier pour un échantillon de pays émergents et ce en appliquant une estimation en données de panel. Enfin, nous avons analysé cet effet de choc sous sa dimension temporelle pour le cas de l'économie brésilienne moyennant les résultats d'estimation du model vectoriel à correction d'erreur ainsi que ceux des fonctions de réponses impulsionnelles au niveau de l'indice de production industrielles brésilienne.
Retour sur la crise des « subprimes » – autopsie d'une déraison d'Etat
Revue internationale de droit économique, 2009
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Principales Conclusion *) Le recul durable de l’inflation dans les années 1990 a entraîné une baisse structurelle des taux d’intérêt directeurs et à court terme dans les principaux pays industrialisés. L’endettement est ainsi devenu bon marché, ce qui a contribué au développement de ratios d’endettement excessifs et à une dépendance importante de bon nombre d’investisseurs vis-à-vis des marchés financiers de gros. Le passif des bilans des investisseurs a ainsi été exposé à des risques accrus. *) L’afflux massif de capitaux des pays émergents d’Asie vers les États-Unis a fait baisser les taux d’intérêt à long terme. Les investisseurs européens et américains ont été évincés et se sont de plus en plus orientés vers les obligations titrisées. Cette évolution a accentué les risques pesant sur l’actif des bilans de bon nombre d’établissements financiers. *) La propension des intermédiaires à accepter des risques plus élevés s’est conjuguée au désir de bon nombre de ménages de s’endetter davantage. Le crédit bon marché et facile s’est substitué à l’augmentation des revenus, ces derniers subissant une baisse de leurs niveaux relatifs et une croissance en termes réels limitée. *) Dans le même temps, les régimes de pension par capitalisation ont été privilégiés de façon croissante. Par ailleurs, la concentration de la richesse s’est accentuée. Ces deux évolutions se sont traduites par une augmentation des fonds des investisseurs institutionnels, en particulier aux États-Unis et en Europe, et ont fondamentalement modifié la structure de la demande sur les marchés financiers. La demande d’actifs sûrs a augmenté alors que, parallèlement, la quête de rendement s’intensifiait. *) Les obligations titrisées et la montée en puissance d’un système bancaire parallèle ont favorisé la création d’opportunités d’investissement apparemment aussi sures que rentables et séduisantes pour les investisseurs institutionnels. C’est principalement par ces biais que les fonds institutionnels ont été canalisés vers le marché des créances hypothécaires américain. *) Si les obligations titrisées se sont vu attribuer des notations sures, c’est cependant en raison de lacunes structurelles dans les modèles de notation sous-jacents. Parallèlement, l’attribution de notations élevées a été rendue possible en partie par le transfert de certains risques aux bilans des banques. Ce phénomène a été facilité par une gestion insuffisante des risques et par les mécanismes d’incitation inadéquats influençant les hauts responsables des entreprises. *) Enfin, l’environnement réglementaire n’est pas parvenu à remédier aux problèmes qui s’accumulaient sur les marchés financiers. De nombreux instruments bancaires parallèles contournaient les obligations réglementaires, et les risques qu’ils faisaient naître n’ont pas été suffisamment pris en compte par les autorités de tutelle. En particulier, la capture réglementaire et le manque de coordination entre les pays ont conduit à une réglementation molle et modérée. Cette situation a été encore aggravée par des biais fiscaux structurels.
2012
Ce mÄmoire propose d'estimer les incidences actuelles et prÄvisionnelles de la crise financiÅre internationale sur l'Äconomie rÄelle des pays maghrÄbins Ç MAT É. Il propose, Ägalement, d'examiner dans quelle mesure les politiques Äconomiques sont capables de calmer ces incidences et de soutenir le processus de dÄveloppement. Dans ce travail une attention particuliÅre est accordÄe aux canaux de transmission des effets de la crise et des politiques de gestion vers la rÄgion maghrÄbine. AprÅs avoir prÄsentÄ une revue succincte sur l'origine, les dimensions et les politiques de gestion de la crise, la rÄponse Ñ cette problÄmatique est assurÄe via une Ätude empirique en donnÄes de panel. L'Ätude empirique concerne un Ächantillon de trois pays maghrÄbins Ç MAT É: AlgÄrie, Tunisie, Maroc au cours de la pÄriode 1980-2010. Les principaux rÄsultats retenus montrent que les effets de la crise se sont propagÄs vers les pays maghrÄbins Ñ travers, surtout, le ralentissement des Ächanges extÄrieurs et le reflux des investissements directs Ätrangers.
1] REFLEXIONS SUR LE MANAGEMENT DE LA CRISE FINANCIERE DANS LES PAYS EMERGENTS: CAS DE LA TUNISIE
® The impact of the recent economic and financial crisis has defeated all expectation. The disorder caused by the subprime crisis became a whole international financial crisis before becoming an economic and social one. The IMF (International Monetary Found) estimates the cost of the financial crisis at almost 1000 billion of USD. The purpose of this paper is to present the different possible ways to manage the crisis in emerging economies and particularly in the Maghreb countries. We found that financial canals didn't affect Mahgreb economies due to the unsignifiacant financial integration of their financial markets. However, economic canal seem to be considerable with decrease of exportation volume, touristic sector difficulties, and foreign direct investment drop off. Maghreb union oil producing countries were out of the range of the crisis due to surplus generated from oil prices during the last three year. Résumé L'impact de la récente crise économique et financière a défié toutes les prévisions. En effet, le désordre causé par la crise de subprime est devenue une crise financière internationale avant de devenir une crise économique et sociale sans précédant. Le FMI (Fonds monétaire international) estime le coût de la crise financière à environ 1 000 milliards de dollars. L'objet de ce papier est de décrire les différentes voies possibles pour le management de la crise par les économies émergentes et plus particulièrement par les pays du Maghreb. Une attention particulière a été accordée au cas de la Tunisie. Nous avons montré que les canaux financiers ne semblent pas affecter les économies du Maghreb, en raison du faible degré d'intégration financière de leurs économies. Cependant, les canaux économiques se sont traduits par une baisse des exportations, des difficultés au niveau du secteur touristique et un rétrécissement des investissements directs étrangers. Les pays du Maghreb, producteurs du pétrole, se sont trouvés à l'abri de la crise en raison des surplus générés par trois années de flambée des prix du pétrole.
Revue CREMA Finance Marché versus Crise des Subprimes
N° 4 / 2016 L L L La vari a vari a vari a variét t t té du contenu des tableaux de bord au sein du contenu des tableaux de bord au sein du contenu des tableaux de bord au sein du contenu des tableaux de bord au sein des entreprises de taille interm des entreprises de taille interm des entreprises de taille interm des entreprises de taille intermédiaire diaire diaire diaire R R R Résum sum sum sumé.. .. Cet article vise à étudier la variété du contenu des tableaux de bord au sein des ETI implantées en France. Pour cela nous avons présenté tout d'abord la revue de littéra-ture dans le domaine, ensuite nous avons calculé statistiquement la représentativité des différents axes de performance (finance, satisfaction clients, processus internes, innovation et apprentissage organisationnel) dans un échantillon de 156 ETI.
LA POLITIQUE MONETAIRE EUROPEENNE A L’EPREUVE DE LA CRISE
La zone euro traverse une crise sans précédent depuis sa création. La Banque centrale européenne a été amenée à prendre des mesures de politiques monétaires dites « non conventionnelles » à partir de 2012. Les résultats se faisant toujours attendre, des solutions plus radicales ont été proposées (union bancaire, prêteur en dernier ressort sur le marché secondaire des obligations publiques, assouplissement de la cible d’inflation) et pour certaines déjà mises en œuvre. La présente recherche analyse précisément ces solutions au filtre d’une approche institutionnaliste de la monnaie. En s’appuyant sur le courant néo-chartaliste en particulier, il ressort que les trois solutions n’apportent aucune réponse au défaut souveraineté de la construction européenne. Une première partie revient sur la construction de l’UEM et les fragilités originelles de la zone euro. Une deuxième partie présente les solutions radicales et leurs limites.
Revue Française de Socio-Economie, 2020
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