Bandes de guerriers et clientèles armées (original) (raw)
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L'association des guerriers chinois
L'association des Guerriers Chinois écrit par Storti Enrico Dans la période qui a suivi le «Insurrection des Boxers», les artistes martiaux chinois, souvent poussés par les idées nationalistes de Sun Yat-sen (孙中山), ont formé des associations. Il y avait non seulement le fameux « Chin Woo », mais aussi l' « Association des guerriers » à Tianjin, l' « Association des arts martiaux chinois » (Zhōnghuá wǔshù huì, 中华武术会), l' « Association pour l'étude de la noblesse martiale » (Shàngwǔ Xuéshè 尚武學社) de Pékin. Dans cet article, nous essaierons de reconstituer l'histoire de l' "Association des guerriers" qui, comme beaucoup d'autres histoires récentes, n'est pas exempte de contradictions, probablement aussi parce qu'en tant qu'association locale elle a essayé de se donner un profil national. Un dicton né dans ces années-là témoigne bien de la la célébrité et de l'importance de cette association: « Au sud, nous avons l'Association Chinwoo, au nord, nous avons l'Association des guerriers » (南 有精武会,北有武士会) Dans les écrits des contemporains on peut lire:
Bandes de jeunes et "embrouilles de cité
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2008
n ce début de XXI e siècle, les bandes de jeunes redeviennent un objet d'inquiétude sociale, se frayant une place singulière dans les différentes thématiques qui forment le magma des préoccupations sécuritaires. On peut être surpris par l'écho médiatique récemment donné (août-septembre 2007) aux bagarres opposant à Paris, divers groupes de jeunes stationnant habituellement à La Défense et à la Gare du Nord. À la même époque, plusieurs arrestations eurent lieu dans le Val-de-Marne suite à un homicide lié à des « embrouilles » entre des jeunes de Valenton et de Villeneuve-Saint-Georges. De même qu'au centre commercial Belle-Épine de Thiais (Val-de-Marne), deux autres jeunes étaient sérieusement blessés par des tirs de fusil à canon scié. La réactivité médiatique diffère apparemment selon que ces conflits se situent dans le Paris gentrifié ou dans l'anonymat grisaillant de la périphérie. Inégal et cyclique, le traitement médiatique des bagarres entre bandes est particulièrement redondant. La confusion est fréquente entre les règlements de compte mercantiles et les bagarres d'honneur, ou entre les bandes de jeunes et les associations criminelles. Comme souvent pour les faits divers, la source policière est incontournable. Les Renseignements Généraux se sont arrogés depuis 1990, le monopole de l'expertise et du comptage des affrontements entre bandes considérés comme des « violences urbaines ». Des évaluations chiffrées apparaissent régulièrement dans des extraits de rapports ou de notes diffusés dans la presse. Les méthodes de comptage et les définitions retenues par les RG restent à étudier. Concernant l'analyse, le ministère de l'Intérieur reconnaissait récemment que le devoir d'interprétation de chaque fait de violence urbaine pour le classer dans l'échelle (des violences urbaines) donnait au système une trop grande part à la subjectivité 2. Méthode obscure et non vérifiable, interprétation subjective, la quantification des affrontements entre bandes est loin d'être satisfaisante, aucune comparaison dans le temps n'est sérieusement envisageable. Ces « embrouilles de cité » ont une longue histoire 3 , elles font l'objet d'une structuration développée. Par « embrouilles de cité », nous faisons référence aux menaces, intimidations, et aux échanges de violence alimentant une conflictualité permanente entre individus et groupes de jeunes affiliés à différents réseaux et territoires de sociabilité. Il s'agira dans ce texte de saisir la mécanique et les significations de cette conflictualité particulière. Comment démarre une « embrouille » ? Les affrontements physiques sont généralement précédés de préliminaires verbaux (« coups de pression », ragots, rumeurs, défis). Ils peuvent aussi être spontanés, produits d'une rencontre imprévue. Ils prennent la forme de duels (tête-à-tête), de bagarres en petits groupes, d'expéditions plus ou moins préparées. Contrairement à une idée répandue et largement médiatisée, les mouvements spectaculaires et massifs similaires à ceux de La Défense en 2000 (entre les jeunes de Chanteloup-les-Vignes et de Mantes-la-Jolie) sont rares. Les types Bandes de jeunes et « embrouilles de cité » XXI.
Une armée de travailleurs de réserve
Plein droit, 2008
Distribution électronique Cairn.info pour GISTI. Distribution électronique Cairn.info pour GISTI. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit. Article disponible en ligne à l'adresse Article disponible en ligne à l'adresse https://www.cairn.info/revue-plein-droit-2008-1-page-16.htm Découvrir le sommaire de ce numéro, suivre la revue par email, s'abonner... Flashez ce QR Code pour accéder à la page de ce numéro sur Cairn.info.
2003
Yves Goudineau: La non-actualité de la guerre 7 Charles Illouz: Dette de paix, parole de guerre en Mélanésie (Maré, îles Loyauté, Nouvelle-Calédonie) Yves Goudineau C'est une situation d'impuissance, voire d'effacement radical, de la loi, de violence omniprésente, d'état de guerre quotidien de la société, où les crimes idéologiques ne se distinguent plus de la criminalité commune, où toute référence éthique est vaine, qu'Anne-Marie Losonczy aborde avec l'observation de la situation en Colombie, notamment à Medellin. Elle donne un nom à cette saturation de tout le champ du social par la violence, que nous évoquions plus haut: la « terreur ». Soit une guerre civile où tous les codes, tous les repères semblent avoir disparu, où l'identité des ennemis, celle des territoires, les chronologies des agressions ne sont plus assignables à force d'être multiples, où la violence constante enferme la société colombienne dans une « solitude collective », l'isolant dans l'espace régional et dans l'histoire. Cet au-delà de la guerre est comme surdéterminé par la mort violente, sorte de scansion continue du social, et seul « projet» capable de donner encore un sens, même paradoxal, aux existences. De ce fait, les cimetières deviennent un lieu essentiel de repères identitaires mais aussi de socialisation et d'échanges de services entre morts et vivants. C'est là, montre Anne-Marie Losonczy, que s'opère le seul travail de deuil encore possible publiquement, celui des sicarios, tueurs à gages, qui se voient, dans une ritualisation festive, construire une individualité posthume par leurs proches, à charge pour eux d'aider ces derniers à affronter leur propre mort brutale. Au contraire, les innombrables victimes ordinaires de la terreur, dont les cadavres sont généralement mutilés, démembrés, éparpillés, se trouvent dépossédés de tout statut de mort, leur famille ne pouvant procéder à leur deuil. Le désarroi populaire qui en résulte motive le « recours» à la sanctification emblématique de certains morts dans les cimetières, morts inconnus que l'on pare d'une biographie édifiante, mais aussi enfants, combattants ou tueurs célèbres ... Ces saints emblémàtiques, dont on attend des bienfaits, tandis qu'ils représentent une tentative pour offrir un socle identitaire à tous les morts de la terreur, servent également d'ancrage à une mémoire collective atemporelle. À l'autre extrémité du spectre par rapport aux conflits réglés, quasi structurels, de l'univers océanien considérés au départ, la violence généralisée en Colombie représente une sorte de pure conflagration, dépourvue de tout code, avec une perte totale de repères qui permettraient de la situer et de la consigner. Cette fois la guerre est non seulement au-delà de l'actuel, mais comme au-delà de l'histoire une rencontre de mémoires restées à vif, une souffrance indéfinie en partage.
Guerriers et négociateurs de paix: les ordres religieux-militaires
Extrait de : Michel Sot (dir.), Médiation, paix et guerre au Moyen Âge, éd. électronique, Paris, Éd. du Comité des travaux historiques et scientifiques (Actes des congrès nationaux des sociétés historiques et scientifiques), 2012. Cet article a été validé par le comité de lecture des Éditions du Comité des travaux historiques et scientifiques dans le cadre de la publication des actes du 136 e Congrès national des sociétés historiques et scientifiques tenu à Perpignan en 2011. Les ordres religieux militaires du Moyen Âge, souvent caractérisés par « l'image d'Épinal » des moines-soldats, dédiés au combat, à la prière et à rien d'autre. Cette image a été fortement nuancée par l'historiographie contemporaine. Les auteurs d'aujourd'hui ajoutent à la fonction militaire des ordres, l'assistance, l'accueil et les activités menées dans les domaines économique, social, religieux, artistique et d'autres encore 1 . Il n'empêche que la guerre, menée en Orient, en Afrique du Nord, dans la péninsule Ibérique, dans les pays de la Baltique et ailleurs, fut un élément constant dans la vie des ordres religieux militaires et servit de justification à leur existence 2 . Selon l'idéologie attribuée aux ordres militaires, la guerre était un moyen pour garantir la paix et la sécurité, et l'attaque n'était pas autre chose qu'une opération de défense préventive : pour les papes, les « nouveaux macchabés » et « athlètes du Christ » combattaient afin de défendre la chrétienté 3 . Mais, sur un terrain plus concret, il reste que les ordres eurent à exercer aussi un rôle de pacificateurs, moins connu que leurs activités militaires. C'est le résultat de plusieurs phénomènes, dont le grand prestige dont ils jouissaient, leur caractère d'institutions universelles, et les qualités et relations personnelles de leurs membres.