1919-1920 : le printemps des conseils ouvriers italiens (original) (raw)
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Le syndicalisme révolutionnaire en Italie (1904-1925)
Mil neuf cent. Revue d'histoire intellectuelle, 2006
Born from within the socialist party, Italian revolutionary syndicalism, with at its head various rootless intellectuals and activists, advanced an argument for working class autonomy against governmental liberalism and parliamentary socialism: this they attempted to do by leaving the party in 1907, in separating themselves from its intellectuals and through the creation of their own trade union base. Divided in their response to the First World War, after the war one strand formed a syndicalism receptive to the idea of the homeland, whilst another remained faithful to unconditional class struggle. Its bastions were situated in the countryside (Emilia, Puglia) rather than the industrial centres of the north. ---------- Apparu au sein du parti socialiste, le syndicalisme révolutionnaire italien, avec à sa tête des intellectuels et des militants itinérants, prôna, contre le gouvernement et le parlementarisme socialiste, l’autonomie ouvrière qu’il tenta de réaliser en quittant le parti, en 1907, en se séparant de ses intellectuels et en créant sa propre base syndicale. En 1912-1913, il parvint à concurrencer la CGT réformiste et majoritaire. Divisé sur l’attitude face à la Grande Guerre, une aile constitua un syndicalisme réceptif à l’idée de patrie, alors que l’autre resta fidèle à la lutte de classe sans condition. Ses bastions furent aussi bien situés dans les campagnes (Émilie, Pouilles) que dans les centres industriels du Nord.
AUTUNNO CALDO. Colloque international organisé par le Laboratoire Universitaire Histoire Cultures Italie Europe (LUHCIE) de l'Université Grenoble Alpes et le Centre de Recherches Italiennes (CRIX- EA Etudes Romanes) de l'Université Paris Nanterre avec le soutien de l'Université Grenoble Alpes, de la commission Recherche de l'Université Paris Nanterre, de l'Université Franco-Italienne et de la Fondation Maison des Sciences de l'Homme. https://crix.parisnanterre.fr/manifestations/colloque-international-1969-2019-50-ans-d-autunno-caldo-entre-historiographie-heritage-et-temoignage--933926.kjsp ::: La proposition visera à élargir le champ d'analyse de l'axe d'étude lié au militantisme syndical des travailleurs. Il sera notamment fait référence à la caractérisation spirituelle de l'engagement politico-syndical proposé par les travailleurs catholiques, dans un contexte de débats post-conciliaires et dans le cadre des mobilisations d'étudiants. Les sujets examinés, qui n'excluent pas la contribution plus large des mouvements de travailleurs de l'action catholique ni l'engagement de militants individuels dans des formations politiques d'extrême gauche, tentent de mettre en lumière un aspect nouveau de la recherche, avec une variation particulière de cet esprit (contestataire) du ‘68 certainement de nature transnationale. En particulier, la circulation des idées d'autonomie du sujet ouvrier, de planification démocratique de la production et d'autogestion est un résultat intéressant de l'échange d'expériences enregistrées entre le syndicat français le plus innovant, sous la direction d'Edmond Maire, et une organisation italienne des travailleurs explicitement de nature confessionnelle qui, avec dirigeants comme Livio Labor et Enrico Gabaglio, expriment une nouvelle direction qui mène à une lutte avec la conférence épiscopale italienne. Par conséquent, il ne s'agit pas seulement de "dissidence catholique" sui generis, mais bien d'un produit authentique de relations transnationales entre organisations de travailleurs, avec un signe politique commun (un socialisme démocratique d'une matrice humaniste, anti-totalitaire,libertaire), dans le cadre d'une structure industrielle fordiste en cours de transformation. La proposition identifiera les outils, les principaux protagonistes intellectuels, les acteurs politiques et l'héritage de ce débat. La référence de la proposition se trouve dans ma thèse de doctorat en cours de rédaction et dans les sources d'archives des deux organisations.
Échos de la Révolution française en Italie
Nous avons tous en mémoire la magnifique page d'introduction stendhalienne à La Chartreuse de Parme : Le 15 mai 1796, le général Bonaparte fit son entrée dans Milan à la tête de cette jeune armée qui venait de passer le pont de Lodi, et d'apprendre au monde qu'après tant de siècles César et Alexandre avaient un successeur. Les miracles de bravoure et de génie dont l'Italie fut témoin en quelques mois réveillèrent un peuple endormi : huit jours encore avant l'arrivée des Français, les Milanais ne voyaient en eux qu'un ramassis de brigands, habitués à fuir toujours devant les troupes de Sa Majesté Impériale et Royale : c'était du moins que leur répétait trois fois la semaine un petit journal grand comme la main, imprimé sur du papier sale … Bientôt surgirent des moeurs nouvelles et passionnées. Un peuple tout entier s'aperçut, le 15 mai 1796, que tout ce qu'il avait respecté jusque-là était souverainement ridicule et quelquefois odieux. Le départ du dernier régiment de l'Autriche marqua la chute des idées anciennes : exposer sa vie devint à la mode ; on vit que pour être heureux après des siècles de sensations affadissantes, il fallait aimer la patrie d'un amour réel et chercher les actions héroïques. On était plongé dans une nuit profonde par la continuation du despotisme jaloux de Charles Quint et de Philippe II ; on renversa leurs statues, et tout à coup l'on se trouva inondé de lumière. Depuis une cinquantaine d'années, et à mesure que l'Encyclopédie et Voltaire éclataient en France, les moines criaient au bon peuple de Milan, qu'apprendre à lire ou quelque chose au monde était une peine fort inutile, et qu'en payant bien exactement la dîme à son curé, et lui racontant fidèlement tous ses petits péchés, on était à peu près sûr d'avoir une belle place en paradis.
Les Italiens dans le mouvement anarchiste au Brésil, 1890-1920
1994
Numerous anarchist militants were carried along with the flow of Italians immigrants to Brazil at the end of the nineteenth century. The experiment of the Colonia Cecilia, founded by Giovanni Rossi in the State of Paraná in 1890, was the first demonstration of this anarchist presence. But it was in São Paulo that the Italian anarchists were especially active, particularly in the press. Between 1890 and 1920, some thirty Italian-language anarchist newspapers were published: special issues and periodicals with irregular circulation as well as weeklies that tracked Italian and Brazilian current events over the course of several years. The study of these publications highlights one aspect of the Italian immigration to Brazil and allows one to evaluate the Italian contribution to the birth of the labor movement in Brazil.
Révolution française, centralité et assemblée: l'historiographie italienne des années 1990
Recension par Jacques Guilhaumou de Stefano Mannoni, Une et indivisible. Storia delle accentramento amninistrativo in Francia, Annales historiques de la Révolution française, No. 303 (Janvier-Mars 1996), pp. 155-158. Et Paolo Colombo, Governo e costituzione. La trasformazione del regime politico nelle teorie dell'età rivoluzionaria francese, Giuffré Editore, Milan, 1993Annales Historiques de la Révolution française, N°295, 1994, p. 124-126.
Ruralia. Revue de l'association des ruralistes …, 2005
Les spécificités d'un mouvement. Remarques historiographiques 1 Le premier jour de Carême de l'année 1848, un groupe de patriotes démocrates offre aux habitants de Castellaro, petit bourg de 2 000 habitants situé dans la plaine du Pô, un véritable banquet. L'interdiction des autorités n'empêche pas l'événement, qui se termine en fête irrévérencieuse contre l'ordre politique et clérical. Plus tard, dans les années 1880, dans cette même région, ont lieu les premières grandes grèves du jeune mouvement paysan : des manifestations bruyantes de mécontentement-les grévistes criant « ça bout ! ça bout ! et d'un coup ça déborde ! »-que les notables démocrates apprennent bientôt à craindre. 2 Les démocrates du milieu du 19 e siècle, acteurs de premier plan ou simples figurants de l'unification nationale italienne, utilisent habilement les outils de la tradition populaire pour accoutumer les populations paysannes à des initiatives provocatrices, voire révolutionnaires 1. Cela ne signifie pas qu'ils soient prêts à leur ouvrir l'accès à quelque forme qui soit de répartition de la richesse nationale, et surtout pas de la terre. Nous savons que, parmi les forces politiques du Risorgimento libéral, si modérées ou démocratiques soient-elles, aucune n'est prête à exaucer les voeux des paysans. Inspiré par son engagement dans le parti communiste, Antonio Gramsci a forgé dans les prisons Conflits sociaux et organisations paysannes dans les campagnes italiennes, du... Ruralia, 16/17 | 2009 Conflits sociaux et organisations paysannes dans les campagnes italiennes, du... Ruralia, 16/17 | 2009 Conflits sociaux et organisations paysannes dans les campagnes italiennes, du... Ruralia, 16/17 | 2009 Conflits sociaux et organisations paysannes dans les campagnes italiennes, du... Ruralia, 16/17 | 2009 Conflits sociaux et organisations paysannes dans les campagnes italiennes, du...