La question des humanités numériques et scientifiques, l'Italie et les études italiennes (original) (raw)

Les milieux intellectuels italiens comme problème historique

Naples, Rome, Florence

* Ce texte s'appuie pour partie sur des contributions apportées à l'occasion des diverses rencontres du groupe, en particulier celles de Marina Caffiero, Maria Pia Donato et Anna Maria Rao. C'est aussi un essai de mise en forme d'un travail intellectuel collectif où de longues et fructueuses discussions, au fil des années, ont donné corps à ce qui n'était au départ qu'un simple questionnement. 1 Sur ces rapports complexes, un point de vue éclairant : D. Roche, Histoire des idées, histoire de la culture, expériences françaises et expériences italiennes,

Études culturelles en Italie

Études culturelles en Italie : un paradigme possible J 'anticipe d'éventuelles objections à mon titre en m'avouant conscient du fait que l'idée d'un « paradigme » -serait-il historique ou méthodologique -, d'un « canon », est évidemment assez suspecte dans le cas des études culturelles. L'idée d'un paradigme « italien » serait en effet contradictoire par rapport aux prémisses mêmes des études culturelles, quelle que soit la signification qu'on veuille leur attribuer.

Frontières des savoirs en Italie à l'époque des premières universités (XIIIe-XVe s.)

Qu’est-ce qu’une discipline au Moyen Âge ? Selon que l’on s’intéresse au discours des penseurs médiévaux ou à la reconstruction des historiens contemporains, la réponse pourrait s’avérer très différente, peut-être même décevante. Pour cette raison, l’objectif de ce volume est d’aborder la question non en partant de définitions théoriques souvent figées, mais à travers l’étude des pratiques concrètes des acteurs, lesquelles impliquent parfois perméabilités, évolutions ou hybridations des savoirs. Le choix du contexte italien s’explique par des caractéristiques exceptionnelles. La non séparation de l’enseignement des arts et de la médecine, l’absence dans de nombreuses villes de facultés de théologie, la présence enfin d’une vie culturelle intense dans le cadre urbain, sont autant d’éléments qui contribuent en effet à favoriser les porosités et les innovations. Il s’agira donc d’examiner ces changements du point de vue des frontières, c’est-à-dire des points de rencontre ou de séparation entre les différents savoirs universitaires. Trois domaines ont été privilégiés : la rhétorique et ses usages ; le droit dans ses rapports parfois ambigus avec la philosophie et la théologie ; la médecine et son rôle dans la définition de nouveaux champs comme la médecine légale ou l’éthique médicale. Dans chaque cas, sont croisés les aspects matériels, institutionnels et doctrinaux à l’oeuvre dans les déplacements de ces frontières – montrant que les disciplines échappent le plus souvent à leur définition traditionnelle, qu’elle soit médiévale ou contemporaine.

La recherche en dehors de l'Université dans l'Italie des années soixante et soixante-dix: le cas des sciences sociales

La revue pour l'histoire du CNRS, 2000

Les années soixante correspondent à une période particulièrement importante pour l'Italie du xx e siècle, non seulement dans le domaine de la politique, marquée par l'expérience et le rapide déclin du gouvernement de centre-gauche, mais aussi pour certains secteurs de la société, en particulier tout ce qui touche à la politique scientifique. Pendant une période courte et riche en événements, les politiques de la science ont semblé aller dans la direction déjà prise par les pays démocratiques industriels du monde occidental. Un indicateur de cette effervescence est l'action intense des grandes fondations américaines en Italie. Les programmes et les investissements, dans de nombreux champs, et particulièrement dans les domaines de la recherche économique et sociopolitique, ne sont inférieurs, ni en nombre ni du point de vue des choix des axes stratégiques, à ceux alors menés en France. En parallèle, de nouvelles institutions émergentes prennent des initiatives en faveur de formes de politique de la recherche conçues en dehors du quasi-monopole détenu par la recherche publique dans le cadre de la formation des élites garantie par l'Université. Cette période coïncide avec la transformation rapide de celle-ci en une université de masse, ce qui demande des investissements nouveaux, tant en structures matérielles qu'en capital humain. 2 Dans les années soixante furent créées des fondations culturelles, comme la Fondazione Giovanni Agnelli, dont le siège est à Turin, ou la Fondazione Adriano Olivetti à Rome. On en attendait beaucoup, ce qui explique les nombreux contacts pris avec l'étranger, institutions européennes et américaines, et une activité non moins importante sur le plan des projets concernant les aspects centraux de la vie politique et sociale. Le CNR (Conseil La recherche en dehors de l'Université dans l'Italie des années soixante et s... La revue pour l'histoire du CNRS, 3 | 2000 La recherche en dehors de l'Université dans l'Italie des années soixante et s...

Le Résistible déclin de l’Université en Italie

L’université et la recherche en Italie se trouvent dans un état de total abandon. Les chiffres sont véritablement grotesques - et, en Italie, personne n’y fait plus attention. Voici un exemple très révélateur de cette situation: en 2008 les sommes dépensées pour acquérir les droits télévisés de retransmission du championnat de football ont été très largement supérieures aux investissements dans la recherche de base.

Pratiques info-communicationnelles et mobilisation sociale à l'ère d'Internet : le cas de l'Italie

2013

Ce travail de recherche porte sur le role des pratiques info-communicationnelles de l'Internet dans la constitution, le developpement et la mobilisation des nouveaux groupes contestataires en Italie. Avec cette approche, nous souhaitons porter notre attention sur les pratiques humaines et non pas sur les reseaux informationnels, consideres trop souvent comme le moteur determinant du changement social. Ainsi, bien que l'essor d'Internet n'ait pas implique le passage a une forme de societe plus emancipee, la creation d'espaces informationnels independants represente neanmoins un enjeu politique important. L'enquete de terrain est structuree en deux volets, l'un portant sur l'analyse de la mobilisation d'appareil (a partir de la campagne presidentielle d'Obama en 2008) et l'autre sur l'analyse des pratiques de trois groupes contestataires italiens (le reseau des teles de rue, le collectif du NoBerlusconiDay et le mouvement 5 etoiles). A p...

Idéologie et langage en Italie

Histoire Épistémologie Langage, 1982

Ideologie et langage en Italie (L. Formigari) The author notes the influence of the Ideologists, after that of Condillac, on linguistic studies in Italy, in spite of the suspicion aroused by the materalist views that are supposed to accompany their philosophical positions. As early as 1796, there appears a trend of thought close to Ideology, which aims at theorizing on the relationship between language, society and culture. This was a fundamental problem for a country that had not yet found its linguistic or political unity. The substantial bibliography in this article brings up numerous points concerning research on the influence of the Ideologists.