"'Plus haut que les flammes' et 'La main hantée' de Louise Dupré: la douleur, la honte et la lumière". Les cahiers Anne Hébert, n. 16 "Archives et écritures de femmes : Louise Dupré et Hélène Monette", 2019. (original) (raw)
Le fait de prendre conscience que chaque individu, dans son intimité, ressent l'appel de l'Autre traverse la pensée poétique de Louise Dupré, et ce depuis son premier recueil, La peau familière (1983). Les oeuvres Bonheur (1988), Noir déjà (1993) et Tous près (1998) se dé-marquent par un approfondissement de la thématique du sujet porteur de la souffrance et de la mort de ses semblables. En fait, dans les recueils Plus haut que les flammes (2010) et La main hantée (2016) le je féminin assume la responsabilité d'être né « au sein d'une espèce/prête à tuer » (69). Cependant, il ne s'approprie pas nécessairement la cruauté du monde; bien au contraire, sa posture vacille entre la honte d'appartenir à une race de tueurs et le lien qui se tisse avec les victimes. Comment accepter cette dyade bourreau/victime qui loge dans les tréfonds du même sujet? Et comment ne pas succomber à la tentation de concevoir la poésie comme un sombre accom-pagnement mortuaire? Si le noir est déjà là, de quelle façon le je féminin peut-il entrevoir une lumière qui malgré tout existe encore? C'est à ces questions que répondra mon article.
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2003
Lettres québécoises : la revue de l’actualité littéraire, 1995
Marc Aurèle est aujourd’hui considéré comme un philosophe stoïcien à part entière, au même titre que Sénèque ou Épictète. Pierre Vesperini remet ici en cause cette opinion commune à partir d’un nouvel examen des écrits de l’auteur, notamment de passages souvent ignorés, croisés avec toutes les autres sources, exceptionnellement nombreuses, dont nous disposons à son propos. Conformément à une pratique courante dans l’Antiquité, Marc Aurèle utilise les « discours philosophiques » (logoi philosophoi) pour rester droit, lorsque l’âme est ébranlée par les affects produits par le monde extérieur ou par le déséquilibre des humeurs, notamment de l’humeur mélancolique. Par ailleurs, Pierre Vesperini montre combien l’éthique ancienne est éloignée des conceptions de Pierre Hadot et de Michel Foucault. Le « soi » visé par les pratiques éthiques n’est pas un « soi » intérieur, mais un « soi » tout extérieur, entièrement soucieux du regard des autres, et de donner la plus belle image possible. La « droiture » ne consiste pas en l’adoption d’un « mode de vie » spécifique, mais au contraire en l’adoption d’un mode de vie le plus conforme possible aux attentes sociales, en fonction du statut de chacun. Enfin, l’éthique philosophique n’est jamais coupée du religieux, dans la mesure où « bien vivre », c’est « vivre avec les dieux ».
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Le plongeur archéologue remonte à la main les pièces les plus intéressantes que la suceuse abîmerait. Il utilise pour cela un panier de self-service hien pratique puisqu'il ne retient pas l'eau. 2. Le dernier tri du gravier sur la berge ensoleillée de la Lesse prés du Trou de Han. On peut toujours découvrir dans le tamis un tesson ou un petit objet de bronze qui aurait échappé aux chercheurs pendant la fouille. A HAN-SUR-LESSE TRESORS SOUS LEAU ET SOUS LATERRE La grotte de Han est connue de tous les Belges même si tous ne l'ont pas visitée. Mais on ignore souvent qu'elle abrite des merveilles englouties par la Lesse au fil des siécles. Elles y dormiraient, longtemps encore SI quelques spéléologues passionnés d'aventure n'avaient consacré leur perspicacité à les faire renaître au jour. 3. M. Albert Hénin, Conservateur du Musée du Monde souterrain de Hao, assemble patiemment les tessons engrangés au fur et à mesure de leur découverte sur des claies de bois.
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