Le sophiste noir : l'assaut poétique chez Muhammed Ali (original) (raw)

La poétique de la traduction chez Mohammad Qazi

2013

Résumé «La poétique de la traduction », lancée par le traducteur français Henri Meschonnic, nous aidera, dans cet article, à analyser les pratiques de la traduction, les idées et les postures traductives du traducteur iranien Mohammad Qazi et ce en nous penchant sur quelques exemples tirés des traductions comme Don Quichotte et Madame Bovary. Les notions telles que Décentrement, Rapport interpoétique et Aventure historique d’un sujet, appliquées à la pratique traductive expérimentale de Qazi, nous révèlent un traducteur soucieux d’analyser et de réfléchir sur sa pratique. Mots-Clés: poétique de la traduction, décentrement, rapports interpoétiques, sujet traduisant, Henri Meschonnic, Mohammad Qazi.

L’Indian-hater, le scalp et la violence : trajectoire du sauvagisme noir chez Emilio Salgari (1900-1910)

Belphégor. Littératures populaires et culture médiatique, 2017

L'article pose la question du sauvagisme noir chez Emilio Salgari, une trajectoire imaginaire particulièrement sensible dans l'économie thématique et actancielle des récits que l'écrivain véronais a consacrés à l'Amérindien et/ou à l'Ouest des États-Unis. On y montre comment Salgari, romancier accueillant à tous les imaginaires du dérèglement violent, a été amené à rencontrer la tradition de l'Indian-hater, personnage récurrent du folklore et de la littérature des guerres indiennes et figure fondatrice d'un « gothique à l'américaine ». Dans l'esprit et le sillage de travaux déjà entamés sur l'imagination de l'Ouest américain chez Emilio Salgari 1 , on voudrait ici s'intéresser à un aspect prégnant de la configuration salgarienne du Peau-Rouge : l'enfièvrement sauvage ou le sauvagisme noir, émanation esthétique d'une haine rituelle couvée dans les vastitudes. Les thèmes de la fureur ou de la vengeance violente, on le sait, ne sont pas l'apanage des seuls Amérindiens, mais constituent plutôt une isotopie générale dans l'oeuvre du Véronais, applicable à un grand nombre de pirates, de vengeurs tragiques et d'indigènes révoltés de ses romans. Pour autant, prendre la peine d'étudier spécifiquement, sinon la

« L’appel de la cloche » : spiritualité, écriture poétique et vision politique chez Muhammad Iqbal (2011)

« ‘L’appel de la cloche’ : spiritualité, écriture poétique et vision politique chez Muhammad Iqbal (1877-1938) ». In Catherine Clémentin (dir.), Convictions religieuses et engagement en Asie du Sud depuis 1850. Paris ; École Française d’Extrême-Orient, 2011, p. 49-82. Sur le plan des idées, la singularité d’Iqbal réside dans son élaboration du concept de xwudī, littéralement « ipséité », affirmation créative du soi qui ne prend son plein sens que pour un musulman s’identifiant à sa communauté tout entière. Cette élaboration s’accompagne d’un vibrant appel lancé aux musulmans pour les engager à l’action, à la responsabilité, à l’unité et à la réforme en vue de l’avènement d’une utopique société islamique universelle, égalitaire, fraternelle et dynamique, rejetant traditionalismes, nationalismes, exploitation, oppression et impérialisme. L’engagement d’Iqbal en politique se fit avec un certain décalage par rapport à l’immense notoriété que lui valut sa poésie dès le début des années 1920. L’article examine son action au niveau du Panjab, de l’Inde et des affaires internationales. Il insiste sur sa contribution à la théorie des deux nations et s’interroge sur deux démarches apparemment contradictoires : Iqbal, dans les années 1930, chercha à faire prévaloir auprès du le très laïque et occidentalisé Muhammad Ali Jinnah (1876-1948) son optique régionaliste et séparatiste, et d’autre part fit venir au Panjab le fondamentaliste Abul Ala Maududi (1903-1979) hostile au séparatisme pour lui confier la tâche de préparer la mise en place d’une université islamique.

L'héritage du soufisme dans la poétique arabe contemporaine

2012

Dans son premier chapitre, cette etude presente la poetique chez les penseurs, poetes et critiques confondus, dans le patrimoine arabe traditionnel jusqu’au XIVe siecle en en faisant la synthese. Son deuxieme chapitre expose le soufisme dans ses grandes lignes et dans ce qui le distingue en tant qu’approche existentielle de l’ensemble de la vision islamique. Ces memes caracteristiques se refletent dans le troisieme chapitre a travers la production poetique de trois de ses plus celebres representants a savoir Râbia Al- Adawiyya (m. 725), Umar Ibn Al-Fâridh (m.1235) et Mohyi Al-Din Ibn Arabi (m.1240). L’analyse de leurs œuvres respectives demontre que Râbia dans sa quete de purification, Ibn Al-Fâridh dans sa recherche a propager sa foi soufie a travers sa Tâiyya Al-Kubrâ (La Grande Tâiyya), et Ibn Arabi avec son dessein de refuter tout ecrit stable et rigide dans son recueil Turjumân Al-Achwâq (l’Interprete des desirs), ont eu trois approches differentes de la creation poetique. Râ...

El Hadji Malick Sy, Ḫilāṣ et la Lumière muḥammadienne : emprunts, mythologie et prophétologie

El Hadji Malick Sy et la lumière muḥammadienne, 2023

Seydi Diamil Niane, « El Hadji Malick Sy, Ḫilāṣ et la Lumière muḥammadienne : emprunts, mythologie et prophétologie » In Abdoul Azize Kébé & Seydi Diamil Niane, El Hadji Malick Sy et la lumière muḥammadienne, Dakar, Al-Amine Éditions, 2023, pp.21-57