"Al- Âla", l’instrument musical comme témoin de la diversité culturelle en Algérie (original) (raw)
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Les instruments de musique en Algérie
Dossier paru au quotidien algérien El-Watan, parue le 15 avril 2017 : - Focus, instruments de musique en Algérie : Gamme de produits - Salim Dada, directeur du laboratoire d'organologie: «L'impact des instruments intrus est majeur».
Instruments et ensembles traditionnels du monde arabe. Évolutions et bouleversements stylistiques
Instruments et ensembles traditionnels du monde arabe. Évolutions et bouleversements stylistiques IV tarek Abdallah Guillaume-André Villoteau, Vases, meubles et instruments : instruments orientaux à cordes et percussions connus en Égypte, 1798-1817, lavis d'encre, plume et crayon, publié dans Description de l'Égypte ou Recueil des observations et des recherches qui ont été faites en Égypte pendant l'expédition de l'armée française. État moderne, 1817, tome II bis, BnF, département des Estampes et de la Photographie.
ARANZADI 2011 Instruments de musique traditionnels d'Afrique et interculturalité afro-américaine. .
Musique(s) traditionnelles d'Afrique. Lien entre générations. Charles Binam Bikoi (Ed.), Yaoundé, Editions du CERDOTOLA, pp. 157-169. ISBN: 978-9956-796-02-6. , 2011
En quoi est-il pertinent d'établir un lien génétique entre «musique(s)'(ra-ditionnelle(s) africaine(s)» et «musique moderne africaine»? Nul ne saurait nier que la musique traditionnelle constitue, pour I~~ .di' verses générations d'artistes, une sorte d'hériitage et done de continú(Jln_.sous plusieurs angles : inspiration, rythme, instru'ments, thémes. ll devient alors urgent .dé décrire ou de caractériser scientifiquement cette relation de continuité dans la création musicale africaine.actuelfe, en prenant en compte et en considération la musique dans son raf)port avecJa vie, la culture, la société, l'histoire, les industries culturelles, les stratégies politiques de valorisation et/ou de pérennisation, mais aussi la création mu-sicale elle-meme, une des composantes essentielles de la culture du continent , sans laquelle il ne saurait y avoir ni identité, ni renaissance africaine. Créé en 1977 a l'initiative de dix pays d'J;frique Centra/e sous l'impulsion de l'UNESCO et de l'OUA, le CERDOTOLA est une institution de coopération interétatique dans le secteur des sciences humaines et sociales appliquees a la connaissance de l'univers traditionnel, de l'histoire, des tangues et du patrimoine culture/ africains. Yaoundé, capitale du Cameroun, abrite le siége du Centre.En quoi est-il pertinent d'établir un lien génétique entre «musique(s)'(raditionnelle( s) africaine(s)» et «musique moderne africaine»? Nul ne saurait nier que la musique traditionnelle constitue, pour Ies diverses générations d'artistes, une sorte d'hériitage et done de continúum sous plusieurs angles : inspiration, rythme, instru'ments, thémes. ll devient alors urgent .dé décrire ou de caractériser scientifiquement cette relation de continuité dans la création musicale africaine.actuelfe, en prenant en compte et en considération la musique dans son rapport avec la vie, la culture, la société, l'histoire, les industries culturelles, les stratégies politiques de valorisation et/ou de pérennisation, mais aussi la création musicale elle-meme, une des composantes essentielles de la culture du continent, sans laquelle il ne saurait y avoir ni identité, ni renaissance africaine
Le congrès de Musique arabe du Caire (CMAC), qui s'était tenu en 1932 dans la capitale égyptienne, a déjà fait couler beaucoup d'encre. Il fut notamment l'objet d'un colloque qui se tint lui aussi au Caire en 1989, à l'initiative de Schéhérazade Qassim Hassan et du CEDEJ. Pourquoi y revenir aujourd'hui ? La première raison tient au fait que je suis en train de préparer l'édition d'un ouvrage posthume de Bernard Moussali sur le Congrès. Dans le cadre de cet ouvrage qui sera principalement historiographique, il paraît utile de faire une nouvelle évaluation de cet événement qui fut capital pour la musique, et pas seulement du point de vue arabo-musulman. Evénement scientifique auquel il fut assigné d'emblée des buts idéologiques de normalisation esthétique, le Congrès ne put échapper à un important hiatus entre les buts affichés et ceux réalisés, entre ses influences volontaires et involontaires sur la suite de l'"évolution" de la musique arabe. Un malentendu fondamental opposait, d'une part les musicologues arabes, principalement égyptiens qui, fascinés par la puissance de la technologie de l'Occident et motivés par des considérations nationalistes, souhaitaient majoritairement une réforme et une rénovation de leur musique en intégrant massive-ment des canons esthétiques occidentaux (censés lui fournir une plus grande efficacité), et d'autre part les ethnomusicologues et orientalistes européens qui souhaitaient préserver le patrimoine musical arabe, sa spécificité et sa diversité, et s'intéressaient plus aux musiques populaires qu'aux musiques savantes (comme l'a montré Ali Jihad Racy dans le volume du Colloque de 1992 édité par le CEDEJ). Les seconds avaient-ils eux aussi des arrières pensées politiques ? La question reste ouverte, et elle préfigure de nombreuses situations de chassés-croisés politiques, esthétiques et culturels qui se multiplieront jusqu'au début du XXI e siècle. De ces malentendus, et de l'impuissance des musicologues à légiférer sur la musique, certains analystes ont douté que le CMAC ait changé quoique ce soit au destin de la musique arabe. Or il semble que le temps qui passe modifie la perception que nous avons de ces événements. Et il semble aussi qu'un tel événement puisse être relu tout à fait différemment à la lueur d'une mise en perspective et d'une contextualisation historique. Cette contextualisation doit nécessairement rapprocher les observations musicales et musicologiques, les événements historiques du temps courts et les évolu-tions socio-économiques et culturelles sur la moyenne durée. A partir de la publication du texte de Bernard Moussali (qui pourrait s'accompagner * Maître de conférences au Museum d'Histoire Naturelle et membre du Laboratoire d'ethnomusicologie du Musée de l'Homme (Paris), directeur du Centre Français d'Archéologie et de Sciences sociales de Sanaa (Yémen).