La fonction érectile (Maxi pratiques) (original) (raw)
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Études littéraires, 1989
Cette présentation collective d'une recherche elle-même collective s'organise autour de trois termes. Une sémiotique comme domaine d'étude: celui de la signification. Une sémiotique qui est une praxématique en tant qu'elle est définie comme une théorie de la production de sens en langage. Une sémiotique montpelliéraine: rappel d'un héritage (celui de R. Lafont) et indice d'une volonté de développer la réflexion initiale.
Existe-t-il un point de vue dans les textes théâtraux ? La réponse dépend de ce qu'on entend par point de vue (désormais PDV), notion qui renvoie, dans le langage courant, à l'expression d'une opinion ou d'une perception et qui apparaît dans des contextes-argumentatif ou narratif-que les sciences du langage ont tendance à opposer. Si l'on interprète le PDV au sens d'opinion, de représentation personnelle ou doxique susceptible de faire se mouvoir les individus (Nonnon 1999) ou (de chaîne) d'argument(s), comme il en existe dans les interactions verbales argumentatives, alors la réponse est oui, massivement. Si en revanche l'on restreint le PDV à un phénomène narratif, à l'instar des « focalisations » (Genette 1972, 1983), la réponse est nettement moins assurée : d'abord parce que la focalisation externe n'a aucun fondement linguistique (Rabatel 1997a, b), ensuite parce que la focalisation zéro y apparaît très problématique, dans la mesure où le texte théâtral se caractérise par l'absence de narrateur primaire (1). En sorte que la seule instance disponible pour un PDV est le personnage. Encore faut-il préciser que nombre d'exemples de PDV du personnage relèvent de contextes narratifs à la troisième personne (Banfield 1995, Rabatel 1998), alors que les tours de parole des personnages renvoient à l'énonciation personnelle, ce qui limite énormément les PDV hétérodiégétiques, le texte de théâtre reposant rarement sur le plan d'énonciation historique, sauf dans quelques monologues narratifs. Reste donc une focalisation interne à la première personne, ce qui semble restreindre la portée du phénomène.
La logique du praticable dans le rétroviseur
Études internationales
Trois principaux arguments sont avancés en réponse aux textes critiques qui précèdent. Premièrement, loin de réfuter l’importance de la réflexivité, la logique du praticable en souligne les ressorts inarticulés. Même les tactiques diplomatiques les plus calculées reposent sur des savoir-faire incarnés qui, s’ils font rarement l’objet de discussions, n’en produisent pas moins des effets structurants. Deuxièmement, expliquer le changement et les événements extraordinaires forme un défi qui n’est pas hors de la portée analytique de la logique du praticable. Au contraire, les écarts de conduite et les transformations du sens commun découlent de la nature contingente et multiple de la logique du praticable. Troisièmement, le tournant pratique en ri s’inscrit dans le prolongement, et non à l’encontre, du tournant linguistique et de l’interprétivisme. Au final, mettre la logique du praticable à l’avant-plan, c’est diriger l’analyse sur les ressorts de l’inégalité et de la domination social...