L'apport de l'industrie lithique taillée dans la séquence chrono-culturelle du Néolithique moyen suisse (original) (raw)
Related papers
In M. Vander Linden et L. Salanova (dir.), Anthropologica et Praehistorica n° 115 / Mémoire XXXV de la Société Préhistorique Française, p. 83-89. , 2004
Anthr op olo gic a et P r aehist or ica, I15, 2004, 83-89 Les industries lithiques de la fin du Néolithique en Centre-Nord de la France Etat documentaire et pistes d'études Anne AucenEAU, Caroline RrNaRr> Avec la collaboration de Jérémie CoupgRC, Arnaud GourgLARD, Ewen lnugr, Fabien LeNcny-FnaNçots, Pierre MAGNE, Laure-Anne MttLEr-Rrcuanp Résumé Dans l'objectif de déboucher, à terme, sur une révision des groupes culturels de la fin du Néolithique dans le Centre-Nord de la France, les séries lithiques de six régions (Nord-Pas-de-Calais, Picardie, Ile-de-France, Champagne-Ardenne, Bourgogne et Centre) ont fait lbbjet d'un recensement bibliographique et d'un inventaire raisonné. A partir de cette documentation, diverses pistes de recherche ont été engagées et des perspectives scientifiques émergen! concernant notamment l'étude des armatures de flèches, des mobiliers lithiques des sépultures de la Marne et des modes dâpprovisionnement en matières premières lithiques.
Les industries lithiques du Néolithique: logiques techniques, logiques sociales.9
Si l'on reconnaît à certains éléments des assemblages lithiques taillés une fonction d'affichage -poignards ou armatures, notamment -nous avons tendance à considérer que le reste de l'outillage est conçu et produit exclusivement pour répondre à des besoins techniques. Il est dès lors tentant d'interpréter les stratégies d'acquisition des matières premières ou de production et gestion de ces outillages en termes purement fonctionnels et économiques, comme le postulent explicitement nombre de modèles interprétatifs anglo-saxons. J'argumenterai ici que, pour le Néolithique en particulier, de telles interprétations sont souvent inopérantes, et qu'à tous les stades des chaînes opératoires, ces outillages reflètent des choix de société dont la logique sous-jacente relève bien plus des interactions entre groupes, du prestige des matériaux exotiques ou de conceptions symboliques, que d'une logique technique. La profonde diversité des outillages néolithiques, pour répondre à des besoins techniques peu ou prou identiques, en est sans doute la meilleure démonstration.
RAE, t. 63,
Les fouilles récentes de trois sites du Néolithique moyen de la région messine ont permis d'apporter de nouvelles informations sur cette période encore peu connue dans la moyenne vallée de la Moselle française . Les industries lithiques décrites dans cet article proviennent des sites Grossgartach de Marly « Sur le chemin de Grosyeux », Épi-Roessen de Woippy « ZAC des Coteaux » et Post-Roessen de Laquenexy « Entre deux cours, Tranche 4 » . Malgré l'écart chronologique de quelques siècles, les industries en silex présentent une grande homogénéité avec un approvisionnement en matières premières essentiellement orienté vers la Champagne, un débitage de lames par percussion indirecte, de nombreux grattoirs, quelques armatures perçantes triangulaires et un fort taux de pièces esquillées . Il faut se tourner vers les roches dures issues des matières premières locales pour distinguer les ensembles Grossgartach des ensembles Épi-Roessen et Post-Roessen . Au Grossgartach, les grès rhétiens et les calcaires locaux semblent être préférés au grès bigarré Buntsandstein pour le matériel de mouture . Ce constat paraît s'inverser à la fin du Roessen . Enfin, le phénomène minier qui se développe dès la fin du Néolithique moyen, avec l'importation de produits remarquables (silex de Spiennes et pélite-quartz de Plancher-les-Mines), permet un meilleur calage chronologique pour l'Épi-Roessen et le Post-Roessen . Abstract The excavations of three
La fin du Paléolithique supérieur dans les Alpes du nord françaises et le Jura méridional. Approches culturelles et environnementales, (G. Pion, L. Mevel), pp. 195-198, Société Préhistorique Française, Paris, 2009
Le volet culturel de ce volume s’est particulièrement concentré sur les industries lithiques de la région. Cette démarche se justifie d’abord par l’important travail réalisé en amont sur la caractérisation des matières premières siliceuses. Ce court article se propose de revenir sur les principaux acquis des travaux déjà réalisés, tant du point de vue de la pétrographie que des analyses plus techniques des industries lithiques de la région. Quelques pistes de recherches concluront cette présentation en proposant quelques perspectives au prolongement de ce vaste programme de recherche initié à la fin des années 1990. The cultural component of this volume is particularly focused on the lithic industries. This approach is justified by the important work done on the characterization of siliceous raw materials. This short paper proposes to review the main results of previous work, both in terms of petrograghy and more technical analyses of the lithic industries of the region studied. Several suggested research topics will conclude this presentation by offering perspectives for the extension of this vast research program initiated in the late 1990s.
in M. Langlais, N. Naudinot, M. Peresani (dir.), Les sociétés de l’Allerød et du Dryas récent entre Atlantique et méditéranée, Séance de la Société préhistorique française
Over the last ten years, several academic studies (Pion, 2004; Mevel, 2010; Béreiziat, 2011; Fornage-Bontemps, in progress) combined with more extensive collaborative research projects (Cupillard dir., 2008; Pion and Mevel, 2009) have considerably improved our perception of the “post-Magdalenian” in the French Jura and Northern Alps. Despite occupations from the Allerød and Younger Dryas having been known for some time in this large area, detailed analyses remain rare with previous studies focusing almost exclusively on typology. This article presents a techno-economic analysis alongside an archaeo-stratigraphic re-evaluation of several different litho-stratigraphic assemblages dated to between the Allerød and the Younger Dryas. The results presented here shed light on the homogeneity of Azilian lithic technology. Furthermore, the appearance of new projectile elements puts into perspective the coherence of the various cultural identities known from the Pleistocene-Holocene transition within a geographic context open to influences from both the north and south. Our analysis focuses on lithic industries from three major sites in Eastern France: Rochedane (Villars-sous-Dampjoux, Doubs), Abri Gay (Poncin, Ain) and La Fru (Saint- Christophe-la-Grotte, Savoie). The stratigraphic and taphonomic context of each site was first carefully reassessed. At Rochedane, layer A4, which is particularly interesting having been attributed to the Younger Dryas, has been affected by only minimal inter-layer contamination (Fornage-Bontemps, in progress). The archeo-stratigraphic analysis of litho-stratigraphic layer F2b at Abri Gay, initially attributed to the Early Azilian, has revealed the presence of a technical component contemporary with the Allerød interstadial (Béreiziat, 2011). Finally, at La Fru, these approaches have highlighted post-depositional disturbances within each of the twelve litho-stratigraphic units from the three different sequences allowing the archaeological assemblages to be reassigned to different assemblages (Mevel and Bressy, 2009 ; Mevel, 2010, accepted). Lithic assemblages assigned to the Allerød are relatively numerous in the Alps and Jura with some fifteen sites having produced at least one layer contemporary with this climatic oscillation. Based on current data, it is still difficult to propose a chronological seriation of the archaeological assemblages as the different dates currently available for Eastern France mainly belong to the Upper Magdalenian and Early Azilian (Oberlin and Pion, 2009). However, analysis of the lithic assemblages can provide some relevant observations concerning the relative chronology and techno-economic organisation of lithic technologies characteristic of this period. A certain degree of variability is evident in the lithic industries associated with the Allerød interstadial. The expedient nature of the lithic technology seems to gradually increase, leading to a radical transformation in techno-economic behaviours typical of the Early Azilian. Although this proposal still requires further support by more dates, the most expedient lithic elements seem to be contemporary with the most recent Azilian assemblages. At least one assemblage from La Fru (layer 5 of area 3) which is more recent based on available radiocarbon dates, differs from this trend both typologically and technologically. New forms of microliths appear in the Alps and Jura during the Younger Dryas in parallel with a profound transformation in the technical behaviour of these human groups. While the literature suggests a possible diversity of cultural trends in these areas (presence of the Laborian: Bintz dir., 1995; Monin, 2000), several sites very clearly share the same lithic component characterised by a single microlithic concept – points with backing on their right edge – and common technical traditions evident in the production of bladelets from very narrow cores using a soft-stone hammer. Taken together, this information suggests these industries can be aligned with the Epigravettian, particularly its most recent phase. Suspected for some time, this hypothesis is now supported by technological observations and comparisons with other well-known Recent Epigravettian assemblages. During the Late Azilian we also note an important circulation of raw materials and ornaments from the Mediterranean to the Northern Alps, perhaps reflecting the path by which technical ideas, hitherto confined to Southern Europe, diffused into the region. The results presented here certainly require further development, making it more necessary than ever to improve the archaeological record of these periods. Nearly all the available lithic assemblages have now been reassessed and only new fieldwork will provide insights concerning the adaptations and circulation of technical ideas at the extreme end of the Palaeolithic.
Résumé : En partant du cas particulier mais démonstratif de la grotte du Gardon, dans l'Ain, il est possible de définir les schémas opératoires mobilisés par les tailleurs de silex du Néolithique ancien dans le Haut Bassin rhodanien. On peut alors montrer la situation extrêmement complexe de la néolithisation de cette partie méridionale du Jura puisqu'un faisceau d'arguments amène à formuler l'hypothèse de la coexistence de deux traditions techniques distinctes. Si la première renvoie clairement au Néolithique ancien méditerranéen, la seconde renvoie plus probablement au monde Mésolithique. Summary : On the basis of the particular but conclusive case of the Gardon's cave, in Ain, it's possible to define the operational sketch mobilized by the flint cutters of the old Neolithic era in the High rhodanian basin. One can then show the extremely complex situation of the neolithisation of this southernmost part of the Jura since a beam of arguments brings to formulate the assumption of the coexistence of two distinct technical traditions. If the first returns clearly to the Mediterranean old Neolithic era, the second more probably returns to the Mesolithic world.