La «bibliothèque de travail» de Roger Joseph Boscovich. Les sources du Journal d'un voyage de Constantinople en Pologne (1772) (original) (raw)

Mission en Pologne de Corneille de Schepper (1528)

Actes du 11e Congrès de l'association des cercles francophones d'histoire et d'archéologie en Belgique, 2024

The young Cornelius de Schepper is sent in 1528 by Emperor Charles V to Poland in order to get the support of the king against the Turks

Jean Potocki. Manuscrit trouvé à Saragosse (1810)

HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2019

MANUSCRIT TROUVÉ À SARAGOSSE. 1 Le Comte d'Olivadez n'avoit pas encore établi des Colonies étrangères dans la Siera Moréna ; cette chaîne de monts sourcilleux, qui séparent l'Andalousie d'avec la Manche, n'étoit alors habitée que par des Contrebandiers des Bandits et quelques Bohémiens qui passoient pour manger les voyageurs qu'ils avoient assassinés : et de la le proverbe Espagnol : " Las Citanas de Siera Moréna quieren carne de hombres. " Ce n'est pas tout. Le voyageur qui se hasardoit dans cette sauvage contrée, s'y trouvoit, disoit on assailli par mille terreurs capables de glacer les plus hardis courages. Il entendoit des voix lamentables se mèler aux sifflements de la tempête, des lueurs trompeuses l'égaroient, et des mains invisibles le poussoient vers des abimes sans fond. À la vérité quelques auberges isolées se trouvoient éparses sur cette route désastreuse ; mais des revenants plus diables que les cabaretiers eux mêmes, avoient forcé ceux-ci à leur céder la place, et se retirer en des pays où leur répos ne fut plus troublé que par les reproches de leur conscience, sorte de fantomes avec qui les aubergistes ont des accomodements ; celui de l'hottellerie d'Anduhar attestoit S t Jacques de Compostelle de la vérité de ces récits merveilleux. Enfin il ajoutoit que les archers de la S te Hermandad avoi[en]t réfusé de se charger d'aucune expédition pour la Sierra Moréna, et que les voyageurs prenoient la route de Jaen ou celle de l'Estramadoure. Je lui répondis que ce choix pouvoit convenir à des voyageurs ordinaires ; mais que le Roi Don Philippe Quinto, ayant eu la grace de m'honnorer d'une commission de Capitaine aux Gardes Vallones, les loix sacrées de l'honneur me préscrivoient de me rendre à Madrid, par le chemin le plus court, sans demander s'il étoit le plus dangereux. " Mon jeune Seigneur /:réprit l'hôte:/ votre merced me permetra de lui observer, que si le Roi l'a honoré d'une compagnie aux gardes avant que l'age eut honoré du plus léger duvet le menton de vôtre merced, il seroit expedient de faire des preuves de prudence ; or je dis que lorsque les Démons s'emparent d'un pays… " Il en eut dit d'avantage, mais je piquai des deux et m'arrêtai hors de la portée de ses rémontrances ; alors je me retournai et je le vis qui me montroit de loin la route de l'Estramadoure. Mon valet Lopez de Moschito, mon Zagal me regardoient d'un air piteux qui vouloit dire à peu près la même chose. Je fis semblant de ne les point comprendre et m'enfonçai dans les bruyères où dépuis l'on a bati la colonie appellée la Carlota À la place même où se trouve aujourd'hui la maison de poste étoit alors un abri fort connu des muletiers qui l'appelloient Los Alcornoques où les chaines verts, parce que deux beaux arbres de cette espèce ombrageoient une source abondante que recevoit un abreuvoir de marbre. C'était là seule eau et le seul ombrage que l'on trouvat dépuis Andouhar jusqu'à l'auberge dite Venta-Quemada. Cette Auberge était batie au milieu d'un désert, mais grande et spacieuse. C'était proprement un ancien château des Mores détruit ancienement par un incendie et réparé dépuis pour en faire une hotellerie, de la le nom de Venta-Quemada. Un bourgeois de Murcie s'y était établi. Les voyageurs partoient donc le matin d'Andoulhar, dinoient à los Alcornoques des provisions qu'ils avoient apportées, et puis ils avoient couché à la Venta-Quemada ; souvent même ils y passoient la journée du lendemain, pour s'y préparer au passage de montagnes et faire de nouvelles provisions ; tel était aussi le plan de mon voyage 1 Cette copie compte 135 p. ; elle provient de la bibliothèque de Łańcut dont le cachet frappe la première page.

Ilija BOJOVIC 1968 ARCHÉOLOGIE D'UNE PENSÉE Sous la direction de Bosko BOJOVIC PRÉFACE Michel WIEVIORKA

Il fut un temps, pas si éloigné, où les intellectuels français faisaient de leur pays le centre de la planète, un lieu incontournable pour qui s'intéressait à la vie littéraire, artistique, culturelle, dans ses liens avec la politique. Aujourd'hui, la vie des idées et la vie politique semblent s'être séparées, et la France a perdu, pour beaucoup d'observateurs étrangers, cette centralité qui faisait une partie de son charme. Il y a là une première raison de s'intéresser à l'ouvrage de Ilija Bojovic : retrouver, quarante ans après, certains des principaux protagonistes de cette vie des idées, tels qu'ils la concevaient euxmêmes au moment de l'apogée, quand la figure de l'intellectuel à la française rayonnait de par le monde. Juger sur pièces, par conséquent, avec des propos de première main, qui ont le mérite, de surcroît, d'avoir été recueillis de manière intelligente, et bien informée, en laissant à chacun le temps de s'exprimer -tout le contraire des interviews à la va-vite dont nous nous contentons aujourd'hui trop souvent.

André BINGGELI, L'histoire du ms. Istanbul, Sainte-Trinité 100, et ses fragments inédits des Passions de Phocas le Jardinier, de Sévérien, et de Fébronie. Avec un appendice de Pierre AUGUSTIN, La description du manuscrit par Samuel Slade en 1610.

The manuscript Istanbul, Halki, Holy Trinity 100 is an exceptional menologium for the whole year. Having been gnawed by mice during the 20th cent., it is now in a pitiful state. The article begins with a precise description of what has survived. It retraces the history of the collection, its contents, and the loss of folia or their replacement elsewhere in the codex over the centuries. It contains the edition of three hagiographic fragments: the Passion of Phocas the Gardener (not listed in the BHG), the Passion of Severian of Sebaste (BHG 1626a), and the prologue of the Passion of Febronia of Nisibis (BHG 659). In an appendix Pierre Augustin publishes the description of the manuscript made by the erudite Englishman Samuel Slade in 1610. Le manuscrit Istanbul Sainte Trinité 100 est un ménologe exceptionnel pour toute l’année. Dévoré par des souris dans le courant du 20e siècle, il est aujourd’hui dans un piteux état. L’article donne d’abord un état précis de ce qui est conservé. Il retrace l’histoire de la collection, sa constitution et ses états anciens. Il propose l’édition de trois fragments hagiographiques : la Passion de Phocas le Jardinier (non répertoriée dans la BHG), la Passion de Sévérien de Sébastée (BHG 1626a), et le prologue de la Passion de Fébronie de Nisibe (BHG 659). En appendice, Pierre Augustin présente la description du manuscrit donnée par l’érudit anglais Samuel Slade en 1610.

Quelques pages de l’histoire des études romanes et italiennes à Varsovie . La correspondance de Mieczysław Brahmer et de Giovanni Maver (1927–1939)

Au croisement des cultures, des discours et des langues. Cent ans d’études romanes a l’Université de Varsovie (1919–2019). Tome I: Études littéraires, 2021

Un arbre pour aimer, un arbre pour mourir 1 A tree to love, a tree to die For a long time, trees belonged to romantic decorations without being identified or characterized. Jean-Jacques Rousseau on the contrary names and describes precisely the trees that appear in The New Heloise or in the Confessions. The treatises on landscapes differentiate the species according to the land and the place. In the novels, plants become characters and metaphors for humans. They seem to be in relation with the earth as well as with the sky and the infinite. They embody a memory and bear witness to those who are no more. A privileged relationship is established between the human being and the tree, based on identification and symbolization.