Caractérisation et traitement de boues de dragages contenant des polluants métalliques : exemple d'une boue de canal (original) (raw)
Related papers
Environnement, Ingénierie & Développement, 2007
The fate of heavy metals is one of the main problems that operators of solid waste incineration plants have to deal with to reduce the overall environmental impact of the plant and of the ultimate residue. The question is : should the process conditions avoid toxic metal vaporisation, thus increasing their concentration in bottom ash ? Or, on the contrary, should they favour metal release in combustion gases, thus requiring the highest performance air pollution control (APC) systems and stabilising materials? In order to examine the industrial impact of these two possibilities, we are currently developing two complementary approaches.The first one is concerned with the fate of heavy metals in incineration of municipal wastes and sludge, and coal combustion. We characterised physico-chemically the ultimate residues, and we developed a complete thermodynamic and experimental study of the behaviour of heavy metals in waste incinerators and coal combustors. We developed a general method...
2000
La région agricole du Vexin français, proche de l'agglomération parisienne, est un récepteur potentiel de déchets urbains recyclables et il existe de fait une tradition d'épandage de boues résiduaires urbaines depuis plus de trente ans dans cette partie du Val-d'Oise. Mais cette tradition est maintenant modulée par le classement d'une zone en parc naturel régional et par la controverse suscitée par l'épandage des boues. En effet, les teneurs en éléments traces métalliques (ETM) de certaines boues de station d'épuration étaient très élevées dans le passé, et leur utilisation en agriculture a entraîné, sur certaines parcelles, des augmentations de teneurs, notamment en cadmium, qui les rapprochent des valeurs limites autorisées pour les épandages (Beauvois et al., 1985 ; Tercé et al., 2002). Or la contamination des sols agricoles soulève des risques de passage d'ETM dans les végétaux cultivés ou de migration verticale de ces éléments vers les aquifères. Si le devenir des ETM dans les sols est un des sujets de la controverse sur l'utilisation des boues en agriculture, on sait par ailleurs que de très nombreux paramètres, intrinsèques comme le pH ou la texture des sols ou extrinsèques comme le climat ou le mode de gestion des sols, perturbent les équilibres ETM-constituants du sol. L'objectif du présent travail est d'évaluer, à l'échelle d'une petite région et en présence d'apports de matières organiques exogènes, d'une part, l'évolution des teneurs en ETM des sols en fonction du temps et, d'autre part, la dynamique actuelle des ETM selon le type de sols, afin de disposer de bases scientifiques pour l'évaluation des risques.
2017
Le sechage des boues d'epuration est un probleme environnemental actuel, qui n'est pas suffisamment decrit dans la litterature. Par consequent, ce travail represente une etude numerique des transferts de chaleur et de masse lors du sechage solaire des boues d’epuration. Cette boue est assimilee a un milieu poreux et exposee a un ecoulement laminaire de convection forcee a l'interieur d'un canal horizontal. Les transferts dans le canal et le milieu poreux sont decrits respectivement par les equations classiques de la convection forcee et par le modele de Darcy-Brinkman-Forchheimer. Une methode implicite aux differences finies est utilisee pour discretiser le systeme d'equations differentielles regissant les transferts. Les systemes algebriques obtenus sont resolus en utilisant les algorithmes de Gauss, Thomas et Gauss-Seidel. Afin de determiner la vitesse de sechage, nous associons a ces equations un modele de cinetique de sechage. Ce modele est base sur le concep...
Prétraitement et traitement des sédiments de dragage en vue d'une valorisation dans le génie civil
2010
Les travaux de recherche s’integrent dans une thematique globale du Departement Genie Civil et Environnemental de l’Ecole des Mines de Douai relative a la valorisation de sous produits et coproduits industriels dans le domaine du Genie Civil. Les travaux de cette these se focalisent sur l’etude de deux materiaux : les sediments fins generes lors d’operations de dragage et les laitiers d’acierie, des coproduits de l’industrie metallurgiques. Ce travail traite une demarche generale de pretraitement et de traitements de ces deux materiaux dans cinq chapitres. Dans le premier chapitre, une etude bibliographique sur les sediments et sur les laitiers a ete realisee. Dans cette partie, nous avons etudie la composition, la gestion actuelle et le cadre legislatif defini pour la gestion des deux materiaux. Dans le second chapitre, une caracterisation generale des materiaux utilises a ete entreprise. Cette premiere partie nous permettra d’apprehender le comportement mecanique, physico-chimiq...
2003
Les boues qui s'accumulent dans les bassins de retenue des eaux pluviales doivent etre curees pour maintenir ou restituer les fonctions de ces ouvrages. Ces boues sont frequemment chargees en polluants (metaux traces, hydrocarbures, pesticides) et, de ce fait, elles ne peuvent pas etre mises en depot sans precautions et leur elimination s'avere souvent problematique. Les polluants rencontres dans les bassins de retenue des eaux pluviales ont pour origine les emissions de gaz, fumees et particules liees au trafic routier, l'usure des vehicules et des infrastructures routieres. Une quantification precise des volumes presents dans les bassins est difficile a obtenir ; la quantite de boues routieres (fosses + bassins) extraite chaque annee en France serait d'environ 5 700 000 t (matiere seche). Cet article vise a faire le point sur le devenir actuel de ces materiaux et le contexte reglementaire qui l'encadre. Un etat des connaissances sur les caracteristiques et les ...
Boisement des dépôts de boues draguées
Revue Forestière Française, 1997
Afin que nos voies navigables disposent d'un enfoncement suffisant, conforme aux conventions européennes, et afin de minimiser le danger d'inondation, un dragage permanent est indispensable. Selon une enquête de l'International Association of Ports and Harbors (IAPH, 1981), 350millions de tonnes de dragages d'entretien et 230 millions de tonnes de dragages infrastructurels ont été effectués dans le monde entier pendant l'année 1979. Tack (1996) signale que, chaque année, on drague en Belgique 50millions de mètres cubes. La plus grande partie est déversée dans la mer du Nord ou dans l'Escaut, mais chaque année la Région flamande est contrainte à recevoir 4000 000 m 3 de boues draguées sur son territoire (Demoen, 1989). En 1991, l'Université de Gand et les Entreprises JanDeNulSA mettent un projet de recherche sur les rails. Son but est d'étudier les possibilités de revaloriser la vase draguée, puis déversée sur terre, par plantation et sylviculture. Pendant les quatre années qui se sont écoulées depuis, de remarquables progrès ont été enregistrés. PROBLÉMATIQUE Lors de l'étude de la question concernant la vase draguée, trois problèmes se posent:-trouver la superficie nécessaire à la décharge des vases draguées,-développer une destination ultérieure judicieuse pour les boues draguées,-assumer les risques liés à la pollution présente dans la vase. Le manque de décharges En Flandre, à cause de la population dense, il est extrêmement difficile de trouver suffisamment de nouvelles décharges. Compte tenu de la hauteur de colmatage habituelle et des quantités annuelles 115 Rev. For. Fr. XLIX-2-1997 biologie et forêt susmentionnées, il faut trouver chaque année une nouvelle superficie de 135 à 200 hectares (DeVos, 1994a). Des concepts qui garantissent une utilisation optimale des décharges existantes sont dès lors fort réclamés, afin de pouvoir limiter la superficie nécessaire pour en créer de nouvelles. Destination ultérieure des décharges pour boues draguées Pour chacune des décharges, il faut trouver une destination ultérieure adéquate. Non seulement la décharge doit satisfaire à des conditions de sécurité et de rentabilité, mais encore son utilisation ultérieure doit être acceptable pour l'opinion publique. Dans de telles circonstances, la sylviculture ou le développement naturel sont de plus en plus pris en considération. Aussi, un des buts du projet était-il d'examiner si les dépôts peuvent être boisés, de quelles espèces, de quelle façon et quel en serait l'impact écologique. Ainsi, l'on tient compte de la nécessité d'extension forestière dans la Région flamande. Celle-ci figure, avec ses 8,3% de superficie forestière (dans quelques provinces même moins de 5%), parmi les régions les plus pauvres en forêts de l'Europe. Les boues draguées de l'Escaut entraînent un autre problème : l'eau saumâtre salée provoque une haute salinité du limon. Aussi la salinité s'avère-t-elle un facteur décisif dans le choix des espèces d'arbre et de buisson à utiliser pour le boisement de ce limon d'eau saumâtre. Risques de pollution En troisième lieu, la pollution des boues varie de légère à sévère, et émane aussi bien de polluants organiques qu'anorganiques. Ce phénomène est directement lié à la contamination des voies navigables: en aval d'un point d'évacuation, les valeurs de pollution extrême sont mesurées dans les lits fluviaux. Malgré les efforts remarquables de la Région flamande pour épurer les voies navigables, la pollution reste présente dans les lits fluviaux, et décidera certainement dans les 15 à 20ans à venir de la problématique de dragage. Àc et égard, les chercheurs se voyaient confrontés à la question de savoir si la pollution présente dans le limon est absorbée par les arbres, si une telle pollution peut engendrer des effets toxiques et si l'on peut retrouver des évolutions dans ces processus. Inversement, la question était de savoir si les arbres peuvent influer sur les polluants du terrain par voie de leur racinement et de leur impact sur les paramètres physico-chimiques du sol. Les caractéristiques d'un terrain de boues draguées sont déterminées par la technique de dragage. Une décharge de boues draguées diffère d'autres terrains à boiser. Après aménagement, un dépôt forme un sol néogène, pratiquement anaérobie, avec de très forts gradients de texture. Souvent un tel dépôt est aussi constitué de couches successives. Ces caractéristiques sont une conséquence directe de la technique même de dragage.