Inegalites de sante et parcours de vie (original) (raw)
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Trajectoires de santé, inégalités sociales et parcours de vie
2016
L'ampleur et la persistance des inegalites sociales face a la sante interpellent, en particulier dans les pays a revenu eleve. Alors que, dans ces contextes, la sante de la population est en constante amelioration, d'importants ecarts persistent entre groupes sociaux. Les analyses empiriques menees en Suisse soulignent combien les conditions sociales, familiales et economiques influencent les chances d'etre en bonne sante. Par ailleurs, la perspective du parcours de vie apporte un eclairage supplementaire permettant d'etudier les trajectoires des individus, issues des interactions entre situation familiale, vie professionnelle et etat de sante. Enfin, les analyses longitudinales revelent l'importance du contexte social, dont l'evolution au fil du temps non seulement affecte les conditions socio-economiques dans lesquelles vivent les cohortes successives, mais egalement leurs attentes et aspirations. En depit de la force des constats empiriques, il faut soulig...
Aléas de carrière, inégalités et retraite
La diversité des parcours de vie n’est pas sans incidence sur le niveau de vie des retraités. Cette diversité est devenue un thème central dans la réflexion sur les systèmes de retraite. Les parcours professionnels et familiaux sont-ils plus accidentés pour les femmes que les hommes ? Les aléas de carrière sont-ils plus nombreux pour certaines tranches d’âge ou générations ? Principalement touchés par ces aléas, les seniors font l’objet d’une étude spécifique qui fait le point sur les dispositifs d’emploi en leur faveur. oui
Construction des inégalités des chances en santé à travers les modes de vie
2013
This thesis focuses on the measurement and the understanding of inequality of opportunity in health which are inequalities related to factors beyond the individual responsability, such as the individual's social background. We focus on the contribution of health-related behaviors in the construction of these inequalities. Our analysis is based on three topics: (i) the measure of the respective contribution of early-life conditions, education and lifestyles to health inequality ; (ii) the analysis of the intergenerational transmission of health-related behaviors with the example of smoking and health care habits ; (iii) the measure of cross-country differences in inequality of opportunity in health with a European perspective. Empirical analysis are conducted with both prospective data using a British cohort and retrospective data using a French study and a European study. The results emphasize the contribution of early-life conditions and education to health inequality both directly and indirectly through lifestyles.
La santé face aux inégalités et aux discriminations
Emulations - Revue de sciences sociales, 2020
L’étude de la différenciation sociale et celle de la (re)production des inégalités qui lui est consubstantielle constituent sans aucun doute l’un des axes centraux autour desquels s’est construite la réflexion sociologique (Dubet, 2011 ; Duvoux, 2017). Certains vont d’ailleurs jusqu’à affirmer qu’il n’y aurait de sociologie que dans l’étude « des rapports inégaux et des figures de la différence » (Passeron, 1981 : 7). Comme le pointe Bernard Lahire, « [l]es faits d’inégalité ou de domination sont têtus : ils se mesurent, s’objectivent et se constatent dans tous les domaines de pratiques » (2019 : 43). Dès lors, la sociologie met inévitablement au jour les dissymétries et les structures inégalitaires qui traversent nos sociétés et s’observent dans des domaines et à des échelles très variables.
La recherche qualitative sur les inégalités sociales de santé : le parcours de vie
La Revue canadienne de santé publique, 2013
En sciences sociales, le parcours de vie réfère à différentes approches, qui abordent la vie des individus comme une totalité et qui en considèrent le développement, à la fois sous les différents angles (biologiques, psychologiques et sociaux) et dans le temps 1. Depuis quelques années déjà, le parcours de vie est utilisé dans les recherches sur les inégalités sociales de santé, notamment du côté de l'épidémiologie sociale, sans doute la discipline ayant le plus développé cette perspective pour soutenir l'élaboration de poli-tiques sociales visant à les contrer 2,3. Une approche selon le parcours de vie postule que la santé est non seulement le résultat des conditions actuelles, mais également celui des conditions de vie passées 4. Selon Bernard et ses collègues 5 , quatre grands principes sous-tendent le parcours de vie des indi-vidus : la vie se déroule dans le temps, la vie est faite de multiples aspects intégrés, les trajectoires (différents moments de la vie) de vie sont inter-reliées, les trajectoires de vie s'inscrivent dans des milieux socialement façonnés. Une telle perspective offre donc un moyen de conceptualiser comment les déterminants de la santé biologiques et socio-environnementaux, vécus à différentes étapes de la vie, peuvent influencer de façon différentielle le développe-ment de maladies, de vulnérabilités ou d'exclusion sociale. Selon Reading 6, p.A-61 , « un des atouts de cette approche est qu'elle montre également comment les risques qui surviennent tout au long de la vie peuvent être déterminés, corrigés ou modifiés au cours de la période nécessaire au développement d'une maladie chronique ». Le potentiel d'une telle perspective est évoqué notamment pour la recherche auprès des populations autochtones 7. Si le recours au parcours de vie est de plus en plus fréquent dans les recherches sur les inégalités sociales de santé, les approches retenues prennent une distance avec sa forme qualitative traditionnelle, c'est-à-dire avec le récit de vie, axé sur le sens des expériences vécues, obtenu par le biais d'une entrevue ouverte. Or, pour arriver à com-prendre comment se développent les états de santé et de maladie, le recours au récit de vie est particulièrement pertinent. Rappelons que la recherche qualitative, visant à mettre au jour l'expérience vécue, traite celle-ci comme la réalité des sujets alors que des données, dites objectives, peuvent en proposer une autre. En sciences sociales, le récit de vie est recueilli par le biais de plusieurs entrevues avec les mêmes sujets, entrevues permettant d'approfondir progressivement non seulement les événements marquants mais aussi l'interprétation qu'en donnent les personnes interviewées. Soulignons que, dans le RÉSUMÉ OBJECTIFS : Le recours à la perspective du parcours de vie est de plus en plus fréquent dans les milieux de recherche s'intéressant aux inégalités sociales de santé. Cet article présente une telle démarche, réalisée dans le cadre d'une étude sur la pauvreté et l'exclusion sociale. MÉTHODE : Au cours de cette étude, des récits de vie, axés sur le sens des expériences vécues, ont été recueillis lors d'entrevues ouvertes auprès de deux populations. Une grille d'analyse originale a été utilisée, dans laquelle les propos sont regroupés à l'intérieur de catégories représentant les différentes composantes d'un parcours général. RÉSULTATS : Qu'il réfère à des expériences vécues dans l'enfance ou à l'âge adulte, le récit permet de les situer dans le parcours de vie de la personne. L'analyse horizontale de différents parcours individuels rend ainsi possible le repérage d'expériences délétères ou, au contraire, salutogènes. Lors de la transmission des résultats aux responsables de l'élaboration ou de la mise en place d'interventions, le recours aux termes mêmes utilisés par les populations dans l'illustration de leurs expériences vécues peut faciliter la compréhension de la genèse des inégalités sociales de santé. CONCLUSION : L'analyse des récits de vie, basée sur les différentes composantes des parcours des sujets, permet de repérer les moments clés dans l'évolution de la vie des personnes interviewées et, dans une perspective d'action, de le faire en tenant compte des champs d'intervention socio sanitaires. De tels résultats favorisent l'élaboration d'interventions pour lutter contre les inégalités sociales de santé et, surtout, leur chronicité, qui sont adaptées aux réalités vécues. MOTS CLÉS : inégalités sociales de santé; recherche qualitative; récits de vie; parcours de vie The translation of the Abstract appears at the end of this article. Rev can santé publique 2013;104(2):e154-e158. RECHERCHE QUALITATIVE Affiliations des auteurs 1. Professeur agrégé, Faculté des sciences infirmières, Université Laval, Québec, QC 2. Professeure émérite, Département de médecine sociale et préventive, Université Laval, Québec, QC
Les modes de vie : un canal de transmission des inégalités de santé
2010
En France, plusieurs études récentes ont mis en évidence l'existence d'inégalités de santé liées au milieu d'origine. Afin de mieux comprendre l'effet à long terme des conditions de vie dans l'enfance, des questions spécifiques ont été introduites dans l'Enquête Santé Protection Sociale 2006 de l'Irdes. Les résultats montrent l'importance des inégalités des chances en santé en France: être issu d'un milieu défavorisé, avoir des parents de niveau scolaire peu élevé, adoptant des comportements à risque ou en mauvaise santé, sont autant de facteurs explicatifs des inégalités de santé à l'âge adulte. Les comportements à risque adoptés par les parents, le niveau d'éducation de la mère et les conditions matérielles de vie difficiles pendant l'enfance conditionnent les modes de vie adoptés par les enfants qui influencent à leur tour la santé à long terme. Cet effet indirect du milieu d'origine s'ajoute aux effets mieux connus de reproduction sociale et aux effets directs des conditions de vie dans l'enfance sur la santé à l'âge adulte. En dehors d'interventions visant à améliorer l'égalité des chances à l'école et/ou plus globalement les conditions de vie, des politiques de prévention et de promotion de la santé ciblées vers les populations les plus modestes sont des pistes possibles pour réduire les inégalités des chances en santé.
Service social, 2012
Dans le cadre d’une recherche portant sur les inégalités de santé en milieu de vie de trois territoires de la région de Québec, la présence d’écarts appréciables est ressortie au sein de deux sous-populations : les familles monoparentales ayant de jeunes enfants et les hommes de 45 à 64 ans d’un quartier urbain. Devant ces résultats, l’équipe de recherche a élaboré une seconde étude afin de repérer les facteurs structurels et sociaux pouvant être en jeu dans la production de ces inégalités. Ce sont les résultats portant sur les hommes et découlant de cette seconde recherche qui sont discutés dans le présent article. Une approche par parcours de vie a été adoptée et les données recueillies ont été analysées chronologiquement et selon différents parcours de vie (famille d’origine, vécu scolaire, travail, parcours résidentiel). Les caractéristiques personnelles, les liens sociaux et les ressources sociosanitaires utilisées par les répondants ont également été pris en compte. Chacun des...