La légende d’Ami et Amile entre historiographie et épopée (original) (raw)
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Le nouveau roman algérien : entre la mémoire de l’évènement et la fable du récit
In. Actes du Colloque " Le roman algérien de 1990 à nos jours: faits et témoignages dans les écritures fictionnelles" Sous la direction de Mohamed Daoud et Faouzia Bendjelid Présentation des auteurs : "Quant à Lynda-Nawel Tebbani-Alaouache, dans le Nouveau roman algérien : entre la mémoire de l'événement et la fable du récit, naissance d'une nouvelle poétique, examine les rapports entre Histoire et roman dans les romans de Mourad Djebel car « la nouvelle littérature algérienne se meut entre la mémoire de l'événement et la fable du récit ». Ainsi, le questionnement repose sur la contigüité du factuel et du fictionnel dans l’écriture de la référentialité historique. Pour faire preuve de poéticité, la création littéraire se doit de « lire l'Histoire non dans ses repères mais dans les arcanes plus sensitives de la mémoire personnelle ». Ainsi, dans le corpus analysé, tout une dynamique de l’écriture de l’Histoire s’installe autour d’une réflexion pour mettre en corrélation la « fable », l’ « utopie », le « faux », le « vrai » dans le récit. Car l’enjeu de l’écriture littéraire est de faire dans l’inventivité d’une poétique et non de faire dans le documentaire."
Oreste del Buono ou comment on écrit l’Histoire
La réécriture de l’Histoire dans les romans de la postmodernité, 2015
La mémoire est ambitieuse et conformiste, arriviste, égocentrique et mégalomane, avec beaucoup de snobisme elle privilégie l'exception par rapport à la norme. Oreste del Buono-La nostra classe dirigente Il est assez curieux de remarquer que deux genres littéraires qu'on a vu naître et se développer de façon singulière dans la modernité-c'est-à-dire le roman historique et l'autobiographie-incluent dans leur statut de fondation un élément essentiel : le mélange de faits réels et de pure invention. Cette analogie permet, entre autres, d'aborder leurs transformations ultérieures à la lumière d'une considération : si au début de la modernité les deux visages de cette nature hybride étaient rigoureusement séparés (selon la bipartition rigide entre « vrai historique » et « vrai poétique » proposée par Alessandro Manzoni), dans la postmodernité une telle division devient plus nuancée, problématique, incertaine. Une telle « mutation génétique » non seulement met en question le principe de vraisemblance, mais déforme de manière significative le pacte de lecture et, par conséquent, ce que Roland Barthes appelait le plaisir du texte. Les narrations historiographiques, mais on pourrait dire la même chose pour les narrations autobiographiques, visent en effet à imposer un principe de cohérence formelle à des matériaux d'origine extra-littéraire : dans le premier cas en retrouvant une certaine correspondance entre « le particulier de l'histoire quotidienne » et « l'universel des grands événements 1 » politiques et sociaux ; dans le second on réévalue l'apparente causalité des vicissitudes d'une vie en les insérant dans l'horizon unifiant de leur sens existentiel ou moral 2. Qu'arrive-t-il quand, au cours du xx e siècle, les termes de cette dialectique commencent à se confondre et à se superposer ? Et quand l'autobiographie se 1
La Chronique d’Ernoul et de Bernard le Trésorier, l’Eracles et la narration de la croisade
«Cahiers de recherches médiévales et humanistes / Journal of Medieval and Humanistic Studies, 37/1 (2019), pp. 53-74
La diffusion ou la divulgation de ce document et de son contenu via Internet ou tout autre moyen de communication ne sont pas autorisées hormis dans un cadre privé. © 2019. Classiques Garnier, Paris. Reproduction et traduction, même partielles, interdites. Tous droits réservés pour tous les pays. © Classiques Garnier GAGGERO (Massimiliano), « La Chronique d'Ernoul et de Bernard le Trésorier, l'Eracles et la narration de la croisade » RÉSUMÉ -La Chronique d'Ernoul et la Continuation de Guillaume de Tyr qui en dérive sont parmi les narrations de la croisade les plus répandues au Moyen Âge ; la Continuation a connu des remaniements importants dans des rédactions longues écrites dans l'Orient latin. Les structures et l'idéologie de la narration de la croisade sont étudiées d'abord à travers une lecture de la première partie de la Chronique et ensuite à travers l'analyse comparée d'épisodes-clés dans les différentes rédactions. MOTS-CLÉS -histoire, croisades, chronique, Ernoul, Guillaume de Tyr GAGGERO (Massimiliano), « La Chronique d'Ernoul et de Bernard le Trésorier, the Eracles, and the crusade narrative »
Histoire et écriture de l’histoire dans l’oeuvre d’Alcuin
Annales de Bretagne et des pays de l’Ouest, 2004
Professeur d'histoire médiévale à l'université de Paris-Sorbonne (Paris 4) UMR 7113, Textes, images et monuments de l'Antiquité au haut Moyen Âge (Paris 10-Nanterre) Yann COZ Agrégé d'histoire, doctorant à l'université de Paris-Sorbonne (Paris 4) A priori, Alcuin n'est pas un historien. On ne trouve chez lui rien de comparable à l'Histoire romaine ni à l'Histoire des Lombards de son contemporain Paul Diacre, rien non plus de comparable à l'Histoire ecclésiastique du peuple anglais de celui qu'il appelle « maître Bède ». Pourtant, remarquait Arthur Kleinclausz dans son ouvrage classique paru en 1948 : « Nul n'était plus qualifié que lui pour faire un bon historien, comme on le voit par les lettres où il rapporte à ses correspondants les événements diplomatiques et militaires de l'Europe en son temps. Dans l'art avec lequel il synthétise les faits, dans les précisions et la fermeté avec lesquelles il les présente, on reconnaît les qualités qui caractérisent le bon annaliste carolingien. Certaines de ses lettres pourraient même fournir les fragments d'annales presque sans y changer un mot. » Et il ajoute : « On se tromperait singulièrement cependant si l'on s'attendait à trouver dans les nombreuses [sic] vies de saints qu'il a laissées […] des ouvrages vraiment historiques 1 .»
Narrativisme et philosophie spéculative de l’histoire
Revue de synthèse, 1998
Au cours des dernieres decennies, d'importants philosophes tels Walter B. Gallie, Arthur Danto, Louis Mink, Hayden White et Paul Riceeuront mis l'accent sur Ie role de la narration en histoire. Le present texte rappelle les theses de ces auteurs et porte ensuite une attention particuliere aux travaux de David Carr voulant que l'action historique elle-meme ait une structure narrative. L'article discute des consequences de ce « narrativisme » en prenant parti dans un debar alimente par des interventions comme celles de William Dray et de Noel Carroll. II soutient qu'une these « realiste » en la matiere risque de deboucher sur la reactualisation d'une forme de philosophie speculative de l'histoire, ce qui ne va pas sans soulever quelques questions apropos de l'analyse politique et de la pratique de l'histoire.