Stigmatisation. Les troubles mentaux en milieu de travail et dans les médias de masse, Henri Dorvil, Laurie Kirouac et Gilles Dupuis, Québec, Presse de l’Université du Québec, 2015 (original) (raw)

De l’autostigmatisation aux origines du processus de stigma- tisation. A propos de l’enquête internationale « Santé mentale en population générale : images et réalités » en France et dans 17 pays

Psychology, Society, & Education

Resume: L’archétype du « fou » représente le paradigme du processus de stigmatisation et l’histoire de la folie apparaît comme une tentative de la faire disparaître en la médicalisant au profit de la notion de « maladie mentale ». Les résultats de l’enquête internationale SMPG nous montrent l’échec de la médicalisation de la folie à réduire la stigmatisation. Cette enquête décrit les représentations sociales associées aux archétypes du « fou », du « malade mental » et du « dépressif ». Réalisée en France (67 sites d’enquête) et dans 17 pays (20 sites internationaux), elle décrit les variants et invariants de ces trois archétypes. Elle décrit les facteurs d’une stigmatisation importante pour le groupe « fou / malade mental » : non responsabilité, non contrôlabilité, médicalisation, mauvais pronostic et dangerosité. Quel que soit le pays, le noyau dur des représentations associant folie et danger est enraciné dans l’imaginaire collectif et le « malade mental » porte les attributs d’un...

La qualité de vie au travail et en général des personnes ayant des troubles mentaux graves travaillant dans des entreprises sociales

2011

En plus des raisons financières, le travail est très important dans le processus de réadaptation des personnes ayant des troubles mentaux graves. Toutefois, malgré l'importance du travail, le maintien en emploi sur le marché régulier est particulièrement difficile et bref pour les personnes ayant des troubles mentaux graves. Une alternative s'offre à cette clientèle, soit travailler au sein d'une entreprise sociale. Ces entreprises semblent offrir des avantages qui favoriseraient un haut niveau de qualité de vie et de maintien en emploi. Toutefois, il existe très peu d'études qui ont évalué les liens entre cette alternative et le maintien en emploi et la qualité de vie au travail (QVT). Le projet a comme objectif général de mieux comprendre quelle est la qualité de vie générale et au travail des personnes ayant des troubles mentaux graves travaillant dans des entreprises sociales et d'établir si ces concepts sont reliés au maintien en emploi. Les objectifs spécif...

CALL FOR PAPER Stigmatiser : normes sociales et pratiques médiatiques

Appel à communication pour les journées d'études "Stigmatiser : normes sociales et pratiques médiatiques", qui se dérouleront le 17 et 18 mai 2017. Ces journées sont organisées par le laboratoire Carism (Université Panthéon-Assas, Paris 2) et elles auront lieu au Centre Vaugirard (391 rue de Vaugirard 75015 Paris). Les propositions de communication, en français, sont à envoyer conjointement aux coordinatrices de ces journées d’études, Maëlle Bazin et Giuseppina Sapio, à l’adresse : stigmatiser2017@gmail.com. Elles comporteront : le titre de la communication, un résumé de 500 mots (maximum), une bibliographie indicative, cinq mots clefs et une courte note bio-bibliographique (150 mots maximum). La date limite de soumission des propositions est fixée au 15 janvier 2017. Les notifications d’acceptation seront transmises début mars 2017.

Troubles mentaux : quelles conséquences sur le maintien dans l’emploi ?

Environ 12 % des femmes et 6 % des hommes âgés de 30 à 55 ans, qui travaillent en 2006, déclarent souffrir au moins d'un trouble mental (trouble anxieux généralisé ou épisode dépressif caractérisé). Parmi ces personnes, plus de 20 % invoquent une limitation d'activité, environ 45 % indiquent souffrir d'une maladie chronique et près de la moitié se considèrent en mauvaise santé.

Représentations du « trouble psychique » et adéquation à l’emploi perçue par des employeurs du milieu ordinaire de travail en France

Santé mentale au Québec

Le processus de stigmatisation est un des principaux freins à l’emploi des personnes présentant des troubles psychiques. Sonder les représentations de l’employeur est un premier indicateur de la compréhension générale des processus psychologiques qui le guident dans le recrutement de ce type de public. La présente étude vise à identifier les représentations d’employeurs vis-à-vis du « trouble psychique » en général et au travail, et des prérequis pour l’embauche afin de comprendre les processus psychologiques qui conduisent à l’exclusion professionnelle des personnes en situation de handicap psychique. Vingt-neuf entretiens semi-directifs ont été menés auprès d’employeurs d’organisations implantées sur le territoire français et soumises à l’obligation d’emploi de travailleurs handicapés (OETH). Les résultats montrent des représentations du trouble psychique très péjoratives axées sur la déviance sociale (non-conformité à la norme sociale) et le préjudice que ces personnes constituer...

Normand Landry, Alexandre Blanchet, Olivier Santerre, Marie-Josée Dupuis et Sylvain Rocheleau - Inégalités et COVID-19 : impacts de la crise sanitaire sur les opinions à l’égard des personnes assistées sociales et leur représentation médiatique au Québec

Lien social et Politiques, 2022

FR : Cet article présente les résultats d’analyse d’un sondage effectué auprès de 2060 répondants en juin 2020 quant à leurs opinions à l’égard des personnes assistées sociales au Québec. Il fait état des impacts de la crise sanitaire sur ces opinions et il offre une analyse de la couverture médiatique de l’assistance sociale effectuée entre le 23 mars et le 25 juin 2020. Cette période correspond au premier confinement vécu au Québec en raison de la COVID-19. Les conclusions mettent en lumière une congruence entre des opinions durablement négatives à l’égard des personnes assistées sociales, un faible niveau d’acceptabilité sociale des aides particulières qui pourraient leur être versées en période de crise sanitaire, une marginalisation médiatique des thèmes et des enjeux associés à l’assistance sociale en contexte de crise sanitaire, et l’absence de mesures mises en place par le gouvernement du Québec afin d’atténuer ses impacts pour les personnes assistées sociales. Mots-clés : assistance sociale, crise sanitaire, COVID-19, protection sociale, opinion publique, couverture médiatique, cadres médiatiques EN : This article presents the results of a survey conducted in June 2020 amongst 2060 respondents about their opinions regarding social assistance recipients in Quebec. It reports on the impacts of the health crisis on these opinions and provides an analysis of the media coverage of social assistance produced between March 23 and June 25, 2020. This period corresponds to the first lockdown experienced in Quebec due to COVID-19. The conclusions of our work highlight a congruence between lasting negative opinions towards welfare recipients, a low level of social acceptability of the specific aid that could be paid to them during a health crisis, a low level of media coverage of the issues associated with welfare in the context of a health crisis, and the absence of measures undertaken by the Quebec government to mitigate its impacts on welfare recipients. Keywords: social assistance, health crisis, COVID-19, social protection, public opinion, media coverage, media frames

La stigmatisation des personnes sans emploi : conséquences psychologiques et stratégies de défense de soi : Les processus inégalitaires : production, effets. Une approche multidisciplinaire

Recherches Sociologiques, 2005

Cet article a pour objet la question du chômage vu sous l'angle de la stigmatisation. Quatre études, qui s'appuient sur des recherches réalisées en psychologie sociale, sont présentées ici. Deux d'entre elles épinglent, sur base de la théorie de la menace du stéréotype de Steele et Aronson, le rôle délétère que joue le stigmate, tant sur les performances intellectuelles du chômeur que sur sa capacité d'entreprendre. Deux autres études défendent l'idée que, face à des situations menaçantes pour leur identité, les personnes sans emploi mettent en place des stratégies de défense qui consistent à minimiser la discrimination à leur encontre. L'ensemble de ces résultats est discuté en lien avec les pratiques sociales. * Les recherches présentées dans cet article ont été financées par la Région wallonne (Institut wallon de l'évaluation, de la prospective et de la statistique) et le Fonds social européen.