La recherche en action-IPMSH, Isabelle Tanguay, Montréal, Éditions du renouveau pédagogique Inc. (ERPI), 2017, 296 p (original) (raw)
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La recherche-action ou aspects d’un débat plus large sur l’intellectuel et son rapport à l’action
International Review of Community Development, 1981
À partir de son expérience de recherche l’auteur s’interroge sur les rapports entre savoir et action. Dans ce contexte la recherche-action doit être considérée comme une forme d’engagement du chercheur qui ne va pas sans soulever un certain nombre de difficultés. Si le chercheur doit alors assumer de nouveaux rôles et fonctions par rapport aux groupes avec lesquels il se lie, il demeure néanmoins inscrit à l’intérieur d’un système scientifique dont il dépend. La communauté scientifique impose des règles strictes et l’implication sociale comporte ses exigences particulières. Dans le cadre de la recherche-action le chercheur doit donc se situer à la fois par rapport aux acteurs officiels, ceux qui commanditent le projet, et par rapport aux acteurs qui constituent, sur le terrain, le véritable objet de la recherche. Le défi de la recherche-action est de gérer cette double allégeance.
Dans cet article, nous présentons une démarche de recherche par les pairs en protection de l'enfance. Cette « enquête ouverte », portée par des acteurs hybrides et en transformation, rassemble beaucoup d'énergie et d'humanité atour d'une aventure sensible aux effets compréhensifs mais aussi performatifs. Cette enquête en contexte de disqualification est pourtant toujours à haut risque puisque dans ces « relations mixtes » le stigmate est à la fois ce qui est dénoncé et l'horizon indépassable du mode d'entrée en relation.
Résumé L’objectif principal de cette recherche exploratoire est de documenter les processus d’intégration professionnelle de personnes réfugiées qui se sont établies au Québec ainsi que les ressources communautaires en employabilité impliquées. L’étude vise à recueillir les représentations des personnes réfugiées, leurs besoins et parcours socioprofessionnels ainsi que leurs expériences au regard des services en employabilité consultés. Elle vise également à explorer les pratiques professionnelles des intervenants, les facteurs inhibant ou favorisant leurs interventions ainsi que leurs représentations quant aux défis et leviers en regard de l’intégration professionnelle des personnes réfugiées. Cette étude a pour but de mettre en lumière ce qui relève des caractéristiques structurelles du marché du travail (entre autres) et des spécificités des personnes réfugiées en matière d’employabilité. L’étude a permis de recueillir en 2016-2017 les points de vue de 14 personnes réfugiées et de 17 intervenants en employabilité du milieu communautaire (entrevues semi-dirigées et focus group). Ce rapport se penche sur les défis et les éléments facilitant l’intégration socioprofessionnelle, tant du point de vue des personnes réfugiées que de celui des intervenants en employabilité. Au final, transparaît l’importance d’une approche sensible aux contraintes systémiques, qui se dévoile tant à travers l’approche (penser en dehors du cadre, trouver des solutions pour des personnes expérimentant à certains niveaux de la discrimination systémique) qu’à travers les liens créés avec des partenaires et la contribution à la concertation et la mobilisation – afin de mettre à contribution l’ensemble des milieux pour un accueil favorable aux personnes réfugiées. Intervenir dans un contexte de fort potentiel de discrimination systémique soulève de nombreux enjeux. Ce qui amène à penser aux conditions d’accès. De fait, les caractéristiques des personnes réfugiées peuvent dans certaines circonstances les rendre inadmissibles aux programmes en employabilité (maîtrise de la langue, sans preuve de scolarité, forte désemployabilité perçue, etc.). Les intervenants rencontrés, prenant en compte les trajectoires complexes, sont fortement interpellés par cette dimension. Ce paradoxe est d’autant plus criant dans un contexte où le Québec reçoit des transferts budgétaires du Canada, en particulier en regard des réfugiés pris en charge par l’État. À ce paradoxe s’ajoute le fait que les réfugiés sélectionnés sont principalement orientés pour s’établir dans des villes en dehors des grands centres dans un contexte où l’accès aux services publics en région est un enjeu. Les intervenants en employabilité du milieu communautaire démontrent l’importance d’une approche sensible aux contraintes systémiques. Cette sensibilité face à des structures contraignantes qui peuvent exclure ou déqualifier la personne réfugiée peuvent amener tout autant des situations d’impuissance que des habiletés à déjouer les contraintes. Cette approche requiert selon eux de penser « en dehors du cadre » et de trouver des solutions « novatrices » ou « alternatives », voire parfois par « voie de contournement ». Mots clés : employabilité, programmes de soutien à l’intégration socioprofessionnelle, intervention, milieu communautaire, personnes réfugiées, Québec, processus d’inclusion-exclusion, intégration professionnelle, conseiller en emploi
Pensée en action/ pensée sur l’action : une fenêtre sur l’agir professoral?
Canadian Modern Language Review-revue Canadienne Des Langues Vivantes, 2014
Message des rédacteurs Nous avons le plaisir d'accueillir dans ce numéro un article qui s'inscrit dans un échange entre La Revue canadienne des langues vivantes (RCLV) et Recherches et applications/ Le Français dans le monde. Cet article, signé de Francine Cicurel, est issu du numéro spécial 56 (2014) de la revue française intitulé « Pensée enseignante et didactique des langues » dirigé par les rédacteurs invités Francine Cicurel et Jose Aguilar. Notre souhait est que cet échange ouvre au lectorat de la RCLV des perspectives nouvelles sur l'éducation linguistique. Cette initiative de collaboration et d'échanges entre les deux revues relève d'un effort conjoint de soutien et de diffusion internationale de la recherche en langue française.
Introduction à la recherche action
Liaisons, 2015
Cet article reprend une communication donnée au Ministère de l’Éducation Nationale et de l’Enseignement supérieur, à l’occasion de la tenue de l’atelier : « Recherche-Action en évaluation et utilisation des données statistiques et des logiciels », organisé par le Dispositif National d’Évaluation (DNE), les 9-10 mai 2013. Il retrace, ainsi, les principaux axes de la communication qui se proposait d’apporter un éclairage sur la Recherche Action (RA), afin de permettre aux acteurs nouvellement engagés dans cette démarche, de mieux comprendre les caractéristiques, les modalités et les enjeux de ce type de recherche. Plus concrètement, l’article tentera de répondre aux questions suivantes : Qu’est-ce que la Recherche-Action ? Quelle différence existe-t-il entre RA et recherche classique ? Comment se déroule une RA ? Comment valider les données de la RA ?