Note de Synthèse des travaux de l'atelier Mobilité du Groupe de Prospective des Métiers et des Qualifications du Commissariat général du Plan (original) (raw)

Synthèse du colloque "Le travail en mouvement"

Presses des Mines, 2019

Depuis plusieurs années, les indices d'une vaste recomposition du travail n'ont cessé de se multiplier. Outre la révolution numérique dont nous commençons à peine à percevoir et à anticiper les effets multiples, il faut compter avec de nouvelles formes d'organisation des activités productives qui en appellent à toujours plus d'engagement, de responsabilisation et de collaborations horizontales au travail. À l'image des transformations qui affectent les lieux comme les temps des pratiques professionnelles, ce sont les frontières mêmes du travail qui sont aujourd'hui en train de bouger, avec le développement du salariat précaire, de la parasubordination et de la multi-activité. Les régulations comme les relations sociales en ressortent passablement ébranlées. Convaincus du rôle nodal que joue le travail dans la cohésion de nos sociétés, 50 contributeurs croisent les thèmes et les disciplines pour prendre la mesure des transformations en cours, repérer les constances et les innovations, mais aussi les utopies concrètes locales ou encore les enjeux mondiaux qui interpellent les gouvernements, les entreprises transnationales, les syndicats et l'Organisation internationale du travail. Autour de l'avenir du travail, ce n'est rien de moins que le contrat social, local et global, qui se joue.

Rapport intermédiaire : Appui à la construction d'une politique des mobilités au sein de la Municipalité de Ouagadougou

La structure particulière de la mobilité des Ouagalais impose de penser les politiques publiques de façon spécifique. Les difficultés de l'opérateur de transport en commun, la SOTRACO, et l'écrasante majorité de deux-roues dans les déplacements motorisés ne permettent pas la régulation efficace de la circulation, nécessaire pour lutter contre la congestion, contre le fort taux d'accidents et contre la pollution. Cette organisation ne peut se faire sans comprendre la mobilité dans son acception la plus large, c'est-à-dire qui intègre les périphéries mais aussi les piétons et les vélos. Ceux-ci sont d'ailleurs les populations les plus susceptibles d'opérer un transfert modal vers un réseau de transports collectifs efficace et peu cher,. Ce réseau doit pouvoir s'intégrer à un plan de déplacements pensé à l'échelle de l'agglomération avec l'aide des praticiens et usagers quotidiens de la route, tels les taxis, et être consolidé via des expérimentations successives. En envisageant une forte politique de sensibilisation vers les populations pauvres ou peu motorisées, notamment les étudiants, une culture de transport collectif pourrait se dessiner et se diffuser à tous les Ouagalais. La mise en place d'une telle stratégie nécessite la refonte des modes de production des politiques publiques de transports qui influent sur la mobilité à Ouagadougou. Aux déficits de communication entre services et aux doublons entre initiatives municipales et étatiques doit pouvoir succéder un partenariat qui clarifie les prérogatives et met en place un nouveau mode de gouvernance dont il convient de préciser le cadre. Dans le contexte d'une décentralisation toujours en cours, toutes les compétences sont nécessaires : les moyens et les compétences techniques de l'État, la connaissance des enjeux par la Mairie, la pratique des opérateurs privés et les partenaires internationaux doivent pouvoir dialoguer pour construire une politique cohérente. Les enseignements apportés par les organes de concertation mis sur pied à Dakar, à Abidjan ou à Durban comme l'échec du CETUO crée il y a dix ans permettent d'envisager le profil d'une telle autorité à l'échelle de la capitale burkinabè sur le plan de son organigramme, de ses compétences ou de son financement.

LA PLANIFICATION DE LA MOBILITÉ URBAINE DANS LES PAYS EN DÉVELOPPEMENT POUR DES VILLES PLUS ÉCONOMES EN ÉNERGIE : LA NÉCESSAIRE ALLIANCE ENTRE OBJECTIFS GLOBAUX ET BESOINS LOCAUX.

CODATU, 2018

Les villes des pays en développement en urbanisation rapide font face au double défi de leur transition urbaine et de la transition énergétique. Dans ce contexte, les démarches de planification de la mobilité urbaine prennent une importance renouvelée. Mais les particularités des villes du Sud imposent de trouver des solutions spécifiques et innovantes. Cet article, rédigé par Jean-Jacques Helluin, Délégué Général CODATU, apporte des illustrations concrètes à partir des grandes catégories de questions qui se posent : l’articulation entre urbanisme et habitat, la dimension sociale de la mobilité, le dépassement des erreurs du Nord, la gouvernance et le financement de l’amélioration de la mobilité durable.