Politique de l’évaluation, évaluation de la politique (original) (raw)

Les politiques d’évaluation en éducation. Et après?

Éducation et francophonie, 2014

Tous droits réservés © Association canadienne d'éducation de langue française, 2014 Ce document est protégé par la loi sur le droit d'auteur. L'utilisation des services d'Érudit (y compris la reproduction) est assujettie à sa politique d'utilisation que vous pouvez consulter en ligne. https://apropos.erudit.org/fr/usagers/politique-dutilisation/ Cet article est diffusé et préservé par Érudit. Érudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif composé de l'

L’évaluation des politiques publiques : qui et comment ?

Économie & prévision, 2014

Distribution électronique Cairn.info pour La Documentation française. © La Documentation française. Tous droits réservés pour tous pays. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit. L'évaluation des politiques publiques : qui et comment ? Stéphane Gregoir (*) Un usage efficace des ressources publiques est attendu en ces temps de contraintes budgétaires réelles. Pour cela, il faut être en mesure d'évaluer l'adéquation des moyens et le succès des grandes politiques mises en oeuvre. Le discours politique est favorable à une telle évaluation. Cependant, l'organisation de l'administration et des institutions françaises, et leur histoire récente, ne traduisent pas clairement ce souhait. Une brève chronologie du développement en France de la politique d'évaluation des politiques et des instances impliquées illustre une situation d'éparpillement d'acteurs insuffisamment dotés en moyens ou compétences pour remplir pleinement la mission. Nous sommes de fait face à un mille-feuille d'acteurs sans institutions identifiées incarnant cette mission. Une telle institutionnalisation serait cependant utile. Elle permettrait une accumulation des expériences tant en termes de méthodologies pertinentes pour mener les évaluations que de modalités et consignes de mise en oeuvre des mesures de politiques nouvelles. Elle créerait un cadre propice à une professionnalisation et une diffusion des bonnes pratiques. Elle donnerait une visibilité aux programmes d'évaluation des politiques et soutiendrait leur développement.

Contrepoint sur la politique de la ville et son évaluation

2010

Distribution électronique Cairn.info pour La Documentation française. Distribution électronique Cairn.info pour La Documentation française. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit. Article disponible en ligne à l'adresse Article disponible en ligne à l'adresse https://www.cairn.info/revue-francaise-des-affaires-sociales-2010-1-page-251.htm Découvrir le sommaire de ce numéro, suivre la revue par email, s'abonner... Flashez ce QR Code pour accéder à la page de ce numéro sur Cairn.info. * Michel Villac : secrétaire général de l'Agence nationale pour la cohésion sociale et l'égalité des chances (Acsé). Emmanuel Dupont : responsable du département Études, évaluations et documentation de l'Acsé.

De l’évaluation des politiques publiques à la « performance totale »

Économie et Institutions

Cet article a été discuté dans une version moins avancée au colloque international « Performance et institutions : de l'efficience au pluralisme ? », 17 et 18 novembre 2011, organisé par le Laboratoire OMI de Reims. Une partie de la thèse soutenue fait également l'objet d'une publication en 2012 dans un ouvrage intitulé Performance totale : nouvel esprit du capitalisme ?, Lille : Ed. Presses universitaires du Septentrion, coll. « Capitalisme, éthiques, institutions ». Je remercie les rapporteurs d'Économie et Institutions pour leurs commentaires, et reste seule redevable des maladresses. 1 Dans le capitalisme contemporain, la performance est omniprésente. Elle s'impose comme un dispositif majeur et de repère cognitif et de coordination. Elle est devenue centrale dans les repères collectifs et dans la production de jugement sur l'efficacité (des actes, des politiques, des organisations etc.). D'une quête de performance dans un système éducatif caractérisé par la méritocratie (Dubet, 2004) en passant par les démesures de certaines performances sportives (Quéval, 2004) ou des performances du système policier, nombreux sont les auteurs qui considèrent que la performance est devenu un enjeu central des économies capitalistes du XXI e siècle. Il est parfois considéré que c'est dans le travail qu'elle s'impose avec le plus de force, devenant une modalité banale et ordinaire de la coordination de l'action et de l'incitation à l'action (Aubert, Gaulejac, 2007). 2 Pour autant, ce qu'est la performance, ce qu'on dit qu'elle est, et la place qu'elle occupe dans les représentations symboliques (par exemple l'idéal de performance) et concrètes De l'évaluation des politiques publiques à la « performance totale »

La politique de la ville ou les déconvenues de l’évaluation néo-managériale

Diversité Ville-École-Intégration , 2012

Dans les années 1980 et 1990, la politique de la ville avait été pionnière dans l’expérimentation, puis la tentative de généralisation dans l’action publique locale d’une évaluation de type « démocratique ». Les pratiques étaient restées bien en deçà de l’idéal d’évaluation démocratique, définie par Patrick Viveret comme un moyen « d’accroître la qualité de la vie démocratique » en nourrissant le débat public par la formation d’un jugement collectif sur la valeur d’une politique publique . Depuis la loi Borloo, la politique de la ville et son évaluation sont entrées dans l’ère du néo-managérialisme. Sommée de prouver son efficacité et son efficience, cette politique a été entièrement refaçonnée, sur le plan des objectifs comme des instruments . Mais en rabattant l’évaluation sur la seule mesure quantitative des résultats, et en faisant l’impasse sur les processus de formation d’un jugement collectif, le tournant néo-managérial de la politique de la ville représente finalement un recul pour la pratique évaluative.

Analyse des politiques publiques : quels apports à l'évaluation ?

2009

Avec la contribution de Pauline Landel (étudiante stagiaire-M2 Evaluation des Politiques Publiques IEP de Lyon) L'évaluation ne serait-elle qu'une méthodologie générale et transférable, déconnectée de toute expertise sur les objets (politiques et programmes publics) à évaluer ? Un évaluateur peut-il, armé de techniques d'évaluation (construction de critères, indicateurs, outils de recueil de données), tout évaluer avec le même degré de pertinence ? A quelles conditions peut-il éviter certains biais d'interprétation ? Une recherche basée sur l'analyse du travail d'évaluateurs montre au contraire que les praticiens mobilisent-en actes-une « théorie » des objets évalués (Tourmen, 2009). Les professionnels expérimentés mobilisent un ensemble de conceptions qui orientent leur diagnostic des situations et permettent d'en prédire puis d'en analyser l'état et l'évolution. Il s'agit d'une théorie « spontanée » dans le sens où elle n'est pas totalement consciente pour les évaluateurs eux-mêmes même si elle oriente leurs actes-elle se révèle à travers l'observation et l'explicitation de l'activité (Vermersch, 1996). Cette « théorie » est constituée d'un ensemble de « propositions tenues pour vraies sur le réel » (ou « invariants opératoires, » Vergnaud, 1996) portant, notamment, sur le déroulement des politiques publiques. Ils s'en servent pour anticiper, décrire et comprendre les comportements des acteurs et les impacts des politiques. Par exemple, une responsable d'évaluation en Conseil Régional affirme que « on peut très bien avoir des réalisations qui ne produiront pas du tout les impacts que l'on attend » et que « les objectifs politiques sont jamais clairement définis ». Un responsable d'évaluation en ministère affirme que, concernant les politiques urbaines, « toute chose nouvelle dans un paysage urbain effraie et on a tendance à le détruire » et que « il faut du temps pour faire évoluer les mentalités ». Une telle « théorie » guide la phase de conception de l'évaluation par la constitution de pré hypothèses sur le déroulement prévu et probable des effets d'une politique. Elle permet aux professionnels expérimentés de définir dans quelle situation je me trouve mais aussi comment les choses risquent d'évoluer et constitue un véritable réseau d'analyse des situations propre à chaque professionnel.

Une politique volontariste des savoirs et des compétences basée sur l’évaluation

Revue internationale d'éducation de Sèvres, 2006

Revue internationale d'éducation de Sèvres 43 | décembre 2006 Que savent les élèves ? Une politique volontariste des savoirs et des compétences basée sur l'évaluation Le cas du Japon A voluntarist policy of knowledge and skills assessment. The case of Japan Una política voluntarista de evaluación de los conocimientos y las competencias. El caso de Japón