L'Afrique du Sud, ou la patrie utopique (original) (raw)

L'archipel d'un autre pays. Repenser l'utopie aujourd'hui

2020

En 2020, une pratique spatiale rebelle est toujours d’une brûlante actualité. Les dix dernières années ont, en effet, été marquées par la politisation croissante de certains lieux : zones à défendre, places publiques et, plus récemment, ronds-points. Pourtant, à défaut d’une attention à ces derniers, c’est bien plutôt une demande programmatique qui a été exprimée. La singularité de ces manifestations politiques s’est ainsi retrouvée encodée dans ce qu’on pourrait nommer « le répertoire politique moderne », lui-même indexé à la question d’un devenir, résumé par la sentencieuse interrogation : « Et après ? ». Un prisme aveuglant, qui a contribué à marginaliser l’importance et la signifiance de ces expériences ; comme s’il n’en restait rien, au prétexte qu’elles paraissaient figées dans l’éphémère. De la même manière, le recours à « l’occupation », comme moyen privilégié de l’agir politique, par-delà la diversité sociologique des participants, l’hétérogénéité des revendications et les différences d’habitus militants, n’a pas été suffisamment exploré. [...] Pourquoi, en effet, occuper des lieux ? Ce travail entend montrer en quoi l'occupation pourrait relever d'un geste utopique, manifestant un "désir d'habitation" et appelant à repenser la topographie même de l'utopie.

L'art de (ré)imaginer l'Afrique du Sud

L'Information géographique, 2015

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Voyage au pays de l'anarchie: Un itinéraire : l'utopie

Cahiers Du Monde Russe, 1996

... et sanguinaire de Krasnye d 'javoljata (Les diablotins rouges), du joueur de billard alcoolique incarné par Žarov dans la trilogie des Maxime de Konzincev et Trauberg, de l'Opanas de Bagrickij, ou des hordes marinières campées par Vsevolod Ivanov, Artem Veselyj et Vsevolod ...

L’utopie antillaise et hawaïenne

L’utopie a la connotation d’un rêve impossible. D’ailleurs, il faut s’y habituer, l’utopie en général finit mal : soit parce qu’elle est victime d’une société extérieure corrompue (Paul et Virginie de Bernardin de Saint-Pierre), soit parce qu’il s’agit d’une anti-utopie (Brave New World d’Aldous Huxley). Cependant, rien dans la définition du concept n’indique la fin malheureuse comme inhérente au projet utopique. Dans les littératures antillaises et hawaiiennes, la fin heureuse n’est d’ailleurs pas abandonnée, même si elle est loin d’être évidente. En ce qui concerne les littératures européennes, il faut distinguer deux types d’utopie : les utopies “ naturelles ” chantant un mode de vie plus proche de la nature, inspiré d’un bonheur “ primitif ” antérieur au besoin de conquête et les utopies “ religieuses ”, sociétés organisées sur la base d’un enseignement, d’une parole révélée, inspiration de bon nombre d’anti-utopies. Du point de vue insulaire, les catégories ne sont pas tout à fait les mêmes. En effet, l’utopie “ naturelle ” va de pair avec une sacralisation du passé, ce qui ne surprend pas dans des sociétés dans lesquelles le religieux garde son importance. A ce passé idéalisé privilégiant un milieu rural sacralisé, s’oppose une vision du futur, détachée de tout contexte religieux. Ces deux façons de penser l’utopie sont celles d’une part de Gisèle Pineau, Xavier Orville, Lois-Ann Yamanaka, Lee A. Tonouchi et d’autre part de Patrick Chamoiseau, Raphaël Confiant, John Dominis Holt, Carlos Andrade et Joe Balaz. Dans les deux cas, l’utopie se distingue par deux thèmes majeurs : le sacré et l’insularité ou la ville idéale ainsi que par la création d’un système qui englobe tous les aspects de la société afin de la rendre crédible, “ réelle ”.

L'Afrique du Sud, tête de pont de l'Afrique ?

Afrique contemporaine, 2013

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