Smart Cities: Théorie et critique d'un idéal auto-réalisateur (original) (raw)

Antoine Picon, "Villes et systèmes d'information : de la naissance de l'urbanisme moderne à la smart city", Flux, "Systèmes d'information et gestion de l'urbain (XVIIIe-XXIe siècles)", n° 111-112, 2018, pp. 80-93.

La montée en puissance récente de la thématique de la ville intelligente ne doit pas faire oublier l’ancienneté des relations entre villes et systèmes d’information. Cet article entreprend du même coup de replacer cette montée en puis- sance dans le cadre d’une histoire plus étendue qui débute à la charnière des XIXe et XXe siècles avec l’avènement de so- ciétés ayant recours à des quantités de plus en plus massives de données pour fonctionner. Il évoque ensuite le moment cybernétique et systémique des décennies 1950-1970 avant d’en venir aux questions soulevées par la thématique de la ville intelligente. À chacune de ces étapes, doctrines et pra- tiques urbaines se modifient en relation directe avec la ques- tion de la ville comme ensemble de systèmes d’informations. This article shows how the recent rise of the smart city approach is actually rooted in a long history of the relations between cities and information systems. This history begins at the end of the 19th century, with the development of information-based societies. It continues during the period of cybernetics and systems theory which proved to be especially​ influential from the 1950s to the early 1970s. The issues raised by the smart city approach are discussed in the last part of the article. At each of these stages, doctrines and urban practices evolve in direct relation with the issue of the city as a set of information systems.

Antoine Picon, "L'avènement de la ville intelligente", Sociétés, n°132 - 2016/2, pp. 9-24

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PREDICTIVE STUDIO H24

H24 2050PREDICTIVESTUDIOH24 a été un programme pédagogique interdisciplinaire soutenu par HESAM-Confluence en 2015, dans le cadre de l'Idex Paris Nouveaux Mondes. La proposition de travail a été conçue et accompagnée par l'ENSAPLV-Gerphau (Antonella TUFANO et Céline BODART) et l'ENSCI-les Ateliers (Armand BEHAR et Anne DUBOS) en impliquant les étudiants de l'IP933 Predictive Studio (ENSAPLV) et du Mastère Spécialisé Création et Technologie Contemporaine (ENSCI-les Ateliers). L'objectif était la création d'un story-board imprimé, illustrant le scénario d'usage des thèmes › Fit your home / Espèces d'espace de travail et Territoire des cyborgs Le workshop s'est déroulé du 1 er au 5 février et a bénéficié d'un apport de connaissances spécifiques lors du séminaire de lancement avec la participation d'Anolga Rodionoff (enseignant chercheur Paris 8-Gerphau) / Étienne Armand Amato (enseignant chercheur CNAM-Dicen), de Yann Minh (plasticien) et de Joffrey Becker (anthropologue chercheur). Le Journal du Projet n°0 a prolongé et augmenté cette expérience pédagogique par des contributions originales portant sur les acquis interdisciplinaires de cet exercice de projet prospectif. Nous tenons à remercier particulièrement Étienne Armand Amato du généreux partage de son expérimentation en cours, au Collège de France, proposition aux étudiants et sa présence active pendant le workshop. Ainsi que Muriel Zerafa, à l'ENSCI, qui a assuré le bon déroulement de l'opération Les projets (textes et images) ont été réalisés par les équipes interdisciplinaires composées des étudiants des deux établissements ›

Quand fer c'est dire. L'engagement du chercheur à l'heure de la fabrication numérique personnelle.

Cet article déplie le pourquoi et le comment d'un engagement de chercheure qui tente de rompre avec la posture équilibriste du sociologue se devant, d'une part, de décrire en toute neutralité les logiques des acteurs du champ d'innovation des objets connectés, en observer les codes, les scènes et les rites, en cartographier les controverses et d'autre part, qui souhaite éviter de se complaire plus avant dans un discours techno-critique surplombant qui n'a pas de réelle portée sur faits et concepts analysés. A mesure que se développe l'extension de la connexion et du calcul à toute chose avec l'internet des choses et le Big Data, il nous a semblé nécessaire de contribuer à fabriquer un autre monde connecté possible autour des capteurs communicants t des des données de mesures environnementales. En pendant au paradigme de la controverse, nous invitons à explorer la voie du contre-faire, conçu comme un "faire autrement" qui viendrait prolonger la capacitation apportée dans l’internet de l’expression au profit d'une citoyenneté data-informed à l'heure du tournant post-digital.

LE CYBERESPACE retour sur un imaginaire géographique

Le mot "cyberespace" est employé tant dans la culture populaire que dans la littérature universitaire plus ou moins comme équivalent d'Internet. Le mot est chargé d'un imaginaire puissant qui trouve son origine dans la science-fiction dont il est issu. On propose d'explorer cet imaginaire depuis sa formation dans la science-fiction jusqu'à la façon dont il imprègne le discours commun sur le virtuel et les réseaux. Le développement d'Internet et la prolifération des techniques numériques a souvent été observé à travers le prisme de l'imaginaire du cyberespace. En raison de la banalisation de l'informatique urbaine, cet imaginaire est aujourd'hui intimement lié à nos conceptions de la ville.

IP 5 La plateforme d'une ville - Les données personnelles au coeur de la fabrique de la smart city

Ce cahier explore les enjeux politiques et sociaux des données dans la ville, en soulignant leurs conséquences sur les politiques publiques de la ville et en particulier sur le rapport de force public / privé. Il s’agit de remettre en perspective la city au prisme de l’économie des plateformes, et des relations de pouvoirs entre acteurs publics, acteurs privés (des mobilités, des flux, des civic techs) et citoyens. La mise en données de la ville numérique est notamment abordée selon trois angles : - Quand les modèles économiques des plateformes transforment la ville : l’arrivée des grands acteurs du numérique dans les services urbains (Sidewalk CityLab, Waze, Uber ou Facebook) interroge sur les contreparties demandées aux individus, et sur celles demandées à des acteurs publics. - La ville liquide : à qui profitent les flux ? : la promesse de la ville fluide pose la question de la liberté et des droits des individus qui ont parfois tendance à être réduits au statut d’encombrants de la ville, une somme d’éléments à optimiser et de problèmes à résoudre par la technologie. - Vers un mode « navigation privée » dans l’espace public ? : Les impératifs de sécurité et la généralisation des dispositifs de captation mettent à mal l’anonymat, pourtant constitutif de la ville. Dans une dernière partie, nous explorons quatre scénarios prospectifs de régulation qui permettraient d’engager un rééquilibrage privé/public par les données. Comment organiser un retour vers l’acteur public de données produites par l’entremise des individus dans le cadre de services portés par des acteurs privés ? Comment permettre à ces acteurs publics de réutiliser ces données à forte valeur ajoutée pour des finalités d’intérêt général, dans le respect des droits des entreprises en question, ainsi que des droits et libertés des personnes concernées ? Ces quatre propositions vont de « l’open data privé obligatoire » à « la portabilité citoyenne » en passant par des « données d’intérêt général augmentées », et de solutions de plateformes d'accès aux données.

La Plateforme d'une ville - Les données personnelles au coeur de la fabrique de la smart city

Ce cahier explore les enjeux politiques et sociaux des données dans la ville, en soulignant leurs conséquences sur les politiques publiques de la ville et en particulier sur le rapport de force public / privé. Il s’agit de remettre en perspective la city au prisme de l’économie des plateformes, et des relations de pouvoirs entre acteurs publics, acteurs privés (des mobilités, des flux, des civic techs) et citoyens. La mise en données de la ville numérique est notamment abordée selon trois angles : - Quand les modèles économiques des plateformes transforment la ville : l’arrivée des grands acteurs du numérique dans les services urbains (Sidewalk CityLab, Waze, Uber ou Facebook) interroge sur les contreparties demandées aux individus, et sur celles demandées à des acteurs publics. - La ville liquide : à qui profitent les flux ? : la promesse de la ville fluide pose la question de la liberté et des droits des individus qui ont parfois tendance à être réduits au statut d’encombrants de la ville, une somme d’éléments à optimiser et de problèmes à résoudre par la technologie. - Vers un mode « navigation privée » dans l’espace public ? : Les impératifs de sécurité et la généralisation des dispositifs de captation mettent à mal l’anonymat, pourtant constitutif de la ville. Dans une dernière partie, nous explorons quatre scénarios prospectifs de régulation qui permettraient d’engager un rééquilibrage privé/public par les données. Comment organiser un retour vers l’acteur public de données produites par l’entremise des individus dans le cadre de services portés par des acteurs privés ? Comment permettre à ces acteurs publics de réutiliser ces données à forte valeur ajoutée pour des finalités d’intérêt général, dans le respect des droits des entreprises en question, ainsi que des droits et libertés des personnes concernées ? Ces quatre propositions vont de « l’open data privé obligatoire » à « la portabilité citoyenne » en passant par des « données d’intérêt général augmentées », et de solutions de plateformes d'accès aux données.

La reconversion des monovilles comme levier du changement de paradigme de l'économie russe

La Russie hérite de son passé soviétique une structure industrielle qui fut performante à l’ère de la production de masse de la II° révolution industrielle mais handicapante pour entrer dans le nouveau paradigme techno-économique. Une industrie lourde peu axée sur la transformation et la recherche de rendements croissants, une rente de matières premières jusqu’à la crise des sanctions et la baisse du prix du pétrole, voilà autant de facteurs ne favorisant pas la transition de l’économie russe vers l’économie informatisée de la III° révolution industrielle, l’iconomie.

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