Une commanderie templière et sa chapelle en Avignon : du Temple aux chevaliers de Malte (original) (raw)

Malte, les chevaliers et la Franc-maçonnerie

Cahiers de la Méditerranée, 2006

I-La Franc-maçonnerie à Malte1-Les premières pierres (1730-circa 1750) Malte parait bien être une des plus anciennes terres d'implantation de la Francmaçonnerie moderne après la Grande-Bretagne, les Pays-Bas et la France. En effet, le premier témoignage de l'existence d'une loge dans l'île remonterait à 1730. Ce serait un don que fit, peu avant le 14 février 1730, le Bailli du Brandebourg, Philip Guttenburg Malte, les chevaliers et la Franc-maçonnerie Cahiers de la Méditerranée, 72 | 2006

La communauté de l'Ordre et la papauté d'Avignon

2003

Avant-propos Cette communication paraît, à n'en pas douter, la plus éloignée des préoccupations de ce colloque centrées, comme il se doit à Padoue, sur le Santo et les questions d'histoire culturelle et artistique au XIV e siècle. Il m'a été demandé de donner un cadre historique général aux communications dont le sujet porte sur l'histoire de la communauté des frères du Santo au XIV e siècle-et je fais allusion particulièrement à la communication du prof. Donato Gallo. De fait, ce qui suit repose sur de la documentation bien connue et il ne faut, en aucun cas, y chercher de l'inédit et donc du neuf. Partant, mon ambition est très modeste. Le sujet à traiter se révèle, en revanche, vas te et complexe: vaste chronologiquement puisque la période à considérer s'étend sur près d'un siècle, et complexe en raison de sa formulation et de la terminologie impliquée. Ainsi, le programme du colloque annonçait: Comunità francescana, organismi centrali dell'Ordine e sede papale di Avignone. Il aurait été raisonnablement impossible de traiter un tel sujet durant les vingt minutes imparties et le travail préliminaire qu'il impliquait aurait requis des recherches que le temps consacré à mes propres travaux de thèse me permettait difficilement d'entreprendre. En premier lieu, il faut donc s'entendre sur des contours beaucoup plus précis. La chronologie est claire et ne me semble poser aucun problème: de 1312, date de la bulle Exivi de Paradiso de Clément V jusqu'aux lettres de Grégoire XI adressées au chapitre général de Toulouse (1373), cette dernière période marquant un relatif apaisement général au sein de l'Ordre avant la crise du Grand Schisme 2. J'ai préféré donner à cette contribution le titre plus concis de Communauté de l'Ordre et papauté d'Avignon. J'utilise l'expression de Communauté de l'Ordre ou Communitas Ordinis 3 , en lieu et place de celle annoncée et par trop floue de «Communauté franciscaine», car la première, étant bien attestée dans les différentes sources du XIV e siècle, présente, à mon sens, l'avantage de ne pas procéder d'un anachronisme 4 .

Les commanderies d'Arles et de Bayle et leurs conflits avec les moines de Sylvéréal et de Saint-Antonin : considérations sur la « seigneurialisation du Temple » en Basse-Provence ( 1176-1244 )

L'amitié entre clercs et laïcs autour des biens ecclésiastiques doit se trouver au coeur de toute analyse relative à la constitution des temporels des commanderies templières et aux pouvoirs que ces dernières exercent sur les hommes et les terres. L'idée de "seigneurialisation du Temple" veut rendre compte de la distinction entre le rassemblement d'un patrimoine foncier par les templiers et l'exercice de droits seigneuriaux. Il ne s'agit pas tant d'aborder les productions agricoles en elles-mêmes que de montrer que les activités économiques et les objectifs qui en découlaient - la lutte contre les musulmans - dépendaient étroitement des équilibres de pouvoirs locaux et de concurrences pour l'exploitation des ressources locales, avec lequels les templiers devaient composer. La constitution du patrimoine de la commanderie de Bayle, dans l'arrière-pays aixois, s'est ainsi fondée sur des transfers de biens et de droits, de la part de l'aristocratie laïque mais appartenant à l'origine au prieuré victorin de Saint-antonin. L'origine de ces acquisitions fut la source d'une série de conflits, entre 1176 et 1244, opposant les frères à leurs voisins monastiques. Les templiers de la commanderie d'Arles, quant à eux, qui avaient reçu du roi d'Aragon des terres en Camargue, au lieu-dit Clamadour, se heurtèrent à la résistance des cisterciens de Silvéréal. Ces dossiers permettent de mettre en perspective deux cas de conflits entre l'ordre militaire d'un côté, et les moines bénédictins et cisterciens de l'autre.

Thèse de l'Ecole des chartes (https://hal-enc.archives-ouvertes.fr/hal-02488518) : "Pour servir et profiter au seigneur commandeur". L’architecture des commanderies des Templiers et des Hospitaliers en Franche-Comté.

2019

Texte complet ➡️https://halshs.archives-ouvertes.fr/hal-02488518v1 Position de thèse ➡️http://www.chartes.psl.eu/fr/positions-these/architecture-commanderies-templiers-hospitaliers-franche-comte L'histoire des Templiers et des Hospitaliers commence avec les croisades, mais ne finit qu'à la Révolution française, et leur vaste réseau de commanderies s’étend sur toute l’Europe. Cette étude se concentre sur leur architecture, et ce qu'elle dit des objectifs et stratégies des ordres militaires, visibles au sein de riches fonds d'archives. En reliant ce patrimoine écrit au patrimoine bâti, il est possible d’avoir une compréhension plus complète de leur gestion quotidienne et pratique. Loin des fantasmes sur les Templiers guerriers, et du relatif oubli de leurs frères Hospitaliers, ces ordres suivent une organisation rationnelle et structurée, surtout les Hospitaliers, gardiens de l’héritage des Templiers après leur chute. Leur seigneurie, en Europe du moins, est moins militaire qu’économique, religieuse et judiciaire. C'est pourquoi leurs bâtiments correspondent à ces fonctions : leurs châteaux n'ont pas d’usage militaire, mais servent de résidence, de grenier, d’église. Enfin, les ornements héraldiques et militaires n'ont d'autre rôle que celui de manifester le pouvoir, réel et symbolique, mais contesté, du « seigneur commandeur ». La Franche-Comté, région stable et cohérente durant les périodes médiévale et moderne, est un espace propice à l’observation de cette administration sur la longue durée. Si le manque de sources médiévales conduit à se reporter sur des sources modernes, comme les visites d’améliorissements et les devis de réparation, c'est aussi l’opportunité de comprendre les points de vue, objectifs et méthodes de cette deuxième période : un combat pragmatique et symbolique pour le maintien d'une seigneurie féodale et souveraine à l'époque moderne. The history of the Templars and Hospitallers orders started with the crusades, but continued until the French Revolution, along with their large-scale network of “commanderies” extended throughout Europe. The main object of this study is their architecture, and how it demonstrates the main goals and strategies of the military orders, told through their rich archives. By connecting this written heritage with the built one, this project permits us a more complete understanding of their practical, daily operation. Far from the fantasies about the Templar warriors, and the relative oblivion of their brothers the Hospitallers, these orders were a very rational and structured organization, especially the Hospitallers, who in fact maintained the heritage of the Templars after their fall. Their lordship, at least in Europe, was less military than economic, religious and judiciary. Therefore, their buildings are bounded to these functions: their castles were not for war but served as houses, barns and churches. Finally, many heraldic or military ornaments were only used to demonstrate the power, which was real and symbolic, however challenged, of the seigneur commandeur. The Franche-Comté, as a coherent and stable region during both medieval and early modern periods, is a favorable space to observe this strategical administration in the longue durée. If the lack of medieval sources causes a need to look at modern sources, such as minutes of visits and cost estimates, it creates also an opportunity to understand the modern point of view, goal and method: a pragmatic and symbolic struggle to maintain a feudal and sovereign seigniory in the early modern period.

Des temples au Temple et du Temple au temple maçonnique

Templum signifiait le secteur du ciel observé par l'augure qui délimitait ainsi une surface bien déterminée. Puis le mot a désigné le lieu (ou l'édifice) à partir duquel on pratiquait l'observation du ciel. Les mots «temple» comme «temps» ont tous deux la même étymologie indo-européenne tem (en grec τεμνω) qui veut dire couper. Le temps est en effet une coupe (un espace) dans la durée ; le temple était dans les sociétés occidentales antiques, une coupe (clairière naturelle ou travaillée) dans la forêt, où se tenaient des rituels sacrés ; cette coupe correspondait à une division délimitée à l'aide d'un bâton ou d'un sceptre ; une façon de séparer du monde naturel un espace et un moment, par un procédé de sacralisation. Le mot temple dérive, plus probablement, de la racine sanscrite temp (étendue, espace) qui donna le latin templum, un espace confiné normalement dessiné dans l'espace par le bâton de l'augure ou aruspice, prêtre qui en interprétant les présages (représentés par des phénomènes naturels tels le vol des oiseaux, la lecture d'organes d'animaux sacrifiés, etc) et prévoyait l'avenir. D'où le terme latin de contemplor (contempler), regarder le ciel, pour éventuellement en chercher des présages. Il s'agit donc d'un volume d'espace ouvert entre ciel et terre d'où l'une des raisons qui explique pourquoi le plafond du temple maçonnique est étoilé.

La vigne et courtil d’Amédée V à Lyon. Note sur les comptes de la maison de Savoie appelée Le Temple (1320-1326) , dans L’Histoire à la source : acter, compter, enregistrer (Catalogne, Savoie, Italie, XIIe- XVe siècle). Mélanges offerts à Christian Guilleré, vol. 1, ..., p. 317-329.

36 L'Histoire à La source : acter, compter, enregistrer (cataLogne, savoie, itaLie, Xii e -Xv e siècLe) méLanges offerts à cHristian guiLLeré Volume 1 TexTes réunis eT édiTés par Guido CasTelnuoVo eT sandrine ViCTor laboraToire lanGaGes, liTTéraTures, soCiéTés, éTudes TransfronTalières eT inTernaTionales ColleCTion SoCiéTés, reliGions, poliTiques N° 36 © Université Savoie Mont Blanc

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-, « L’ordre du Temple dans une capitale méditerranéenne : Perpignan », dans Damien CARRAZ (dir.), Les Ordres militaires dans la ville médiévale (1100-1350), Presses Universitaires Blaise-Pascal, 2013, p. 223-238.

-, « L’ordre du Temple dans une capitale méditerranéenne : Perpignan », dans Damien CARRAZ (dir.), Les Ordres militaires dans la ville médiévale (1100-1350), Presses Universitaires Blaise-Pascal, 2013, p. 223-238.

« Pourquoi le roi de France Philippe le Bel a-t-il attaqué l’ordre du Temple ? Une Nouvelle Alliance », dans « Gli ordini di Terrasanta. Questioni aperte, nuove acquisizioni (XII-XVI secolo) », dir. A. Baudin, S. Merli, M. Santanicchia, Pérouse : Fabrizio Fabbri Editore, 2021, p. 215-239

« Gli ordini di Terrasanta. Questioni aperte, nuove acquisizioni (XII-XVI secolo) », Atti del Convegno internazionale di studi, Perugia, 12-16 novembre 2019, 2021