Politique de la ville (original) (raw)

Politiques urbaines et friches

Culture et démocratie, 2017

Associer friches et politiques urbaines implique nécessairement de questionner le rapport entre les volontés politiques et les choix de gestion du foncier pour des espaces urbains plus ou moins grands dont la fonction principale s’est éteinte avec l’usage qui était antérieurement le sien. Les friches sont des espaces souvent restreints, temporaires, en transition vers une réaffectation. Depuis le début de la désindustrialisation, elles sont de plus en plus nombreuses dans les espaces urbains. Toutes les friches ont en commun d’être la manifestation d’un abandon, d’une perte de la fonction première, le témoignage d’une crise. La volonté politique illustrée dans la gestion du foncier influe sur la reconversion de ces friches qui intervient sur un temps plus ou moins court.

Contrepoint sur la politique de la ville et son évaluation

2010

Distribution électronique Cairn.info pour La Documentation française. Distribution électronique Cairn.info pour La Documentation française. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit. Article disponible en ligne à l'adresse Article disponible en ligne à l'adresse https://www.cairn.info/revue-francaise-des-affaires-sociales-2010-1-page-251.htm Découvrir le sommaire de ce numéro, suivre la revue par email, s'abonner... Flashez ce QR Code pour accéder à la page de ce numéro sur Cairn.info. * Michel Villac : secrétaire général de l'Agence nationale pour la cohésion sociale et l'égalité des chances (Acsé). Emmanuel Dupont : responsable du département Études, évaluations et documentation de l'Acsé.

POLITIQUE DE LA VILLE ET PARTICIPATION CITOYENNE

Plus qu'un phénomène, on assiste en ce début du troisième millénaire à une véritable révolution urbaine qui met l'Algérie face à une croissance rapide de la population et sa répartition spatiale, et la détérioration des conditions de vie, qui compromettent tout développement, et à fortiori un développement urbain durable, un développement où la participation citoyenne deviendrait réalité. Cette notion, la participation du citoyen à l’amélioration de son cadre de vie, a introduit, dès son apparition aux Etats-Unis dans les années 60, l’idée d’un processus démocratique à travers lequel les citoyens pouvaient prendre part aux décisions concernant l’environnement physique. Cependant, s’étant focalisé sur les minorités les plus démunies, elle s’est heurtée à des difficultés financières qui furent à l’origine de son relatif échec.

Gouvernement de la ville et économie de la punition

revue Urbanités, 2015

Faisant le pont entre études carcérales et études urbaines, cet article souhaite d’abord revenir sur les liens entre espace et pouvoir, tels qu’ils ont pu être appréhendés en référence aux travaux de Michel Foucault, en particulier dans le champ de la géographie politique anglophone (Sharp et al., 2000). S’appuyant sur une recherche de plusieurs années sur le système pénal et pénitentiaire à Yaoundé, au Cameroun, le premier enjeu de cet article sera de discuter des liens entre ville et prison, plus largement de la manière dont ils éclairent les modes de gouvernement urbain, où se mêlent logiques d’exploitation et de domination, de coercition et d’obéissance, enfin de compromis et de subversion. Par ailleurs, en lien avec l’appel à communication, il s’agira aussi de voir comment cerner, depuis une étude territorialisée des pouvoirs urbains, les contours d’une économie du châtiment et de la punition.

La politique dans les cites

La politique dans les cités ou les quartiers comme cadre de la mobilisation Version préliminaire d'un texte paru dans Michel Pigenet et Danielle Tartakowsky : Histoire des mouvements sociaux en France. De 1814 à nos jours, Paris, La Découverte, 2012. Au début des années 1970, Manuel Castells étudie l'émergence de ce qu'il considère alors comme un nouveau type d'action collective, les « mouvements sociaux urbains » [Castells 1973]. Suivant une caractérisation théorique à la fois complexe et précise, il décrit des mouvements sociaux urbains au Chili, en Espagne, en Italie, en France. Il est suivi (et discuté) par d'autres chercheurs qui analysent ce type de mouvement et de problématique dans divers pays, ainsi Jordi Borja, François Dubet, Samuel Jaramillo, Jean Lojkine ou Alain Touraine. Selon ce dernier: « La ville, ou plutôt l'urbain, sera le lieu des conflits comme l'entreprise l'a été dans la période qui s'achève » [Touraine, 1975, p.8]. Il s'agit alors de cerner un type émergent d'action collective dont l'origine ne se situe pas dans la sphère de la production, mais dans celle de la consommation et des styles de vie, de mouvements dont le coeur glisse du travail vers l'habitat. Dans certains cas, les gens occupent des terrains vagues pour construire des logements, dans d'autres ils protestent contre des projets de rénovation urbaine qui modifient leur cadre de vie, réclament ici des équipements collectifs ou des services urbains, protestent, là, contre l'augmentation des loyers. Le changement est d'importance pour une sociologie et pour une historiographie habituées à raisonner en termes de mouvement ouvrier, quand bien même ces recherches viennent du marxisme ou dialoguent avec lui. L'adversaire n'est plus le même, les modes d'action changent, les formes de l'organisation sociale diffèrent lorsque des associations d'habitants remplacent les syndicats. Les sociologues observent un élargissement du répertoire d'action des travailleurs. Cependant, ils ne mettent pas en question l'enracinement de ces mouvements sociaux dans des classes populaires qu'ils pensent toujours autour de la figure du travailleur. Seulement, ces travailleurs élargissaient leurs modes d'action au-delà de l'usine, le syndicat, le parti. Ces études déclinent à partir des années 1980, en partie sous l'effet de ce qu'il est convenu d'appeler la « crise du marxisme », en partie comme conséquence des déceptions enregistrées au regard des espoirs d'abord suscités par ce type d'action. Ces derniers

Politique de la ville : bilan et (absence de) perspectives

Regards croisés sur l'économie, 2011

Publié dans Regards croisés sur l 'économie, n°9, mai 2011, pages 203-211 Prenant la suite de la politique de Développement Social des Quartiers initiée après « l'été chaud » des Minguettes de 1981, la politique de la ville est née sous cette appellation en 1990, au lendemain des émeutes qui ont embrasé le Mas du Taureau à Vaulx-en-Velin. Depuis lors, son caractère prioritaire est régulièrement réaffirmé par les responsables politiques et de nouvelles mesures sont annoncées, au gré des mouvements de rébellion qui secouent sporadiquement les grands ensembles d'habitat social qu'elle prend pour cible, des rapports qui alertent sur le renforcement continu de la concentration des populations défavorisées et des minorités visibles dans ces quartiers, ainsi que des changements incessants de titulaire du poste ministériel 1 .

L’écologie politique de la ville

Nouvelles pratiques sociales, 2013

Loin de se limiter à l’évangile de l’éco-efficience de l’urbanisme durable, l’écologie politique de la ville vise à favoriser la relocalisation économique, le développement communautaire et la démocratie participative à travers la promotion de la « sphère autonome ». Néanmoins, l’extension de cette sphère nécessite du temps, actuellement contraint par la logique économique du régime postfordiste. Une défense du revenu suffisant garanti sera présentée à partir de la perspective de l’écologie politique et la pensée d’André Gorz, afin de montrer comment la libération du temps permet de multiplier les activités autonomes au sein de l’espace urbain.