Unité 14/15 La production de textes (écrits et oraux) : éléments de méthodologie d'enseignement (original) (raw)
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2014-2015 Atelier de méthode d'études de textes - EHESS
Depuis maintenant plus d'un siècle, les sciences humaines et sociales ont beaucoup progressé grâce au développement et au raffinement de leurs méthodes d'enquête. L'étudiant et le chercheur disposent donc aujourd'hui de nombreux ouvrages méthodologiques pour réfléchir à la manière d'élaborer un questionnaire, de préparer des entretiens semi-directifs, de réaliser des observations participantes, d'analyser des séries statistiques, de comparer différents objets d'étude, etc., mais aussi pour considérer comment traiter ces données en fonction d'une problématique scientifique spécifique. Certes, les protocoles de recherche ne sont pas figés, puisque certaines méthodes nouvelles sont parfois introduites, que d'autres se trouvent améliorées ou contestées, et que d'autres encore finissent par être abandonnées ; il demeure que l'enquêteur est guidé dès le départ et dispose de toute une gamme d'instruments qui s'adaptent à ses préoccupations théoriques. Cependant, on peine à trouver facilement de semblables instruments pour la démarche scientifique consistant à étudier des textes. Malgré l'ancienneté de cette pratique -à moins que ce ne soit à cause d'elle -les choses se passent trop souvent comme si l'étude de textes allait de soi et ne faisait pas l'objet de questionnements de méthode, ou comme si cette étude sortait du champ scientifique au prétexte qu'il existerait autant de lectures possibles que de lecteurs.
Contexte et conditions pour une réelle production d'écrits en ALAO
uite à une thèse dans le domaine de l'apprentissage des langues assisté par ordinateur (ALAO) portant sur les aides logicielles à l'écriture , on a voulu tester, en classe de français langue étrangère, la mise en oeuvre d'un certain nombre de principes théoriques sur les difficultés de la production écrite et sur l'assistance pouvant être apportée par certains logiciels. Cette expérimentation d'une durée d'un semestre (quinze séances de deux heures) relève de la didactique des langues et de l'ALAO, avec des fondements théoriques en psychologie et en linguistique textuelle ; elle n'a aucune prétention d'ordre quantitatif : on ne cherchera pas à mesurer des progrès dans la maîtrise de la langue écrite, mais bien plutôt à considérer, de manière qualitative, un "ensemble de facteurs observés en contexte" afin de "saisir le sens des actions observées dans toute leur complexité" (Germain, 1997 : p 5). On tentera de fournir suffisamment de précisions pour que le lecteur soit en mesure de juger de la reproductibilité du mode de travail décrit. Les données recueillies et analysées (notamment avec certains outils de la linguistique textuelle) sont les suivantes : ensemble des textes, activités et consignes proposées lors d'une des séances (portant sur l'argumentation), textes rédigés par une dyade d'apprenants durant cette même séance (le groupe comportait une vingtaine d'étudiants de différentes nationalités, âgés de 18 à 30 ans), propos recueillis auprès du groupe après une des séances sur ordinateurs [1] ; étant donné qu'il s'agit d'une observation participante, on mentionnera également l'activité générale du groupe-classe durant l'ensemble du semestre, tout en étant conscient qu'il s'agit là d'une donnée plus subjective.
Zenodo (CERN European Organization for Nuclear Research), 2022
L'objectif de cet article est de partager les résultats obtenus, suite à une recherche impliquée menée lors de notre investigation doctorale 2. Cette dernière avait pour but et comme ambition, de proposer dans les collèges algériens, dont l'enseignement-apprentissage du FLE répond exclusivement à une typologie textuelle, une nouvelle approche dans l'enseignement du FLE en général, et de l'écrit en particulier. Il s'agit de se projeter dans une nouvelle dialectique de lectureécriture qui privilégie une approche générique des oeuvres littéraires en classe de FLE. A dessein de développer essentiellement la compétence scripturale des collégiens algériens, nous avons opté pour l'introduction de la littérature par les genres en classe de FLE ; et par l'occasion la lecture d'oeuvre intégrale. Pour ce faire, le genre romanesque objet de notre proposition est le roman policier.
Descriptif de l'atelier : En proposant une approche didactique des spécificités du discours journalistique, cet atelier réfléchira sur des activités d'identification et d'application de l'écriture journalistique pour les niveaux B2, C1, C2. Lors d'une première étape, à travers l'étude ciblée d'articles de presse de type compte rendu, analyse, éditorial et chronique, seront identifiées et précisées les techniques de l'écriture journalistique les plus pertinentes pour la classe de français langue étrangère. Lors d'une deuxième étape, les participants seront appelés à réfléchir sur des activités ayant comme objectif pédagogique l'identification des techniques de l'écriture journalistique. Enfin, lors d'une troisième étape, les participants seront appelés à réfléchir concrètement sur des activités d'application de l'écriture journalistique en production écrite, aux niveaux avancés.
For some academics involved in both teaching and research at the end of the 19th and at the beginning of the 20th century, preparing a university lecture entails reusing preexistent notes. After describing the methodological issues that arise when attempting to identify this practice in preserved manuscripts, we offer an interpretation from a didactical standpoint. Based on examples taken from notes by C. Bally, F. Brunot and A. Darmesteter, we show that procedures such as rearranging, cutting up and gluing preexistent leaves testify not only to each professor’s own working methods, but also to a common intent to match the requirements of both teaching and research. Through operations of selection and restructuration, the process of writing the lecture reveals tensions, on various scales, between the text as discourse and the text as a material object. Chez certains enseignants-chercheurs de la fin du XIXe et au début du XXe siècle, préparer un cours universitaire implique de réutiliser des notes préexistantes. Après avoir exposé les problèmes méthodologiques que soulève l’identification de cette pratique dans les manuscrits conservés, on en propose une interprétation dans une perspective didactique. À partir d’exemples tirés des notes de C. Bally, F. Brunot et A. Darmesteter. On montre que des procédés tels que le déplacement, le découpage et le collage de feuillets préexistants témoignent non seulement de méthodes de travail propres à chaque enseignant, mais aussi d’une même volonté de concilier les exigences de l’enseignement et celles de la recherche. À travers des opérations de sélection et de restructuration, le processus d’écriture du cours révèle des tensions, à différentes échelles, entre l’aspect discursif et l’aspect matériel du texte.