Douleurs après ligamentoplastie du ligament croise antérieur : démembrement et prise en charge (original) (raw)
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Traitement arthroscopique des échecs des reconstructions du ligament croisé antérieur
Revue De Chirurgie Orthopedique Et Reparatrice De L Appareil Moteur, 2007
La chirurgie de révision des reconstructions du ligament croisé antérieur suit l’accroissement du nombre de chirurgies primaires. Leur fréquence et les problèmes spécifiques qu’elle pose ont fait l’objet d’une étude multicentrique au sein de la Société Française d’Arthroscopie.Il s’agissait de 293 patients ayant eu un traitement arthroscopique d’un échec d’une première reconstruction du ligament croisé antérieur à l’exclusion des prothèses ligamentaires. Une étude rétrospective avec un recul minimum de 24 mois et une étude prospective avec un recul minimum de 6 mois ont été conduites. Le genou controlatéral devait être sain et le ligament croisé postérieur intact. La série rétrospective comportait 189 patients d’âge moyen 28 ans, le délai entre les deux chirurgies était de 5 ans (5 mois à 15 ans). Le geste initial était une greffe os tendon rotulien os (KJ) dans 72 % des cas, les tendons de la patte d’oie (DIDT) dans 25 % et un tendon quadricipital 3 %. La chirurgie de révision a été 52 % un KJ, 36 % un DIDT et 10 % un tendon quadricipital. Il y a eu un retour externe associé dans 61 % des cas. Une étude particulière a porté sur 57 patients qui avaient au moins 5 ans de recul afin d’analyser le devenir à long terme. La série prospective comportait 104 patients d’âge moyen 28 ans au moment de la chirurgie de révision. Le geste initial était, dans 63 % des cas, un KJ et 37 % un DIDT avec 17 % de retour externe. La révision se répartissait en 54 % de KJ et 46 % de DIDT avec 50 % de retour externe.La cause de l’échec était dominée par les erreurs techniques (50 %) particulièrement un tunnel fémoral trop antérieur (40 %). La deuxième cause d’échec était un traumatisme certain, 27 % dans la série rétrospective et 35 % dans la série prospective. Le résultat subjectif a toujours été amélioré dans les deux séries. La laximétrie au KT 1000 manuel maximum (MM) passait de 7,1 à 2,8 mm au dernier recul dans la série rétrospective et de 7 à 2 mm dans la série prospective. Le score IKDC global était 26 % de A, 46 % de B, 25 % de C et 3 % de D en rétrospectif et 38 % de A, 46 % de B et 16 % de C dans la série prospective. Le score IKDC global était statistiquement meilleur dans la série prospective, il n’était pas influencé par le type de greffe utilisée pour la révision, ni par le changement de ce type de greffe entre les deux chirurgies ni par le côté prélevé. Le pourcentage de patients ayant eu une méniscectomie à un quelconque moment de leur évolution était de 73 % dans la série rétrospective et 66 % dans la série prospective. Cette méniscectomie avait une influence sur le score IKDC global et sur la laxité finale. L’utilisation d’un retour externe apportait une amélioration significative de la laxité sans toutefois influencer le score IKDC global.Les erreurs techniques restent au centre des causes d’échec depuis de nombreuses années quel que soit le pays. La multiplicité des opérateurs pratiquant peu de ces opérations et une meilleure expertise des tunnels en sont la cause. La recherche d’une cause d’échec est un élément déterminant dans l’analyse clinique et radiologique préopératoire. Le scanner est apparu essentiel dans l’évaluation de la position des tunnels et du capital osseux. Le choix du type de greffe et le côté du prélèvement restent une question d’école, les autogreffes représentant le choix de référence. Le résultat clinique objectif est inférieur à la chirurgie première mais le taux de complication est faible. L’évolution à long terme est plus arthrogène que lors d’une chirurgie première, cette dégradation articulaire est corrélée à la présence de lésions méniscales. Le résultat se dégrade avec le temps, 56 % des patients à plus de 5 ans ont des signes radiologiques d’arthrose. Le nombre très élevé de méniscectomies est corrélé à cette dégradation. Les meilleurs résultats sont retrouvés parmi les genoux qui présentaient une anomalie des tunnels lors de la première chirurgie. L’échec d’une première reconstruction doit être assumé par le chirurgien afin de réaliser sans attendre une chirurgie de révision et limiter ainsi les gestes intermédiaires qui ne font qu’aggraver le pronostic arthrogène.La révision des premières reconstructions du LCA est une chirurgie sûre, à condition de réaliser un bilan préopératoire extrêmement soigneux au centre duquel se trouve la recherche de la cause de l’échec.
Journal de Traumatologie du Sport, 2006
Grafts available in revision anterio cruciate ligament reconstruction: analysis of the literature This work is an exhaustive analysis of the literature focussing on revision anterior cruciate ligament reconstruction. The aim was to determine if there is a specific graft among all available that is correlated with better results. The Pub Med search engine was filled in with the words "revision" and "cruciate". All of the original articles considered as apt were retrieved and matched with inclusion criteria. The aim was to gather groups of patients (according to the graft used) and to compare the results of each group (KT 1000, IKDC score, Lysholm score, Tegner score). 264 items were found out. 52 articles were considered as pertinent, and 14 articles had a result section with clearly expressed outcomes. Only 5 articles met the inclusion criteria. The comparison of the results from the different groups pointed out: KT 1000: no significant difference. IKDC and Lysholm score: the group "iterative patellar tendon group" demonstrated lower results than the other groups. Tegner score: no significant difference. Only one conclusion can be drawn from our analysis: iterative patellar tendon harvesting must be avoided for revision ligamentoplasty of the anterior cruciate ligament.
Revue de Chirurgie Orthopédique et Traumatologique, 2016
Introduction.-Le taux de révision après une chirurgie du ligament croisé antérieur (LCA) est de 3 % à 2 ans et de 4 % à 5 ans de recul. La chirurgie itérative LCA pose la question du type de greffe à utiliser. Le but de cette étude est d'évaluer la reprise du sport et les résultats fonctionnels après une reconstruction itérative du LCA utilisant le fascia lata. L'hypothèse est que le fascia lata est une greffe fiable pour la chirurgie itérative du LCA. Matériel et méthodes.-Dans cette étude rétrospective, mono-centrique continue, 30 patients d'âge moyen 26,8 ± 8 ans, tous sportifs, opérés pour reconstruction itérative du LCA, ont été inclus entre 2004 et 2013. Les lésions multi-ligamentaires étaient exclues. Le type et le niveau de sport ont été évalués en préopératoire, après la chirurgie primaire et au dernier recul. L'évaluation clinique comportait l'étude des scores IKDC subjectif, Lysholm et KOOS. Résultats.-Au recul moyen de 4,6 ± 1,6 ans, tous les patients avaient une activité sportive mais seulement 12 au même sport et au même niveau qu'en pré-lésionnel. Le score IKDC subjectif augmentait de 57 [54,3-58,5] en préopératoire à 82 [68,3-90] au dernier recul et le score de Lysholm de 46 [42,3-51] à 90,5 [80,8-96,8]. Le score de KOOS au dernier recul était à 94,7 [83-100]. Conclusion.-Les résultats fonctionnels d'une plastie itérative du LCA au fascia lata sont satisfaisants avec un taux de reprise du sport similaire aux autres techniques. Le fascia lata est une greffe fiable pour la chirurgie itérative du LCA. Niveau de preuve.-Étude rétrospective niveau IV.
Revue de Chirurgie Orthopédique et Traumatologique, 2017
Historique de l'article : Reç u le 27 juillet 2016 Accepté le 2 décembre 2016 Mots clés : Genou Ligament croisé antérieur Infiltration du site de prélèvement des ischio-jambiers Anesthésie locale r é s u m é Introduction.-L'objectif de cette étude était de comparer l'efficacité de l'analgésie postopératoire après reconstruction du ligament croisé antérieur (LCA), entre une injection intra-articulaire d'un anesthésique local et l'infiltration du site de prélèvement des ischio-jambiers. L'hypothèse était que le contrôle de la douleur postopératoire n'est pas différent. Matériel et méthodes.-Cent cinquante-huit patients opérés consécutivement d'une reconstruction du LCA aux ischio-jambiers (semi-tendineux-gracile [STG] ou semi-tendineux 4 brins [ST4]) ont été inclus dans l'étude. Aucun bloc nerveux périphérique n'a été réalisé. Le premier groupe de 79 patients recevait une injection intra-articulaire de 20 mL de 7,5 mg/mL de ropivacaïne tandis que le second groupe recevait une infiltration du site de prélèvement des ischio-jambiers avec 20 mL de 7,5 mg/mL de ropivacaïne. La douleur postopératoire a été évaluée subjectivement par les patients à l'aide de l'échelle visuelle analogique (EVA). Les caractéristiques démographiques des patients, les gestes chirurgicaux associés, le score EVA, les analgésiques supplémentaires utilisés ; la durée du séjour, et la satisfaction des patients ont été enregistrés. Les patients ont été interrogés une nouvelle fois par téléphone à j1 afin d'enregistrer le score EVA, les effets secondaires et la satisfaction du patient. Résultats.-Il n'y avait pas de différence significative dans le score de douleur EVA entre les deux groupes, immédiatement après la chirurgie ou à 24 heures postopératoire (moyenne EVA postopératoire : injection intra-articulaire 2,08, infiltration site de prélèvement des ischio-jambiers 1,88, p = 0,6 NS). Il n'y avait pas de différence entre les groupes en ce qui concerne l'utilisation d'analgésiques supplémentaires, la satisfaction des patients et la contraction postopératoire du quadriceps. Conclusion.-L'infiltration du site de prélèvement des ischio-jambiers dans la reconstruction du LCA (STG ou DT4) n'est pas significativement différente de l'injection intra-articulaire d'un anesthésique local pour le contrôle de la douleur postopératoire.
Devenir cartilagineux à 12ans de recul après reconstruction du ligament croisé antérieur
Revue de Chirurgie Orthopédique et Traumatologique, 2016
Historique de l'article : Reç u le 28 mars 2016 Accepté le 9 juin 2016 Mots clés : Ligament croisé antérieur Reconstruction Arthrose Résultats à long terme Ménisque r é s u m é Introduction.-En cas de laxité antérieure chronique, la reconstruction du ligament croisé antérieur (LCA) pourrait ralentir le développement de l'arthrose. Cette étude a été menée afin de déterminer la prévalence globale de l'arthrose et d'identifier les facteurs de risque après reconstruction du LCA. Hypothèse.-Les lésions méniscales, le délai traumatisme-chirurgie, l'index de masse corporelle (IMC), la laxité résiduelle et les lésions cartilagineuses influencent l'évolution vers l'arthrose. Matériels et méthodes.-Cette étude multicentrique rétrospective sur le devenir des ligaments croisés à 12 ans de recul a été réalisée dans le cadre du symposium de la Sofcot 2014. La cohorte comprenait 675 reconstructions sous arthroscopie du LCA de janvier 2002 à décembre 2003. L'évaluation clinique comprenait le score IKDC objectif et subjectif. L'analyse de l'arthrose a été réalisée sur 589 radiographies du genou selon la classification IKDC. Les facteurs prédictifs de développement d'arthrose étudiés étaient l'âge, le sexe, l'IMC, le délai traumatisme-chirurgie, le niveau d'activité, les méniscectomies médiales ou latérales, le type de greffe, les chondropathies médiales ou latérales, le positionnement des tunnels, la laxité résiduelle. Une analyse univariée et multivariée avec régression logistique a été réalisée. Résultats.-Le recul moyen était de 11,9 ± 0,8 ans. Le score IKDC subjectif était de 83,7 ± 13. À 12 ans, le taux d'arthrose modérée à sévère (C ou D IKDC) était de 19 % (16 % d'arthrose fémoro-tibiale médiale, 4 % d'arthrose fémoro-tibiale latérale et 2 % d'arthrose fémoro-patellaire). Les facteurs pronostiques étaient l'âge à la chirurgie supérieur à 34 ans (p < 0,05), les lésions cartilagineuses à l'intervention (p < 0,05), les méniscectomies médiales et latérales (p < 0,05) et la laxité résiduelle (p < 0,05). Conclusions.-Cette étude à grande échelle a identifié des facteurs de risque arthrosique qui devraient permettre d'améliorer l'information des patients sur l'évolution à long terme après reconstruction du LCA. Niveau de preuve.-Étude rétrospective de cohorte de niveau IV.
Kinésithérapie, la Revue, 2010
Place des orthèses dans les suites opératoires d'une chirurgie réparatrice du ligament croisé antérieur Use of postoperative braces after anterior cruciate ligament repair L es attelles du genou sont classiquement prescrites après une chirurgie réparatrice du ligament croisé antérieur (LCA). Il en existe deux grandes catégories : les orthèses rigides (figure 1) ou articulées (figures 2 et 3). L'utilisation quasi systématique en postopératoire des orthèses articulées représente un coût non négligeable. A l'aide d'études randomisées, l'objectif de cet article est de clarifier les effets produits par le port d'une attelle articulée au niveau du genou dans les suites opératoires des ligamentoplasties. Cet article exclut totalement l'analyse du port d'une attelle dans le cadre de laxités chroniques.