L’arabe dialectal, qu’est-ce qu’en pensent les jeunes Marocains ? (original) (raw)

De l’usage de l’arabe dialectal dans la presse écrite marocaine.

Morrocan Arabic does not enjoy a law status, but it has a de facto status which is manifested in a number of information materials both oral (radio, theatre…) and written (newspapers, private or public billboards...). We will try to examine a corpus of colloquial Arabic in Moroccan newspapers from a number of viewpoints: fields of use (politics, sports, caricature ...), extent of use (vocabulary, phrases, phraseology ...) and dominant language variety.

La reconnaissance de l’arabe ‘dialectal’ en France : un parcours sinueux

Mélanges David Cohen, Etudes sur le langage, les langues, les dialectes, les littératures, offertes par ses élèves, ses collègues, ses amis, présentées à l’occasion de son quatre-vingtième anniversaire , 2003

2003-"La reconnaissance de l'arabe 'dialectal' en France : un parcours sinueux", in Mélanges David Cohen, Etudes sur le langage, les langues, les dialectes, les littératures, offertes par ses élèves, ses collègues, ses amis, présentées à l'occasion de son quatre-vingtième anniversaire ; textes réunis et édités par J. Lentin et A. Lonnet, Maisonneuve et Larose, Paris, pp. 135-148. La reconnaissance de l'arabe 'dialectal' en France : un parcours sinueux Dominique Caubet 1 Etre fier de parler l'arabe algérien, marocain ou tunisien, le revendiquer publiquement ? Est-ce possible aujourd'hui en France ? Alors qu'il y a peu, on aurait répondu immédiatement par la négative, on note aujourd'hui que les choses sont en train de changer tout doucement et une accumulation de signes plus ou moins forts convergent dans ce sens depuis les années 90. Il y a, bien sûr, des accrocs et nous sommes en train d'en vivre l'expérience avec la suppression de l'épreuve facultative d'arabe dialectal au bac (voir note 2 et §2). Mais ces quelques réflexions, montrant un début de reconnaissance pour ces langues, sont une forme d'hommage envers celui qui a contribué à ce que la dialectologie arabe devienne une discipline à part entière, aussi bien dans le cadre de la recherche que dans le cadre de l'enseignement universitaire. Que ce soit au niveau culturel, éducatif ou institutionnel, des voix s'élèvent en effet, des tabous sont levés et on ne peut que s'en réjouir, accompagner le mouvement, et essayer de se faire entendre lorsqu'il y a régression. On s'aperçoit qu'en ce qui concerne le 'look' et la façon de parler des jeunes français, la mode est largement inspirée par les jeunes d'origine maghrébine qui servent ainsi de modèle. Par ailleurs, au niveau institutionnel français, on a noté successivement deux avancées ; en 1995, le Ministère de l'Education avait décidé de réformer l'épreuve de langue facultative au bac, la faisant passer à l'écrit, et limitant le nombre de langues possibles à une liste de 32, parmi lesquelles figurait l''arabe dialectal' 2. L'arabe marocain commence à être enseigné de façon expérimentale dans le primaire, alors que dans le supérieur, ont pu être créées une Licence, puis une Maîtrise d'arabe maghrébin à l'INALCO. Enfin, 1998-99 a été l'année du débat sur la Charte européenne des langues régionales et minoritaires et l''arabe dialectal' a été inclus dans le rapport Cerquiglini et est désormais

Les jeunes Marocains et leurs langues

Les jeunes Marocains et leurs langues, 2006

Ce livre traite de la situation sociolinguistique des jeunes Marocains au début du troisième millénaire. Il s'agit de dessiner le profil sociolinguistique des jeunes Marocains qui ont suivi l'enseignement dit arabisé au Maroc. Quel est l'état des lieux de cet enseignement et, plus important, quels en sont les résultats? Les jeunes Marocains, maîtrisent-ils mieux que jamais la langue arabe littéraire, langue qui n'est pas leur langue maternelle? Et quel est le statut de la langue française, langue de l'ancien colonisateur, la France, mais encore présente de façon très dominante dans la société marocaine d'aujourd'hui? La recherche dont le présent livre est le compte-rendu montre que, après de longues années d'arabisation, les attitudes des jeunes Marocains, ayant suivi le programme éducatif du Maroc, sont assez positives à l'égard de la langue arabe littéraire mais que cette même langue ne fait pas encore vraiment partie de leur vie quotidienne. La langue française lui fait encore une grande concurrence. D'autres questions sont traitées aussi dans cette recherche. Les différences et similarités entre les profils sociolinguistiques des sujets arabophones et amazighophones (berbères) et entre les mêmes profils des sujets masculins et féminins. En outre, la recherche traite des variétés arabes: le littéraire et le dialectal. Dans quelle mesure les sujets maîtrisent-ils les deux et quelles sont leurs attitudes vis-à-vis de ces langues? La recherche a été effectuée parmi 569 jeunes Marocains originaires de neuf villes du royaume dans la période 2000-2003.

Kān ya ma kān: sur quelques emplois de madans les dialectes arabes du Moyen-Orient

Studia Orientalia Electronica, 2014

Kãn ya ma kãn: SUR QUELQUES EMPLOIS DE ma DANS LES DIALECTES ARABES DU MOYEN-ORIENT L Ua a en arabe, comme on sait, des emplois nombreux et fort divers. Sa valeur d'interrogatif et celles, probablement dérivées, de négation d'une part, d'exclamatif d'autre part, permettent de rendre compte de beaucoup de ces emplois, dont le spectre ne saurait au reste surprendre quand on le compare à des phénomènes attestés dans de nombreuses langues. En arabe ancien dé,j'à, mã avait certains emplois (qu'il n'est plus toujours aisé de saisir e xactement dans toutes leurs nuances) qui ont été souvent signalés (F¡-elscH, $ I l8 A II b, pp. 104-105, qui donne les références principales, en particulier NOLDEKE pp' 59-62 et Ft-slscHnn I, pp. 477-80, où on pourra consulter aussi I'index arabe, p. 828, s'v' ma at-za'ida), et dont le trait commun pounait être décrit comme la mise en relief d'un élément de l'énoncé, qui précède ou suit immédiatement zd suivant les cas (cf. NöLDErE, p. 61,-3)l: fatan mã hnu l: Ajarri "ein Mann ist I.Â.1" x,a qatl 'an'am¡u mã bãlahu "da ich doch sein He¡z erfreut habc" 'in'aku mã Íaylton kahlrau "wcnn ich sehr alt bin" 'a lã ya 'aynl nn íúdí bihamri "o mein Auge ergiess dich in Strömen!" (NÖLDEKE,6l,l3 et-l',62,7 e¡ 12) Même un emploi courant comme N + rnd (qu'on traduit souvent par "un certain N", voirc "quelque N que ce soit") est au fond analogue; en rendre compte en termes de détennination et d'indétermination obscurcit les relations étroites qu'entretiennent de nombreux cmplois de mã, et peut amener à des contre-sens. Aussi est-ce sans doute à juste titre que Nöloexn (p. 60,-6l-5) glose /i-.iay'in mã (malgré une traduction "wegen irgend etwas") par "aus einem bestimmten Grunde". On óvoquera enfin un autre type d'emplois, dont Dozv (ll, pp. 563-64) donne de nombreux exemples, ainsi: kãnat 'alhanuhum' ila l-[aliíli ma hiya "ils avaient I'esprit assez étroif' (ma rad.) Les transcriptions ont été parfois modiñées ou simplifiées; les exemple.s en graphie arabc sont donnés dans une transcription parfois approxirnativc, ce qui n'a pas paru gênant vu le genre de problèmes abordés ici. Les exernples dc Damas donnés sans précision de sourcc ont été recueillis par J.L. Les traductions ont été en général laissées dans leur langue originale; lorsqu'une autre traducl¡on est proposée, cela est toujours précisé. Enfin, nous avons donné nos proprcs traductions lorsque les sources ne les fournissaient pas.

Les jeunes Marocains s’expriment : le marché des langues du Maroc en mutation

Actas del VI Congreso de Árabe Marroquí: Identidad y Conciencia Lingüística. Madrid, 16 y 17 de abril de 2015. Servicio de Publicaciones de la Universidad Autónoma de Madrid., 2016

Abstract: The article reports on the outcomes of two major sociolinguistic studies executed among youngsters in Morocco. The studies were done in the light of the recent language policies opening up the Kingdom to Amazigh SBerberT and Moroccan Arabic. The key question is to explore to what extent linguistic proGiles of young Moroccans have undergone changes in the first decade of the new millennium in the language market that characterizes Morocco. Key words: Amazigh. Moroccan Arabic Darija Standard Arabic. French.

Les formes verbales de l’arabe marocain

Revue québécoise de linguistique, 1986

Résumé Dans cet article, nous abordons l’analyse d’une variété de processus faisant partie de la morphologie verbale de l’arabe marocain (AM). Notre analyse s’inscrit dans le cadre théorique du gouvernement et du charme (Kaye, Lowenstamm et Vergnaud, 1985). Un des objectifs de cette théorie et de notre analyse est de montrer qu’une règle arbitraire n’est pas le moyen le plus efficace pour l’expression de beaucoup de phénomènes phonologiques. À notre avis, ces phénomènes peuvent être déduits à partir de l’interaction de principes universaux avec les valeurs paramétriques de la langue en question. En particulier, nous montrons que la structure syllabique de l’AM ainsi que la nature de son système vocalique rend compte d’une variété impressionnante de phénomènes observés dans cette langue : épenthèse et syncope, des alternances voyelle haute - semi-voyelle, dégémination, etc.

L’arabe maghrébin-darja, « langue de France », dans les parlers jeunes et les productions culturelles : un usage banalisé ?

Pratiques linguistiques des jeunes en terrain plurilingue, Gudrun Ledegen (éd.), 2007

In Caubet, D., 2007, "L'arabe maghrébin-darja, « langue de France », dans les parlers jeunes et les productions culturelles : un usage banalisé ?" in Gudrun Ledegen (éd.) Pratiques linguistiques des jeunes en terrain plurilingue, Espaces discursifs, Paris, L'Harmattan, pp. 25-46.

Arabophones et amazighophones au Maroc contemporain

La présente contribution se base sur une recherche exécutée au Maroc au cours de la période 2000-2003 (voir De Ruiter, 2004. Un questionnaire était distribué parmi 569 étudiants dans neuf institutions éducatives au Maroc avec le but de dessiner le profil sociolinguistique des dits étudiants qui ont suivi le programme éducatif marocain sous la politique formelle d'arabisation du Maroc. Ce profil consistait de la détermination de la maîtrise de la langue arabe, dialectale et littéraire, de la langue française et de la langue amazighe des sujets cibles, de la mesure d'usage de ces mêmes langues par les sujets participants à la recherche et des attitudes des sujets vis-à-vis des langues arabes dialectale et littéraire. Fait établi que la langue amazighe subit la concurrence forte de la langue arabe, sous ses deux variations, le dialectal et le classique, et de la politique d'arabisation du Maroc la question suivante est traitée dans cet article :