Du corps prolétaire au corps révolutionnaire (original) (raw)
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Placé dès le xviiie siècle sur la scène esthétique et politique, le corps se trouve au cœur des innovations littéraires, artistiques et scientifiques qui se développent au xixe siècle. De plus en plus visible dans le champ de l’analyse critique, il est toutefois pris après 1789 dans un écheveau de paradoxes. Voyant se succéder romantisme, naturalisme et idéalisme, la littérature du xixe siècle oscille en effet entre exaltation du sentiment et exhibition des corps. La science, de son côté, est partagée entre célébration de l’objet artificiel et fascination pour les corps naturels, entre spiritualisme et matérialisme dans l’étude de la psyché. Face à un individualisme croissant, la société post-révolutionnaire contracte quant à elle une forme de nostalgie à l’égard des communautés organiques traditionnelles. Au xixe siècle, le corps est donc tout à la fois mis à nu, mis en valeur et mis en cause. Ce sont les enjeux esthétiques et critiques de cette « révolution corporelle » que nous nous proposons d’étudier lors des rencontres des Doctoriales de la SERD.
Des révolutionnaires professionnels aux professionnels de la politique?
2001
sous la direction de : Jacques LAGROYE Paris, le 3 septembre 2001 1 « Il y a des gens qui sont retournés à leurs études. Il y a des gens qui en sortant du militantisme ont tout de suite monté une affaire, il y a des gens qui ont fait de la politique leur métier. Parce que la politique c'est un métier. Tu le comprends quand tu arrêtes d'être militant révolutionnaire, ça. Tu le comprends quand tu mûris. » 1
De la révolution à la résistance
Vacarme, 2001
Michel Feher, « De la révolution à la résistance. Grandeur et servitude du discours anti-libéral »Distribution électronique Cairn.info pour Association Vacarme. © Association Vacarme. Tous droits réservés pour tous pays.
La vocation révolutionnaire du prolétariat selon Karl Marx (1843-1848
Dès 1843, Marx développe une conception du prolétariat dont les principaux traits méritent un exposé pointilleux, voire tatillon. Cet exposé, sans être exhaustif, permet d'introduire une approche critique de la vocation révolutionnaire du prolétariat et de la vocation communiste de la révolution. Je reprends donc ici ce que, selon une approche sensiblement différente, j'avais tenté de présenter dans un ouvrage précédent [1]. Si mon exposé est exact, ses dimensions critiques ressortent suffisamment, sans qu'il soit nécessaire d'insister. I. Anticipations et préfigurations (1843-1845) Dans Sur la question juive, Marx soutient que l'émancipation humaine ne s'achève pas avec l'émancipation politique : « l'émancipation politique n'est pas le mode accompli, dépourvu de contradictions, de l'émancipation humaine » [2], l'émancipation qui recevra ultérieurement, dans l'oeuvre de Marx, le nom de communisme. Or c'est cette émancipation humaine qui, selon Marx, est d'emblée à l'ordre du jour en Allemagne. Plus exactement et à la différence de la France : « En Allemagne, l'émancipation universelle et la conditio sine qua non de l'émancipation universelle. [3] » De là cette question : « « D'où bien la possibilité positive de l'émancipation allemande ? » Réponse : dans la formation du prolétariat.
Idée de révolution et faire révolutionnaire chez
2019
Nombre d'auteurs contemporains font référence à Cornelius Castoriadis dans leurs écrits appelant directement ou indirectement à une « révolution du XXI e siècle ». En général, ces références concernent ses thèses sur le politique et l'imaginaire, le social-historique, la praxis ou la pratique instituante, ou encore l'autofondation institutionnelle de la société. Elles esquivent les écrits dans lesquels le philosophe présente et développe ses idées sur ce qui est ou n'est pas, fut ou serait, une révolution, bien que sa théorie de la révolution ne se comprenne que par l'entremise de l'appareillage conceptuel mobilisé dans l'ensemble de son oeuvre. Ce constat se présente alors à nous comme une invitation à explorer l'idée de révolution chez Castoriadis. À partir de quelques-unes de ses réflexions sur le sujet, nous présenterons comment il conçoit celle-ci, ce qui pourrait peut-être nous aider à penser la « révolution nécessaire » (dixit Jacques Ellul 1 ) ou la « prochaine révolution » (dixit Léon Dion 2 ) qui semble si peu encline à se réaliser. Pour ce faire, nous commencerons par exposer sa conception de ce qu'est ou n'est pas une révolution, tant d'un point de vue historique que conceptuel, touchant ainsi à l'exposition de ses conditions objectives de possibilité, mais aussi en filigrane à ce qui serait cause de blocage. Dans un second temps, nous aborderons la condition proprement subjective du passage à l'acte révolutionnaire. Ce passage par le désir nous permettra ensuite de développer plus en détail la question de l'agir révolutionnaire, en tant que la révolution est un faire -un faire « collectif, lucide et démocratique » -ce qui implique ultimement la reconnaissance de la centralité de la créativité dans et pour l'histoire.
Gracq révolutionnaire, Gracq conservateur
Revue critique de fixxion française contemporaine, 2020
Analyse à la fois académique (j'y parle de Gracq) et intime (j'y raconte notamment ma fausse découverte du village gai) sur l'émancipation et sa représentation dans l'imaginaire.
Lignes, 2013
Distribution électronique Cairn.info pour Éditions Lignes. Distribution électronique Cairn.info pour Éditions Lignes. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit. Article disponible en ligne à l'adresse Article disponible en ligne à l'adresse https://www.cairn.info/revue-lignes-2013-1-page-30.htm Découvrir le sommaire de ce numéro, suivre la revue par email, s'abonner... Flashez ce QR Code pour accéder à la page de ce numéro sur Cairn.info. Manifestes avant-gardistes. La rupture entre politique et société Serge Margel « Celui qui veut bâtir la culture doit détruire la culture. » Manifeste situationniste, 5. Les manifestes, les avant-gardes et la crise des institutions de la modernité 1. Partons de trois manifestes, des plus connus et commentés, des plus controversés aussi. Ils ont chacun leur titre, un nom d'auteur, un signataire, et revendiquent un engagement tout à la fois artistique et politique. Il s'agit du Manifeste futuriste de Marinetti, de 1909, du Manifeste Dada de Tzara, de 1918, et du premier Manifeste surréaliste de Breton, de 1924. Des manifestes de longueurs inégales, qui se multiplient, se succèdent aussi, s'enchaînent et se réfèrent les uns aux autres sur un mode le plus souvent de la dispute, de la joute verbale, parfois encore de la bagarre. On peut le dire pour chacun d'eux. Le manifeste est un lieu de crise-un lieu, une scène, une expression, qui, d'un côté, procède d'une crise, politique, économique, sociale, artistique, et qui, de l'autre, institue cette crise, qui l'investit en nouvel espace public et esthétique . Issues d'une crise au tournant du XX e siècle, nés d'une rupture entre politique et société, gestion du pouvoir et relations sociales, ces manifestes ont engagé de nouveaux procédés d'énonciation, de nouvelles formes d'écriture
Révoltes et révolutions Outils
Atlande
S'adressant à tous les candidats aux concours, en particulier Agrégation et CAPES, Clefs concours offre une synthèse par sujet. Conçu comme un repère par rapport aux monographies et aux cours et comme un outil de révision, chaque ouvrage est articulé autour de fiches thématiques permettant de faire le point sur les acquis de la recherche. Synthèse des travaux les plus récents, Clefs concours permet de s'orienter dans la bibliographie et de mettre en perspective l'évolution des savoirs.