Poèmes par un riche amateur: de l'aventure lyrique novatrice à l'aventure textuelle (original) (raw)

La poésie, parcours initiatique -réflexions d'un poète sur son art

Nsukka Journal of Foreign Languages and Literary Studies (NJOFLALS), 2018

Cet article a pour but de partager mes réflexions sur la poésie, un art qui m'a toujours fascinée, que je pratique depuis l'adolescence et dont l'étude, à l'université, n'a fait qu'intensifier mon admiration pour l'univers des poètes de langue française. This article seeks to share some of my reflections on the art of poetry, an art which always fascinated me, and which I started practising as a youth. Having studied poetry at university level only increased my awe as I entered the world of French poets.

Des Proses lyriques aux Nuits blanches ou Debussy et la tentation poétique

2006

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Passions poétiques, intérêts prosaïques ? Un itinéraire du romanesque balzacien

2020

Dans son récent article « Le romanesque, façon xix e siècle », Catherine Mariette-Clot rappelle que « la tradition de l'histoire littéraire a surtout retenu la ligne de fracture que constitue la mort de Balzac (1850), à partir de laquelle le réalisme et le naturalisme dominent la création romanesque, le "roman romanesque" étant relégué du côté de la "romance" et du romantisme », bien que cette dichotomie ne soit « pas si nette qu'on pourrait le penser au premier abord » 1. De fait, la génération balzacienne prolonge la critique adressée au roman baroque dans la seconde moitié du Grand Siècle 2 , pour adosser le récit à des bases plus solides en prenant à défaut les recettes du « roman pour femmes de chambre » 3. Un romanesque de la vie ordinaire, chronique de l'âpre réalité, émerge du heurt des passions échevelées dans un monde fourmillant d'intérêts contraires, sources d'intrigues renouvelées. Cette question a déjà fait couler beaucoup d'encre, depuis la condamnation de Gustave Lanson, qui jugeait le père de La Comédie humaine « déplorablement romanesque » 4 , jusqu'à la critique contemporaine, partagée entre les vibrants discours qui émaillent les lettres de Balzac à ses destinataires féminines, et le discrédit qui frappe, dans ses fictions, les malheureuses victimes de leurs élans. Nous souhaitons donc repenser la question du romanesque balzacien et son articulation à la dynamique des passions et des intérêts en la confrontant à une autre dialectique, celle de la poésie et de la prose, du poétique et du prosaïque. Au même titre que le romanesque, l'adjectif poétique excède largement l'horizon générique du substantif dont il est dérivé ; il se réfère à un art de vivre, à une métaphysique du romantisme 5. En cette ère de renouveau des pratiques littéraires,

Poésie en voix et immersion lyrique : présence du poème

C ; Boutevin, N. Rannou A l’écoute du poème, enseigner des lectures créatives, Peter Lang, p 155-164, 2018

« Comprendre un poème, c'est d'abord et avant tout l'entendre » Octavio Paz Lorsque des enseignants, débutants ou aguerris, participent à un atelier de poésie en voix, la première des tentatives est souvent celle de s'accorder au rythme et au sens présumés du poème. Lire dans le respect de la lettre du poème mais ne pas le faire exister dans un présent de l'écoute : paradoxe de l'entreprise d'une poésie en voix. Lorsque l'oralisation n'engage qu'une part superficielle du discours poétique, ne s'attache qu'à l'expression du dénoté par un jeu de soulignement de la voix-il y a une menace dans le poème et la voix devient grave-, quelque chose manque de ce qui pourrait constituer une invention (au sens étymologique) du poème. Dans le prolongement d'une réflexion engagée sur la lecture à haute voix du texte théâtral (Le Goff, 2015), je m'interroge sur les modes d'engagement d'un sujet lecteur quand il donne à entendre une présence de la parole, comme si l'auditeur assistait à sa genèse. Il est question de mesurer l'événement poétique à la puissance de résonance d'un texte contenue dans un présent de l'énonciation, dans une physique de la parole, dans la manière dont la voix restitue les accidents d'une parole poétique et transforme le texte en paysage sonore. Autrement dit, en quoi consisterait une poésie en voix, débarrassée des modulations anesthésiantes de la récitation ? Sommes-nous en mesure d'identifier un nombre réglé de savoir-dire pouvant faire l'objet d'un apprentissage ? Et qu'est-ce que vivre une expérience esthétique par le truchement de la voix et dans le souci d'une présence, réelle, du poème ? Ces interrogations prennent appui sur les réflexions et hypothèses avancées par Laurent Jenny, au moment de conclure sa communication intitulée « N'imaginez jamais. Pour une pédagogie de l'immersion », lors des 11e Rencontres des chercheurs en didactique de la littérature, à Genève. C'était en 2010. Alors que la fiction littéraire encourage « la simulation imaginative », il note que la poésie propose plutôt au lecteur une « simulation d'états affectifs, d'ordre non pas fictionnels mais hypothétiques. Ces états sont offerts à l'appropriation du lecteur soit par le biais d'un je lyrique transpersonnel, accueillant à d'autres subjectivités, soit sous la forme d'une présentation impersonnelle. » Dans son projet de sonder les ressources offertes par les vecteurs de l'immersion pour engager les apprentis lecteurs dans la lecture des oeuvres de fiction, il finit ainsi par poser la question d'une identification des vecteurs de l'immersion lyrique. Brièvement, il retient d'un côté des formes linguistiques, comme les déictiques, en tant qu'outils de présentification et de constitution d'un monde ; de l'autre, il liste quelques éléments entrant dans la formation du rythme. En parlant de ces derniers, il admet que leur valeur d'immersion est plus difficile à définir. Sans me tenir à un examen des propriétés internes du poème susceptibles de soutenir l'immersion lyrique, je me propose d'examiner les vecteurs d'immersion dans une expérience de lecture à haute voix. Faire de la voix l'organe privilégié de l'immersion lyrique, placer le rythme au coeur de l'expérience esthétique, cela peut nous situer paradoxalement à l'opposé de l'idée d'immersion en rapport avec la lecture, ordinairement vécue de façon intime, solitaire et silencieuse. Le mot ne doit cependant pas nous égarer. Si lire à haute voix est bien un geste d'immersion, cette immersion n'équivaut pas à un retrait, à une absence au monde, bien au contraire. Je dirais plutôt qu'une immersion est d'autant mieux accomplie qu'elle signe la présence d'une voix. Habiter le poème vocalement est une entreprise fragile, tout autant que de faire exister le poème dans le temps simultané de son énonciation. Habiter le poème vocalement, c'est en premier lieu concrétiser un espace, celui de l'expérience partagée de l'écoute et de la

Pour une approche lacanienne du texte poétique

L’inconscio. Rivista Italiana di Filosofia e Psicoanalisi, 2018

This essay tries to propose and to indicate some guidelines for the development of a renewed Lacanian theory of the poetic text. Starting from the space reserved in Freud and in Lacan to the relationship between the unconscious and the language, we will try to demonstrate the interest of an approach to the text that considers its Symbolic part and, at the same time, its irreducible Real. The concepts of lettre and pas-tout, which relate to the question of feminine jouissance, will guide us in the elaboration of some principles for a critical approach that we will define with the formula of “analytical poetic”.

Poétiques du texte francophone. Nouvelles approches

2017

Le Centre International d'Etudes Francophones de l'Universite Paris-Sorbonne organise deux journees d'etude au cours desquelles de jeunes chercheurs s'interrogeront sur le renouvellement des discours –…

Toujours sur l'art d'éditer les textes lyriques, à partir d'une chanson de Cercamon

L’aventure du sens. Mélanges de philologie provençale en l’honneur de François Zufferey, éds. Stefania Maffei Boillat, Alain Corbellari, Strasbourg, Éditions de linguistique et de philologie, 2016

Le choix de l'approche méthodologique dans la préparation d'une édition critique de textes lyriques occitans représente une question délicate constamment débat-tue par la critique. La tradition manuscrite des troubadours, en effet, constitue un défi permanent pour ceux qui s'y intéressent dans le but de parvenir à dessiner un 'stemma codicum' unique et fiable d'un ou de plusieurs textes. Doit-on continuer à vouloir absolument mettre de l'ordre dans une tradition qui paraît de plus en plus prendre l'apparence d'une forêt inextricable ? Ou est-il préférable de se tenir à un seul manuscrit tout en sachant bien qu'il ne nous permettra pas d'obtenir un texte qui soit le témoignage parfaitement fidèle de l'art du troubadour ? Est-il judicieux de renoncer par principe à faire fructifier les indications précieuses que la complexité de la tradition peut nous offrir, même si elles se présentent dans un état qui paraît réfractaire à toute tentative de rationalisation ?