« Insaisissable Haraway » (original) (raw)
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Extrait de _Penser les échecs de la Révolution française_ Tallandier, 2022, pour revenir sur la notion de "peuple" dans ce moment de grande confusion
Narrativité et imprévisibilité
Editions des archives contemporaines eBooks, 2023
La nouvelle conception de la narrativité au sein de la littérature postmoderne, particulièrement dans le domaine de la science-fiction, fera l'objet de notre réflexion. La caractéristique principale de la littérature postmoderne, dès le Nouveau Roman, est très certainement l'indécidabilité. En tant qu'éléments structurants, l'ambiguïté, la déstabilisation du Sujet et de l'identité, le perspectivisme, le narrateur non fiable, les lieux indéterminés comportent tous une part échappant aux possibilités de prévision. Cette part d'imprévisible implique, chez le lecteur, une lecture active des oeuvres ouvertes, réserves inépuisables de significations. C'est dans ce contexte que nous analyserons ces caractéristiques narratives dans Le Voleur quantique, univers fictionnel créé par Hannu Rajaniemi.
Rachel Bespaloff et l’expression de l’inexprimable
Canadian Comparative Literature Association Conference, 2024
Rachel Bespaloff et l'expression de l'inexprimable Par la formulation « textes illisibles, textes inépuisables », c'est, vous l'aurez compris, à la question de la résistance des textes à l'interprétation que se veut renvoyer le titre de ce panel. Or cela peut-être déjà mérite d'être quelque peu déroulé… Que les textes résistent à l'interprétation, n'est-ce pas là une étrange affirmation, dès lors qu'elle est en quelque sorte au coeur de toute forme d'herméneutique, qu'elle est partie prenante du cercle qui la constitue ? À la fois a priori, dans la rencontre avec les textes conçus comme nécessitant un travail d'interprétation, ceux-ci ne se donnant pas explicitement, et défi posé à la pensée s'adonnant à l'interprétation. Ce qui change le plus, sans doute, dans l'histoire de l'herméneutique, quant à la question de la résistance des textes, n'est pas tellement un rejet ou une acceptation de ladite résistance, mais plutôt des
Corps et culture, 2000
L'autre, c'est celui qui est différent de moi, qui m'est extérieur, ce non-moi. C'est cette différence à laquelle on voudrait accéder pour qu'elle ne devienne que « mêmetée ». Gommer la différence pour se rapprocher de l'autre, pour s'intégrer à lui et pour qu'il nous intègre à son tour. Rattraper l'autre, l'égaler et même le dépasser pour entrer dans sa norme établie du social. Accéder à l'autre personne, à la reconnaissance sociale, mais aussi à l'autre corps. Ce corps qui se veut sans failles, sans défauts « apparents ». Devenir corps de l'autre, corps de celui qui impose sa norme, corps idéal que l'autre porte et qui est objet de notre convoitise. L'autre, omniprésent, observateur, juge, habite la conscience de l'adolescent. Toute action est faite en rapport avec autrui, ce qu'il va dire ou faire. Toute réflexion est construite en fonction de ce qu'il pense, en fonction des normes qu'il a imposé au groupe social adolescent. L'autre envahit le discours des jeunes. Dans le cadre de ce travail, l'altérité est à envisager sur un autre versant que celui de la confrontation. Ici, l'individu ne se construit pas en opposition à ce qu'est l'autre mais cherche plutôt à devenir cet autre, à lui ressembler. Cet « autre » inaccessible Corps et culture, Numéro 5 | 2000 That out of reach « otherone» Adolescence, period difficult to live for young persons who must take possession of a new body. From now drives live in him and make the relationship to the other heavy of significances. At the time of the course of P.E., the relation with the other is especially difficult that it is doubled of required performance. Adolescent becomes aware of the standards imposed by the social stereotypes of a perfect body… Then emerges imperative to become this other body, become this out of reach « otherone ».
LE NOMBRE ET L'INNOMBRABLE DANS LE THÉÂTRE DE SHAKESPEARE
Le nombre et l'innombrable dans le théâtre de Shakespeare, 2017
L’oeuvre de Shakespeare, dont les proportions sont si vastes, mais qui est si humaine, semble confirmer la conception pythagoricienne que tout est nombre. L’histoire du nombre, en effet, qui comprend l’innombrable, s’absorbe dans le théâtre de Shakespeare. Elle tend à faire du nombre, du multiple, du multiforme et de leur présence tantôt discrète, tantôt ostentatoire, une histoire. L’histoire synchrone du nombre et de l’innombrable au cours des siècles, et inversement, le nombre et l’innombrable en tant qu’histoire dans l’oeuvre de Shakespeare sont intimement liés. Le nombre pullule : nombre de vers, nombre d’auteurs, succession des règnes, des rois et des reines, foules innombrables… La profusion de mots, de procédés qui se rapportent au nombre est imposante. Vertige de la liste. Le nombre est innombrable. Le nombre crée un modèle mais il existe éventuellement une tension entre ce modèle et les irrégularités qui en sont l’avatar. Les mouvements désordonnés de la foule, de la multitude qui s’émeut, qui s’enthousiasme ou qui se soulève sont canalisés par le pouvoir. Le versant sombre de cette étude concerne alors les relations que la multitude entretient avec l’appareil répressif. Il montre que l’inhumain est sans doute aussi le propre du nombre et de l’innombrable. Hors du nombre, sans nombre, prémisses de l’innombrable, se situe l’oeuvre de Shakespeare, celle de l’homme « innombrable ». Les sciences ont pénétré l’oeuvre de Shake – speare, qui subirait l’influence de mondes « innombrables », qui résulte d’une conception radicalement autre de la cosmologie. L’innombrable se situe au confluent du démotique et de l’ésotérique. La conception d’une mystique du nombre, toutefois, ne peut être aisément reliée à celle du génie populaire au caractère universel de Shakespeare. En raison de la coïncidence des contraires, de l’extraordinaire saisie de l’essence du passé, du présent et de l’avenir, l’oeuvre se prête admirablement au jeu du désoeuvrement