Trajectoires territoriales d’un nouveau centre extractif mondialisé. L’exemple des Andes argentines septentrionales (original) (raw)
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Le modèle agro-industriel argentin dans la mondialisation
Analyse 128, Agreste, Ministère de l'agriculture et de l'alimentation, 2018
À la fin du XIX e siècle, face à la rapide mondialisation des systèmes alimentaires, l'Argentine s'est positionnée comme exportatrice de matières premières agricoles. Par la suite, le pays s'est toujours montré réactif et adaptable aux évolutions de la demande mondiale. Depuis les années 1990, son agriculture évolue d'un modèle centré sur les exportations de grains et de viande, à faible valeur ajoutée, vers un complexe agro-industriel oléagineux, avec de nouvelles articulations entre amont et aval. Cette note dresse un portrait de l'agriculture argentine, de ses performances économiques, sociales et environnementales, et identifie ses principaux enjeux pour l'avenir.
Réflexions critiques pour penser le territoire argentin aujourd'hui. Le prétexte du soja
Norois Revue Geographique De L Ouest Et Des Pays De L Atlantique Nord, 2009
Environnement, aménagement, société 210 | 2009 L'agriculture et les filières agro-alimentaires en France et en Argentine Réflexions critiques pour penser le territoire argentin aujourd'hui. Le prétexte du soja Soya in Argentina, a way of thinking the present territory La soja en Argentina. Piensar el territorio hoy José María Cóccaro et Gabriela Inés Maldonado Édition électronique URL : http://norois.revues.org/2774
2014
En Argentine, l’exploitation des ressources minières, en pleine phase d’intensification, repose sur un fort imaginaire d’abondance et une appréhension positive des commodities. Les bénéfices dégagés par les acteurs transnationaux (entreprises canadiennes en particulier) laissent supposer une meilleure compétitivité du pays et une certaine requalification des territoires en fonction de leur dotation en ressources naturelles à l’échelle nationale. Or, la stagnation des autres secteurs d’activité et l’absence de retombées franchement positives (emploi, qualité de vie et d’environnement) pour les populations locales alimentent une contestation qui prend de l’ampleur. Les assemblées citoyennes, des membres de milieux universitaires et des communautés locales, entre autres, s’organisent pour signifier leur mécontentement face au manque d’échanges sur des conceptions divergentes de l’espace de vie, des ressources, du lien nature-société. Mettant en avant un modèle post-extractiviste plus soucieux du respect de la nature et des valeurs socioculturelles locales, leurs protestations obligent à s’interroger et à repenser le développement local en présence d’acteurs globalisés. Á travers les cas des mines à ciel ouvert en Argentine, la réflexion propose de revenir au fondement du modèle extractiviste afin de voir comment les propositions post-extractivistes appuient différentes perceptions et valorisations des territoires. Ce biais conceptuel permet une étude approfondie des arguments protestataires fondés sur des relations nature-société redéfinies et sur un autre rapport local-global.
L’essor de l’extractivisme, moteur de la « recolonisation » du Pérou et de l’Amérique latine
Passerelle n°24 "Décoloniser! Notions, enjeux et horizons politiques", 2023
Depuis les années 1980 et 1990, l’expansion internationale du néolibéralisme s’est faite en parallèle à l’essor de l’extractivisme dans toute l’Amérique latine ; un phénomène que l’on peut étudier à travers le prisme des concepts de colonialité et de recolonisation interne afin d’analyser comment l’extractivisme, aux échelles internationale (I), nationale (II) et locale (III), (re)produit avec force l’eurocentrisme, les logiques capitalistes et le racisme. Cependant, la résistance s’organise naturellement et des mouvements anticoloniaux voient le jour (IV), qu’ils se revendiquent de la sorte ou non.
En Equateur, l'émigration international des paysans andins constitue actuellement la dynamique la plus importante à l'origine des recompositions territoriales en milieu rural. Si cette émigration est en grande partie responsable de la diminution de la main-d'oeuvre, elle entraîne en retour des changements profonds aussi bien au niveau paysager que socioéconomique. De fait, l'émigration internationale apparaît comme la forme contemporaine de la pratique paysanne de la mobilité, et ainsi, elle participe à l'intégration toujours plus évidente des localités andines dans la mondialisation. Ce texte propose donc un point de vue géographique sur le thème de la « glocalité », en examinant le lien entre la dynamique migratoire actuelle et les transformations territoriales dans les Andes équatoriennes, à partir du cas de la paroisse de Juncal située dans la province du Cañar.
La dynamique spatiale d’une zone pionnière agricole en Argentine
Mappemonde
Nous nous proposons de modéliser graphiquement le fonctionnement de l'occupation agricole actuelle de l'espace de la province de Misiones, située au nord-est de l'Argentine, aux frontières du Paraguay et du Brésil. Il s'agit d'une région d'ancienne occupation indigène qui a été colonisée relativement récemment, pratiquement depuis le début du XX e siècle, par des colons d'origine européenne. Malgré le caractère extrêmement récent d'une véritable colonisation, il faut remonter assez loin dans l'histoire pour expliquer certaines structures: l'emplacement des villes, la concentration des petites exploitations, etc. C'est la raison pour laquelle une présentation chronologique, par grandes «phases historiques» représentant chacune une certaine logique d'occupation du sol, et ayant laissé un «héritage spatial» à l'époque suivante, a été adoptée. La première question posée est: «jusqu'où remonter dans le temps?» Il faut rechercher une «fracture» dans l'histoire de l'occupation de l'espace. Le choix s'est porté sur la dernière phase historique qui a été (pratiquement) sans conséquence sur l'occupation actuelle de l'espace de Misiones: «la colonisation par les jésuites».
Les « réserves extractivistes » : un nouveau modèle pour l’Amazonie ?
Natures Sciences Sociétés
Entre le discours écologiste, qui a beaucoup pesé dans la décision de créer les "réserves extractivistes" et les problèmes fonciers, économiques et sociaux auxquels elles sont censées apporter une solution, le fossé est grand : la genèse et les contradictions d'une notion tentant la synthèse-impossible ?-entre la solution d'un problème social et l'objectif d'un développement durable. Résum é en anglais p. 115