Trois proses pensives: Mallarmé, Deguy, Beck (original) (raw)
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Mallarmé, Valéry et le silence (dés)incarné
Anna Opiela-Mrozik, Quêtes littéraires nº 7, 2017 : Le silence en mots, les mots en silence
This article analyses the essence and roles of silence in the œuvres of Mallarmé and Valéry. The Mallarmé’s musicality gradually gives way to the silent music of words; poetry is becoming spatial and takes the form of the music score. In the poem Coup de dés it gets up to the incarnation of silence which shows the ideal of the Mallarmé’s musicality; the ideal in which an eye serves to listen. The theme of music and silence reappears in the Valery’s œuvre. In spite of the connection between music and architecture, which can incarnate silence, poetry uses the subjectivism of music and the ambiguity of silence to achieve the ideal of pure art which is hidden in the artist’s interior. Silence as nothingness is the starting point for poetry whereas non-incarnated silence can express the mystical sense of poetry.
Booz endormi et trois écrivains modernistes
Thélème: Revista Complutense de Estudios Franceses, 2003
L’oeuvre de Victor Hugo fut fort connue tout au long du XIXe siècle espagnol, grâce notamment aux traductions de ses romans et aux représentations de ses pièces de théâtre. Ces pages voudraient rapprocher quelques textes de Valle-Inclán, Manuel Machado et Juan Ramón Jiménez du «Booz endormi» de "La Légende des Siècles".
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2020
Dans le Prière d'insérer des Divagations, Mallarmé indiquait avoir voulu réunir en un volume « des morceaux rendus célèbres par les hauts cris qu'ils causèrent », et il résumait son effort de prosateur en disant qu'il avait « simplement exclu les clichés, trouvé un moule propre à chaque phrase et pratiqué le purisme 1 ». Commentant ces lignes, Albert Thibaudet forgeait le mot de « proselibriste » pour caractériser le Mallarmé des Divagations : Avec ce moule propre à chaque phrase, son poudroiement de coupes, la prose de Mallarmé paraît être à la prose normale, en tant qu'il en existe une, ce qu'est le vers libre au vers régulier. Ce fervent du vers régulier s'est fait un proselibriste, et cela avec la même logique, le même zèle de « purisme », opposant à son carmen vinctius un carmen solutius 2 .
Mallarmé, .fondateur d'institutions
Published in Po&sie, N° 160-161, November 2017 Mallarmé tried to create an institution based on the reading of "Le livre". He imagined a fixed number of followers, grouped in various combinations. A transformation of the whole society would eventually follow. At the end of his life, he abandoned the project. The present paper tries to explain the reasons of such a move.
« Le mouvement sommeilleux de la rivière R » : Wallace Stevens et Mallarmé
Mallarmé et après? Fortunes d'une œuvre, Actes du Colloque de Tournon, 1998, Daniel Bilous, ed., 2006
SOMMAIRE Malgré son évolution progressive vers une autoréférentialité explicite, c'est une constante de l'oeuvre de Wallace Stevens que la poésie soit le « sujet » du poème, non son « objet ». Dès « The snow man », le problème de la position du sujet vis à vis de l'êtreen-soi des objets du monde se pose en des termes qui impliquent l'affirmation d'une double néantisation et, par cette conjonction, comme chez le dernier Mallarmé, une possible reconnaissance de l'être-au-monde du poème et un certain acquiescement. Mais les objets du texte stevensien adviennent par l'occasion expérientielle, leur nécessité relève de l'arbitraire de ce-qui-est, non de celui du signe, même remotivé. La démarche de Stevens, comme celle du créationnisme, remonte en-deça de la problématique mallarméenne, même si elle est impensable sans Mallarmé, et se prolonge vers le ressassement de l'écart comme mode tempéré d'être-là. Et avoir eu froid longtemps Pour voir les genévriers hirsutes de glace, Les épinettes rudes dans le scintillement lointain Du soleil de janvier ; et ne penser Aucune plainte dans le bruit du vent, Dans le bruit des feuilles rares, Qui est le bruit de la terre Pleine du même vent Qui souffle sur le même endroit nu Pour l'auditeur, lequel écoute dans la neige, Et, n'étant rien lui-même, ne voit rien qui ne soit là, et voit le rien qui est là. 2