2001 : Retour vers le futur (original) (raw)
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Les Cahiers de la recherche architecturale et urbaine
Aucune métropole ne peut faire l'économie d'un travail sur la représentation. Après la peinture et la photographie, c'est le cinéma qui est utilisé pour enregistrer et décrire la condition urbaine. L'arrivée du cinéma est concomitante à la mécanisation et à la métropolisation des grandes villes. Le film représente la ville et c'est un public majoritairement citadin qui se rend au cinéma, la concentration de la population urbaine garantissant le succès du nouveau médium. La capacité de l'image animée à rendre compte de la multiplication des flux, dont la ville moderne est le théâtre, les rend définitivement inséparables. En 1928, André Sauvage (1891-1975) filme cinq « Études sur Paris ». Il dresse un formidable portrait de la capitale et de ses mobilités. Parisien d'adoption, ce Bordelais au tempérament artistique a multiplié les activités, par goût (et parfois par contrainte financière) : Retour vers le futur Études sur Paris, un film d'André Sauvage (1928) Les Cahiers de la recherche architecturale et urbaine-n o 30/31 Trajectoires doctorales 2 208 2. I. Marinone, op. cit., p. 31. 3. Le film, parmi les premiers essais français de cinéma sonore, a été restauré par le Centre National de la Cinématographie.
Vacarme , 2010
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2001 et Après : Un Retour De Lɛerc ?
Des tribus en Kabylie ?
Le soulèvement de 2001 en Kabylie (Algérie) et son traitement politico-médiatique ont amené à interroger la réalité de la tribu (arch) aujourd'hui. Cet ouvrage croisant histoire et ethnologie propose d'abord une réflexion épistémologique sur le concept anthropologique de « tribu » afin de le confronter aux réalités tribales, diverses, du domaine berbère et de caractériser la tribu en Kabylie. Il montre que des référents tribaux participent des catégories classificatoires y fondant PROLOGUE Kabylie, At Zemmenzer Le 18 avril 2001, Massinissa Guermah décède dans les locaux de la gendarmerie à Beni Douala. La révolte est au départ très localisée, mais la tribu des At Dwala fait partie de l'horizon géographique, historique et social de celle des At Zemmenzer. Leurs territoires s'étendent de chaque côté d'une rivière au sud de Tizi-Ouzou. Les nouvelles allèrent vite. Werdiya n Ɛemmer, surnommée issalen (les « informations » d'après un mot emprunté au touareg) dans le quartier de Buhinun où je séjournais, était à l'affût de toute nouvelle concernant les environs. Sa maison située sur une petite hauteur dominait les alentours. Elle avait vue aussi bien sur les At Zemmenzer, les At Dwala que les Ibetrunen. Elle nous raconta l'événement : « I yeḍran g wat Dwala ! Am tmurtnni n Yasser Ɛarafat… reǧmen-ten s yeẓra » (Si vous saviez ce qu'il se passe chez les At Dwala ! Comme le pays de Yasser Arafat… une guerre des pierres…). De retour, cet été-là, je retrouvais une région entièrement révoltée, mais pas cette image d'anarchie que la « littérature classique » du xix e siècle (c'est-àdire les descriptions des militaires français acteurs de la conquête de la Kabylie comme Édouard Lapène, Antoine Carette, Charles Devaux, etc.) lui associait si souvent. Je découvrais une « autorité » qui imposait des décisions appliquées sans rechigner par tous, même si cela n'impliquait pas toujours une adhésion totale. « Llan wat nnif, llan wat lḥif, llan wat n beṣṣif » (certains agissent par honneur, d'autres en raison de la misère, et d'autres du fait de la contrainte), expliquait-on. « Nnan-d lɛeruc : ulac lxedma ass-agi ! » (les « arouch » ont dit : pas de travail aujourd'hui !), entendait-on ; et les épiceries, les ateliers de menuiserie, les boutiques restaient portes closes. Par solidarité avec les blessés et les morts, semble-t-il. Le « mouvement » attirait aussi la sympathie, lui qui poursuivait la revendication identitaire et politique touchant la Kabylie depuis des décennies, de manière cependant inédite et déconcertante. Qui étaient ces « arch » qui semblaient apparaître alors ? J'avais déjà eu l'occasion de rencontrer « la tribu » dans un cadre tout autre. Ma mère, analphabète, mais cultivée, possède une véritable maîtrise de sa langue et de la littérature orale kabyle. Je me rappelle encore, vaguement, mais avec nostalgie, un univers peuplé de personnages plus ou moins irréels (fille de sultan, Mqidec, Ǧunǧa, fille d'ogresse), transmis par ces contes qu'elle 1. Ces deux professions étaient (et continuent parfois d'être) mal considérées, le boucher en raison de son contact permanent avec le sang, le musicien en raison de sa vie itinérante (Lacoste-Dujardin, 2005, p. 77 et 254). En rappelant leur absence, le poète donne une certaine « noblesse » à la tribu.
Revue de psychoéducation, 2020
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B. Foudral et E. Myara Kelif (eds.), L'Âge d'or. Paradis, utopies et rêves de bonheur. De Breughel à Signac., 2023
Cupidité, La proie, En vrille, La femme au manteau bleu, Kobra… Pour les lecteurs de Deon Meyer, auteur sud-africain, l’habitude ou la règle consistaient à trouver les traductions françaises de ses livres sur les rayons des librairies consacrés à la littérature policière et dans les collections qui, dans le monde éditorial, sont organisées pour/par ce genre discursif. Si le sous-titre de L’Année du Lion – soit Les Mémoires de Nicolas Storm sur l’enquête de l’assassinat de son père – peut laisser à penser une continuité littéraire que l’on pourrait saisir sous le même encodage, l’auteur note : « ce roman s’écarte un peu de mes thèmes habituels » . Le roman est publié en 2016 sous le titre original de Koors soit fièvre en Afrikaner, ensuite Fever en anglais. Puis dans sa traduction française, en 2017, sous celui de L’Année du Lion empruntant le titre d’une partie de ce texte découpé selon une ligne chronologique scandée pour partie par des dates – d’un 20 mars à un mois d’avril avant qu’elles ne disparaissent -, aussi par des évènements qui viennent les recouvrir, ou par des moments calendaires désignés par des noms d’animaux. La Fièvre fatale, ou inaugurale, a voyagé depuis l’Afrique, elle provient de la fusion de deux virus : l’un humain, l’autre de chauve-souris. Un médecin propose un scénario selon lequel le chiroptère malade aurait contaminé un homme, assoupi sous un manguier, qui a « déjà un coronavirus dans le sang ». En quelque mois, malgré les mesures sanitaires, politiques et militaires, quatre-vingt-quinze-pour-cent de la population mondiale disparaît. Le roman a été écrit avant la pandémie du COVID, aussi certains lui ont attribué un caractère visionnaire. S’il nous fallait rendre compte de l’ensemble des questions qui travaillent ce livre, ce texte n’y suffirait pas. Aussi, du point de vue d’une anthropologie politique, ce sont deux lignes analytiques qui seront ici déployées, l’une autour de certains des aspects d’une politique du temps au travail dans le roman, l’autre autour de ceux d’une politique de la distribution des êtres qui y est à l’œuvre. Traverser ainsi L’Année du Lion, c’est considérer que son auteur écrit à l’épreuve du politique
Regarder vers l'avenir -tirer les leçons du passé
Biotope City Journal, 2024
Le développement d'Amsterdam au 17e siècle comme paradigme de l'urbanisme bleu-vert et un exemple réussi à Vienne aujourd'hui Rien ne semble plus archaïque que ce titre à une époque de changements rapides. Mais ce serait faire preuve de cécité historique. Comme le montre l'histoire de l'Europe, les changements rapides des cadres de la vie sociale et personnelle n'ont pas été rares - et une réaction à ces changements a parfois été la mise en place de planifications orientées vers l'avenir, imposées par des interventions à grande échelle et qui ont ensuite fait leurs preuves pendant des siècles. Le regard souvent tourné vers l'avenir, notamment dans le domaine de l'architecture, de l'infrastructure et du développement urbain, est étonnant. À bien des égards, cela pourrait également servir de modèle pour les extensions urbaines actuelles. Le Biotope City Wienerberg à Vienne en est un exemple réussi.
Études françaises, 2000
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