Comment s’informent les publics des associations ? Diversité des publics, diversité des pratiques (original) (raw)

Vers des pratiques inclusives dans la gouvernance des associations ?

2014

Introduction 5 d'attention-en France-au terrain de l'Économie Sociale et Solidaire et à sa composante associative. Cette dynamique, grâce à ces premiers soutiens, a généré une collaboration avec l'UMR EFTS (Éducation, Formation, Travail et Savoirs) dans le cadre du projet Renouvellement en Engagement des Bénévoles Dirigeants d'Association (REBDA), répondant à une commande de la CPCA Midi-Pyrénées. Ce second projet, associant des chercheurs en Sciences de l'Éducation, a encore enrichi la variété des approches mises en jeu dans le projet GARP, en apportant à l'équipe initiale d'ONOP-G des compétences supplémentaires sur le champ de la Jeunesse et la question du Genre. C'est de cette fécondation vertueuse qu'est née la seconde phase du projet GARP, qui est portée par une équipe d'un effectif réduit, permettant des interactions riches et fructueuses. 1.2. Les objectifs de la phase 2 de GARP En France comme dans bien d'autres parties du monde, les associations occupent une place importante, y compris sur le plan économique. On compte 1,3 million d'associations dont 165 000 employeuses. L'emploi associatif contribue pour 3.5 % au PIB français avec 1.8 millions de personnes qui exercent un emploi associatif (Archambault et Tchernonog, 2012). Il représente 6 % de la masse salariale du secteur privé, 8% de la totalité des emplois et 3.2% de la valeur ajoutée totale dans le pays (Tchernonog, 2013). Il y a quelques années, Viviane rôles des dirigeants en explorant les représentations mentales afin de déterminer si celles-ci différaient entre hommes et femmes, d'une manière pouvant contribuer à une auto-sélection de ces dernières dans l'accès aux responsabilités. Enfin, dans la mesure où le renouvellement des bénévoles et des dirigeants passe aussi par l'implication des jeunes dans le monde 1.3. Une vue résumée du rapport GARP2 Dans la suite, ce rapport présente le cadre de notre questionnement en faisant la revue des travaux concernant la question du genre dans le tiers secteur dans la section 2. La section 3 récapitule l'approche méthodologique utilisée dans les travaux reliés à l'axe 1. Ces travaux sont ensuite décrits dans les sections suivantes. La section 4 rend compte d'une analyse genrée du rapport à l'engagement. La section 5 traite des représentations sociales des rôles de dirigeants associatifs. La section 6 traite de l'engagement des jeunes à travers le dispositif du service civique. Enfin la section 7 présente les travaux afférents à l'axe 2 sur l'élaboration d'un outil d'auto-diagnostic du fonctionnement des associations. De manière plus détaillée le contenu de ce rapport est présenté ci-dessous. Dans la section 2, on pointe que les questions de genre ont longtemps échappé à la sphère du travail et des organisations et force est de constater au vue de la littérature que la prise en compte des variables de genre dans les organisations, qui plus est dans les organisations non orientées vers le profit, reste encore aujourd'hui marginale. Toutefois, les associations et autres organes du tiers secteur ne sont pas neutres ou asexués, des rapports sexués de pouvoir qualités humaines et les valeurs portées par le secteur associatif qui semblent avoir une place prépondérante dans les représentations des personnes interrogées. Dans la section 6, l'analyse des résultats des questionnaires auto-administrés distribués à des jeunes lors d'une journée de regroupement régional des volontaires en service civique a La section 7 présente la démarche de conception de l'outil d'autodiagnostic. L'objectif était de concevoir un outil qui puisse aider les associations à s'interroger sur les paramètres de leur fonctionnement qui sont plus ou moins favorables à l'engagement des bénévoles et au renouvellement des dirigeants associatifs. Pour ce faire, une revue des facteurs influents est faite. Ensuite, les outils de diagnostic existants dont le dessein est de décrire la performance

Les publics de l’information

Revue française des sciences de l’information et de la communication, 2014

« Qui consomme quelle information et comment ? » est la question canonique que nous voudrions poser ici, interrogation qui aurait pu être lancée dès l’arrivée des médias de masse mais qui a dû attendre la deuxième moitié du XXe siècle pour susciter des recherches véritables. Dès lors, on a su que la consommation des informations est une pratique culturelle comme une autre (les déterminations sociologiques sont donc fortes, telles le statut social, l’âge, le lieu d’habitation...), liée aux autres (les consommateurs de nouvelles sont aussi des visiteurs de musée ou de cinéma), et en perpétuelle mutation, tant technique (le papier, les récepteurs radio, les postes de télévision, les ordinateurs, les ordinateurs mobiles, sans que les uns ne remplacent les autres) que conceptuelle (l’information se redéfinit au cours du temps, et l’on n'y a pas toujours inclus le « people », le fait-divers ou la parodie, tout comme on ne s’est pas toujours intéressé à la construction du sens par les consommateurs finaux). Cet article a pour objectif de situer les orientations méthodologiques et théoriques qui se sont succédées, et parfois chevauchées, dans l’analyse des réactions des publics aux informations d’actualité en se situant précisément par rapport à une définition que la recherche en SIC a aussi fait évoluer.

Communication publique et associative (2020-2021)

Licence Communication des collectivités territoriales et des associations, 2020

Si la communication s’est imposée comme un secteur d’activité professionnel à partir des pratiques du secteur privé marchand telles que la publicité ou le marketing, depuis une trentaine d’années la communication dite « non-marchande » ou « d’intérêt général » s’est institutionnalisée au sein de nombreuses institutions publiques et organisations à buts non-lucratifs. Quelles sont les caractéristiques de cette communication publique et associative qui la rapprochent et la distinguent de la communication des entreprises privées, intégrée à l’économie capitaliste et destinée à vendre des biens et services marchands ? Quelles sont les représentations et pratiques professionnelles engagées dans cette forme de communication ? Comment les professionnels de la communication non-marchande, qu’ils soient fonctionnaires, salariés associatifs et/ou militants, intègrent-ils l’impératif de « l’intérêt général » dans leurs décisions et leurs routines quotidiennes de travail ? Ce cours montre que les notions de « communication » et d’« intérêt général » sont des constructions sociales, le produit de luttes symboliques entre des groupes aux « intérêts » distincts et parfois contradictoires. Si l’Etat est censé garantir l’intérêt général, par opposition aux intérêts privés, particuliers, corporatistes, locaux, etc., la montée en puissance de l’idéologie de la « gouvernance » dans le cadre de la mondialisation néolibérale, amorcée à la fin des années 1970, interroge le rôle et la place de la communication dans ce processus. Ce dernier a été marqué par un renforcement des intérêts privés et des contraintes de marché, dont l’emprise croissante de la communication – y compris dans les secteurs non-lucratifs - est l’un des aspects constitutifs. On peut dès lors se demander ce que pourrait être, dans les secteurs publics et associatifs, une « communication de changement social » ou « solidaire » tournée vers la défense des intérêts politiques, sociaux et environnementaux des citoyens.

Réception des campagnes chocs auprès des adhérents d'associations

2015

A l’heure ou les campagnes chocs fleurissent de plus en plus sur Internet et dans les rues, elles apparaissent comme un moyen privilegie de marquer fortement les esprits et de sensibiliser a une cause. Cette strategie semble efficace pour attirer l’attention puisqu’elle est utilisee tant par l’Etat que par les organisations non gouvernementales. Pourtant, nous nous demandons si le recours au « choc » peut s’averer contreproductif, en particulier pour les associations. Pour cause, ces dernieres ont souvent grand besoin de financements pour tenter d’atteindre leurs objectifs en terme de mobilisation. « Choquer » les donateurs potentiels, n’est-ce pas risquer de les offenser et de les eloigner de la cause ? Notre etude s’interesse a l’avis des adherents des associations sur le sujet. Nous cherchons a savoir s’ils ont conscience de l’effet negatif que les campagnes « chocs » peuvent avoir sur la recolte de dons.

Diversité et fragilité des associations en Europe

Formant un modèle régional diversifié, les institutions sans but lucratif en Europe sont fragilisées par la crise économique et l'évolution libérale de la politique communautaire. Appauvries, transformées en sous-traitantes des programmes européens, leur innovation bridée, elles risquent, surtout dans le secteur social, de ne plus pouvoir comme aujourd'hui garantir une part importante du bien-être des Européens.

Mondes associatifs pluriels. Saisir le politique par l’ethnographie des associations

Revue suisse de sociologie, 2020

Numéro spécial 2021, vol. 47(3) de la Revue suisse de sociologie Mondes associatifs pluriels. Saisir le politique par l'ethnographie des associations Éditeurs·trices invité·es: Lionel Francou (Université catholique de Louvain), lionel.francou@uclouvain.be Maëlle Meigniez (Haute école de travail social et de la santé Lausanne), maelle.meigniez@eesp.ch Ce dossier thématique entend mettre en discussion des approches ethnographiques permettant de rendre compte de la pluralité des formes associatives, de leurs pratiques et des univers de sens qu'elles proposent, afin de contribuer à un renouveau du questionnement sur le potentiel politique des associations. D'une part, les contributions permettront, en s'appuyant sur des enquêtes ethnographiques, d'appréhender la grande variété de situations et de visions du monde que le phénomène associatif recouvre et, ce faisant, d'ouvrir la voie aux questions sociologiques sous-jacentes. D'autre part, elles devront interroger l'apport de l'ethnographie pour explorer le potentiel politique de l'action associative, sans se limiter à une approche organisationnelle ou motivationnelle des origines d'une association. En somme, il s'agit d'éclairer comment l'approche ethnographique renouvelle la sociologie de l'association, dont les prémices remontent seulement en Suisse aux années 1970, alors que le phénomène y avait déjà une ampleur considérable (Kellerhals 1974).

La gouvernance associative : entre diversité et normalisation

2014

En France, 183 000 associations ayant recours au travail salarié emploient 1,8 million de personnes, ce qui correspond à 8% du nombre d'emplois salariés. Le poids économique du secteur associatif est estimé à 85 milliards d'euros pour 2012, pour une contribution au PIB de 3,2%. En outre, entre 15 à 16 millions de personnes y exercent une activité bénévole (Tchernonog, Prouteau, Tabaries, & Nogues, 2013), en lien avec la finalité non lucrative de ces organisations particulières. Cependant, caractériser les associations comme des organisations à but non lucratif ne permet pas de les définir précisément. Cette définition générique, souvent mobilisée dans la littérature, occulte en effet tout à la fois leur dimension économique forte en matière d'emploi, leur dimension institutionnelle qui se concrétise dans un projet associatif, et leur dimension organisationnelle riche de nombreuses potentialités (Laville, 2013). Elle gomme également leur très grande diversité. Ainsi, les associations relevant du secteur médico-social, régulées par l'État, sont fort différentes de celles appartenant au secteur culturel, souvent encadrées par les collectivités locales, ou encore de celles faisant appel public aux dons. Ces organisations présentent néanmoins certains traits communs qui en fondent la spécificité. Parmi ceux-là, le fait qu'elles n'accordent pas de statut privilégié à l'un de leurs partenaires (comme c'est le cas de l'entreprise privée et de ses actionnaires) mais donnent a priori à chacune de leurs différentes parties prenantes une capacité égale d'expression et d'action. Leurs modes de fonctionnement peuvent ainsi rendre possible la prise de parole (au sens d'Hirschman, 1970) d'acteurs aussi différents que les membres, les salariés, les bénéficiaires, les bénévoles ou encore les donateurs.