Comme chez soi : le sentiment d'appartenance de diplômés d'écoles secondaires de langue française de l'Ontario lors de leur première année à l'université (original) (raw)
Related papers
La santé mentale de jeunes étudiantes franco-ontariennes d’une université bilingue en Ontario
Minorités linguistiques et société
Une recherche qualitative menée auprès de jeunes étudiantes francophones du nord de l’Ontario a permis de déceler des situations de détresse psychologique amplifiée par la difficulté de faire face à l’usage de la langue française au sein d’une université à vocation bilingue. Est-ce le fait d’une insécurité linguistique et/ou culturelle ? Les étudiantes rencontrées ont montré que la force d’assimilation au bilinguisme s’inscrit dans une double minorisation à la fois linguistique, où la langue québécoise est employée comme une langue standard, et culturelle où les valeurs anglomajoritaires représentent la seule norme culturelle. Cette réalité provoquée par l’isolement tant linguistique que culturel des étudiantes agirait sur la santé mentale et le rendement universitaire de ces jeunes.
Cahiers Charlevoix: Études franco-ontariennes
L’étude de Julie Boissonneault s’inscrit dans le droit fil de ses préoccupations depuis plus d’une décennie et en parfait synchronisme avec les revendications contemporaines des étudiants francophones, spécialement celles de 2014 et 2015, pour le droit à l’université de langue française en Ontario. Portant son regard sur la fréquentation des établissements universitaires, elle se demande dans quelle langue les Franco-Ontariens font leur scolarité. Sont alors mises en jeu la langue maternelle et la langue de la scolarité à l’élémentaire et au secondaire comme vecteur de leur motivation à étudier en français au palier supérieur. Pour mener à terme son projet, elle analyse le discours même d’un groupe d’étudiants inscrits à l’Université Laurentienne en 2005, obtenu à l’aide d’un questionnaire par lequel ils expriment leurs motivations. L’article lève ainsi le voile sur une facette peu explorée dans le choix d’étudier dans la langue de la minorité : celle des contraintes institutionnell...
Revue des sciences de l'éducation, 2008
Résumé L’immigration est un facteur important de diversification des écoles de langue française en Ontario. Comment se structurent les rapports entre les institutions, les parents et le monde communautaire dans la prise en considération de la diversité par les écoles de la minorité ? Nous présenterons les résultats d’une étude ethnographique combinée à une analyse de discours réalisée entre 2002 et 2004, où nous avons analysé les représentations et pratiques institutionnelles dans 15 écoles d’une grande ville ainsi qu’une initiative communautaire mise de l’avant par une association locale de femmes immigrantes, mettant ainsi en valeur la complexité des processus à l’oeuvre dans les relations entre l’école et les familles immigrées.
Le sentiment d’appartenance à l’école : une analyse conceptuelle
Canadian Journal of Education, 2017
Le sentiment d’appartenance a l’ecole est considere comme un phenomene qui favorise la reussite scolaire et l’adaptation des jeunes a l’ecole. Malgre son importance, les etudes ne permettent pas d’en arriver a une representation conceptuelle exhaustive de ce concept. Cet article vise a identifier les attributs definitionnels du sentiment d’appartenance a l’ecole dans le but de favoriser sa comprehension. La methode conceptuelle privilegiee est celle de Walker et Avant (2011) qui comporte huit etapes distinctes permettant de mener un tel examen. La revue de la documentation a ete menee par le biais de moteurs de recherche generalistes (p. ex. : Google, Google Scholar) et specialises (p. ex. : PsyInfo, Eric, Francis) en considerant les definitions en langues anglaise et francaise. En se basant sur l’analyse conceptuelle ayant ete menee, quatre attributs definitionnels sont suggeres. L’eleve doit : (1) ressentir une emotion positive a l’egard du milieu scolaire ; (2) entretenir des rel...
Rapport linguistique à la formation universitaire en Ontario : Regard sur la jeunesse francophone
Initio : Revue sur l’éducation et la vie au travail, 2011
Cet article vise à mieux comprendre les différents rapports linguistiques aux études qu’entretiennent 24 étudiants de l’Université d’Ottawa. C’est à l’aide d’un cadre conceptuel distinguant les rapports instrumentaux et expressifs aux études que l’analyse des entrevues individuelles semi-directives a été produite. Les rapports instrumentaux font référence à un rapport plus utilitaire et prospectif tandis que les rapports expressifs se lient davantage à une question de développement intellectuel, personnel, voire à une perspective identitaire. Les résultats témoignent de la présence de trois ensembles de rapports : instrumentaux, expressifs et une combinaison des deux types de rapport. Cette étude engage des questionnements quant aux liens entre identification à la francophonie et rapport linguistique aux études.
Nathalie Bélanger - Le choix de l’école secondaire de langue française en Ontario par les parents
Résumé L’éducation représente une ressource centrale dans les nouvelles économies du savoir du XXIe siècle et la notion de choix scolaire est examinée ici dans le contexte de recomposition de l’État. Le choix scolaire se révèle structuré par des instruments d’action publique tels que le palmarès de rendement des écoles aux tests standardisés. Dans la première partie de l’article, une revue de la littérature permet de déconstruire cette notion en examinant plus en détail ce que signifie le choix, qui choisit et comment les choix sont rendus possibles. Dans la deuxième partie, en analysant les réponses à un sondage récemment administré à un groupe de parents (n=59) membres d’une association et dont les enfants sont inscrits dans les écoles de langue française en Ontario, il s’agit d’explorer et de mieux comprendre ce que signifie le choix de l’école par les familles et de saisir les critères qui le motivent. Les résultats montrent, entre autres, que les parents qui se prévalent du choix scolaire s’en remettent moins à des informations formelles ou à des compilations officielles qu’à des informations de première main obtenues grâce à leur réseau social. L’offre des programmes, le corps enseignant et la direction, les normes et valeurs, et « l’esprit d’école » semblent être des critères qui retiennent l’attention des parents, tandis que la diversité dans la composition des élèves d’une école n’est pas un critère de choix déterminant pour les parents sondés. Ces résultats posent la question de la capacité intégratrice des écoles dans un contexte de grande diversification. Abstract Education is a core resource in the new knowledge economies of the 21st century, and the concept of choice of school is examined here in the context of rebuilding the State. School choice is shown to be structured by public policy instruments such as the rankings of school performance on standardized tests. In the first part of the paper, a review of the literature deconstructs this concept by investigating in greater detail what choice means, who is doing the choosing and how choices are made possible. In the second part of the paper, the responses to a recent survey of a group of association parents (n = 59) whose children are enrolled in French schools in Ontario are analysed with the aim of exploring and better understanding what it means for families to choose a school, and determining what criteria they use in making that choice. The results show that parents who exercise their right to choose their child’s school rely less on formal or officially compiled information and more on first-hand information obtained through their social network. The programs offered, the teaching and administrative staff, the standards and values, and the school spirit seem to be the criteria that parents focus on, whereas diversity of the student body is not a decisive criterion. In the context of a highly diverse population, these results raise the question of the capacity of schools to promote integration.