L'avenir present (original) (raw)

Une brève histoire de l'avenir

Compte rendu de l'exposition "Une brève histoire de l’avenir", Paris, Musée du Louvre (septembre 2015-janvier 2016) et Bruxelles, Musées Royaux des Beaux-arts de Belgique (septembre 2015- janvier 2016)

Ennuyer le futur

B. Foudral et E. Myara Kelif (eds.), L'Âge d'or. Paradis, utopies et rêves de bonheur. De Breughel à Signac., 2023

Cupidité, La proie, En vrille, La femme au manteau bleu, Kobra… Pour les lecteurs de Deon Meyer, auteur sud-africain, l’habitude ou la règle consistaient à trouver les traductions françaises de ses livres sur les rayons des librairies consacrés à la littérature policière et dans les collections qui, dans le monde éditorial, sont organisées pour/par ce genre discursif. Si le sous-titre de L’Année du Lion – soit Les Mémoires de Nicolas Storm sur l’enquête de l’assassinat de son père – peut laisser à penser une continuité littéraire que l’on pourrait saisir sous le même encodage, l’auteur note : « ce roman s’écarte un peu de mes thèmes habituels » . Le roman est publié en 2016 sous le titre original de Koors soit fièvre en Afrikaner, ensuite Fever en anglais. Puis dans sa traduction française, en 2017, sous celui de L’Année du Lion empruntant le titre d’une partie de ce texte découpé selon une ligne chronologique scandée pour partie par des dates – d’un 20 mars à un mois d’avril avant qu’elles ne disparaissent -, aussi par des évènements qui viennent les recouvrir, ou par des moments calendaires désignés par des noms d’animaux. La Fièvre fatale, ou inaugurale, a voyagé depuis l’Afrique, elle provient de la fusion de deux virus : l’un humain, l’autre de chauve-souris. Un médecin propose un scénario selon lequel le chiroptère malade aurait contaminé un homme, assoupi sous un manguier, qui a « déjà un coronavirus dans le sang ». En quelque mois, malgré les mesures sanitaires, politiques et militaires, quatre-vingt-quinze-pour-cent de la population mondiale disparaît. Le roman a été écrit avant la pandémie du COVID, aussi certains lui ont attribué un caractère visionnaire. S’il nous fallait rendre compte de l’ensemble des questions qui travaillent ce livre, ce texte n’y suffirait pas. Aussi, du point de vue d’une anthropologie politique, ce sont deux lignes analytiques qui seront ici déployées, l’une autour de certains des aspects d’une politique du temps au travail dans le roman, l’autre autour de ceux d’une politique de la distribution des êtres qui y est à l’œuvre. Traverser ainsi L’Année du Lion, c’est considérer que son auteur écrit à l’épreuve du politique

Le futur toujours avant dernier

Le futur toujours avant dernier, 2019

Enonçons d’emblée notre argument : le futur, c’est n’importe quand ! Et comme (un)possible, le futur peut être n’importe quoi que nous imaginions ou non. Surtout que nous ne connaissons pas déjà, à quoi nous nous ne attendons pas. De là, angoisses et fantasmes alimentent nos conceptions de l’avenir et l’idée que nous nous faisons de notre futur. Justement, mon futur dans le futur sera inévitablement mort. Que deviendra mon être et notre être ? Si nous devons tous mourir, si l’univers doit disparaitre une fois pour toutes, qu’est-ce que nous pouvons en apprendre aujourd’hui ? Nous tenterons de traiter quelques messages nociceptifs comme occasion d’envisager un demain sans projection, un futur autre qu’un futur prospectif.

"Futurs antérieurs"

« Futurs antérieurs », p.71-81 dans Desgénérations, « Postérité du Postcolonial », n°15, Saint-Etienne, Jean-Pierre Huguet, février 2012, 96 p. Cet article propose d’envisager les postérités du postcolonial de trois façons : comme un héritage, comme un élan, et comme une promesse. L’héritage est celui d’une filiation avec la tradition anticoloniale, mais aussi avec les premières manifestations d’un questionnement d’envergure postcoloniale à l’époque coloniale. On présente alors les différentes logiques politiques ou les alternatives envisagées au colonialisme répressif : imagination impériale, fédéralisme eurafricain, nationalisme, panafricanisme… On tente ensuite de montrer comment le parachèvement du postcolonial pourrait se situer dans la promesse d’un horizon postracial, en s’appuyant sur l’analyse d’un poème de Césaire et sur certaines proclamations historiques (Proclamation du 10 mai 1802 par Louis Delgrès, « Youth Speaks » ou « la jeunesse parle » par Alain Locke en 1925, discours du 18 mars 2008 à Philadelphie, par Barack Obama…). On confronte alors la notion de « postracial » à celle de « postblackness », telle qu’elle s’est trouvée revendiquée dans le champ artistique et culturel afro-américain. Les limites de la « postblackness » sont soulignées grâce à la présentation de deux œuvres afro-américaines : le film Bamboozled, de Spike Lee (2000), et le roman Erasure (2001), de Percival Everett. On montre en conclusion une dissymétrie persistante entre l’identité noire choisie et l’identité noire imposée, qui fonde précisément la nécessité du projet postracial en tant que postérité postcoloniale.

De la présence du présent dans le futur simple

Faits de Langues

Cet article propose de réinterroger le rapport qu'entretiennent le futur simple et le présent de l'indicatif. Il présente une analyse morphologique qui conduit à privilégier l'hypothèse selon laquelle le futur serait constitué de deux morphèmes : l'un, commun avec l'un des morphèmes du conditionnel; l'autre, avec l'un des morphèmes du passé simple. Cette hypothèse, loin de reconnaître dans le futur simple un morphème du présent, conduit, de ce fait, à opposer ce dernier temps au système constitué par les quatre autres temps simples de l'indicatif. Les oppositions morphologiques mises au jour conduiront enfin à une analyse susceptible de les réinvestir sémantiquement.

En route vers le futur

Revue de psychoéducation, 2020

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L'avenir de la prévision d'ensemble

La Météorologie, 2002

Dans cet article, on montre que la prévision d'ensemble est plus apte à prévoir les phénomènes météorologiques dangereux que la prévision déterministe classique. De plus, la possibilité de formuler les prévisions du temps de façon probabiliste fait de la prévision d'ensemble un outil d'aide à la décision bien adapté aux activités économiques ou sociales sensibles aux conditions météorologiques. Bien que gourmande en calcul, cette technique de prévision du temps pourrait donc devenir un excellent outil de gestion du risque météorologique. La Météorologie -n°36 -février 2002