Faut-il décentraliser les négociations collectives ? (original) (raw)
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L'avenir des négociations collectives
RIMHE : Revue Interdisciplinaire Management, Homme(s) & Entreprise, 2015
Leurs échanges ont été enregistrés 3 et des extraits ont été sélectionnés et retranscrits pour, une fois relus par leurs auteurs, être présentés dans cet article. Marc MORIN : Je voudrais tout particulièrement remercier nos éminents invités. L'objet de ce débat est de s'appuyer sur leur expertise pour mieux comprendre ce qu'est le syndicalisme, la négociation collective et de son avenir. Les formes syndicales de demain, nous ne les connaissons pas forcément. Il y a des mutations organisationnelles ; les institutions bougent avec un petit nombre de militants, de syndicalistes. Tout cela, il faut le comprendre pour l'anticiper. On commence par Franck. Franck BIETRY : Pour ma part, j'enseigne la Gestion des Ressources Humaines. Pour cette raison, je me suis quasi exclusivement concentré sur le syndicalisme au niveau de l'entreprise et plus particulièrement de l'entreprise privée. Cet intérêt vient d'un constat : on peut observer qu'en Amérique du Nord, il existe des chaires d'université entièrement dédiées à ces questions. Il existe des centres de recherche qui se consacrent uniquement à la problématique syndicale alors que l'influence des organisations syndicales en Amérique du Nord est peut-être moins importante qu'en France. Chez nous, les organisations syndicales restent très influentes malgré un taux de syndicalisation faible. Elles pèsent fortement sur notre économie, et a contrario on peut constater un désintérêt quasi total des gestionnaires à l'égard de ces questions de négociations et de relations collectives. Cela aboutit à ce que les étudiants qui se forment au métier de cadre n'entendent pas parler du syndicalisme durant leur formation. Ils vont donc le découvrir sur le terrain, généralement au moment des crises, en appliquant tous les stéréotypes de pensée pour traiter les problèmes. Il m'a donc semblé qu'il y a un paradoxe très fort et un manque. Dans ce cadre-là, je me suis plus particulièrement intéressé aux attitudes et aux comportements des salariés syndiqués dans l'entreprise beaucoup plus qu'à ce qui se passe au niveau des branches et des confédérations. Je me suis plus particulièrement
Déclin et refondation de la négociation collective en Grande-Bretagne
L'Homme et la société, 2011
Distribution électronique Cairn.info pour Association pour la Recherche de Synthèse en Sciences Humaines (ARSSH). © Association pour la Recherche de Synthèse en Sciences Humaines (ARSSH). Tous droits réservés pour tous pays. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit.
Négociations
Distribution électronique Cairn.info pour De Boeck Supérieur. © De Boeck Supérieur. Tous droits réservés pour tous pays. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit.
Les Cahiers de droit, 2019
Les ententes sur les répercussions et les avantages conclues entre des entreprises ou des organismes publics et des Premières Nations ou des Inuits ont pour objet d’établir une relation de confiance mutuelle de manière à permettre la réalisation de projets extractifs ou d’exploitation de ressources naturelles qui, autrement, susciteraient une opposition sociale. Ces ententes, dites de nature socioéconomique, sont qualifiées de contrats privés par tous les acteurs visés. À partir d’une analyse des parties, de l’objet et des obligations ainsi que des portées intercommunautaire et intergénérationnelle des ententes en question, l’auteure cherche à démontrer que leur dimension collective est largement sous-estimée par le discours du contrat privé. Elle conclut que cette dimension collective devrait amener un encadrement particulier de ces ententes, tant par les autorités autochtones que par les autorités étatiques.
Revue de l'IRES, 2022
Comment se reconfigurent les pratiques et les usages des dispositifs de la négociation col- lective dans un contexte productif et institutionnel en mutations ? De nombreux travaux ont déjà montré les effets liés à la présence de syndicats et à la taille des établissements sur les dynamiques contrastées de la négociation collective. Dans leur prolongement, cet article porte sur l’analyse des liens entre contextes socio-productifs et dynamiques des rela- tions professionnelles. Cette approche permet alors de mieux saisir la manière dont se ren- force l’hégémonie patronale sur les pratiques de la négociation collective, sans négliger pour autant la diversité des usages patronaux du dialogue social et des rapports de force que les représentants du personnel sont en capacité de construire dans la production des compromis salariaux. How are the practices and uses of collective bargaining mechanisms reconfigured in a changing pro- duction and institutional context? Many studies have already shown the effects of the presence of unions and the size of establishments on the contrasting dynamics of collective bargaining. This article is an extension of this work and focuses on the analysis of the links between socio-productive contexts and the dynamics of industrial relations. This approach makes it possible to better understand the way in which employer hegemony over collective bargaining practices is reinforced, without neglecting the diversity of employer uses of social dialogue and the power relations that employee representatives are able to construct in the production of wage compromises.
Diviser pour mieux régner : faut-il décentraliser les pouvoirs?
Federalism-e journal, 2017
Diviser pour mieux régner : faut-il décentraliser les pouvoirs? Alek Robaczewski, Collège militaire royal du Canada C'est en 1867 que John A. Macdonald, désirant former un gouvernement canadien indépendant, conclut qu'une union fédérale serait la seule option viable. (Pelletier R. et Tremblay M., 2009, p.18) C'est ainsi que fut écrite la Loi constitutionnelle de 1867, qui octroyait aux provinces canadiennes un gouvernement provincial avec ses propres sphères d'influence, sous la supervision d'un gouvernement fédéral, lui-même titulaire d'une panoplie de pouvoirs. Ce dernier fut constitué à la britannique : à sa tête, la Reine ou le Roi (et son représentant, le Gouverneur Général), soutenu par le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif, le premier étant subordonné au second. La législation devait être établie par la chambre des Communes, constituée de députés élus, ainsi que par la chambre des Lords, aujourd'hui des sénateurs nommés au Sénat, ayant pour objectif de réviser et peaufiner le travail de la chambre des Communes. Le pouvoir exécutif, quant à lui, devait être tenu par le Premier Ministre et son cabinet. Finalement, il est à noter que la triade de la gouvernance fut complétée par le pouvoir judiciaire, tenu par la cour suprême du Canada et ayant pour tâche la médiation et l'interprétation des lois. (Gouvernement du Canada, « Loi constitutionnelle de 1867 »)