Des Beautes plus hardies...': le theatre allemand dans la France de l'Ancien Regime (1750-1789) (original) (raw)
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Beaute et noblesse dans le theatre francais du XVIIe siècle: belle du corps, belle de l'âme?
1 Beauté et noblesse dans le théâtre français du XVII e siècle: belle du corps, belle de l'âme ? Le corps n'a été durant toute l'Histoire un objet de soin, de culte et de rituel qu'au service d'autres fins. Beaucoup d'études 1 ont montré ainsi combien la recherche de la beauté, les préoccupations d'hygiène et le soin de soi ont correspondu à des pratiques de cultes du corps. Ces pratiques aussi anciennes que l'homme lui-même, se sont développées avec le temps et ont connu une évolution considérable tout au long de l'Histoire humaine. Au XVII e siècle, le souci esthétique atteint son apogée et devient pour beaucoup d'hommes et de femmes nobles un moyen de briller dans la société, de transformer leurs modes d'existence et leurs manières de paraître; il modifie leurs façons de se soigner, d'agir et d'intervenir sur eux-mêmes. Cette nouvelle religion du corps engage le sujet dans une logique de l'apparence où la surface lisse de la peau et la magnificence de l'habit font loi. Si au XVI e siècle, la beauté ne concerne que le haut du corps, les nouvelles règles de la bienséance du XVII e veulent que les parties visibles du corps n'offensent pas la vue et flattent l'odorat. Le linge blanc nettoie, la propreté extérieure du corps garantit probité morale et rang dans la société d'où l'importance accordée à la blancheur des linges 2
Le Jeune Théâtre à l'heure allemande
Ce document est le texte d'une communication donnée le 25 mai 2006 au Palais des Académies (Bruxelles) dans le cadre de la journée d'étude "Générations de médiateurs - Pour une histoire transnationale des transferts culturels en Europe. Belgique-France-Allemagne". La communication porte sur le rôle du nouveau théâtre belge des années 1960-1980 (dit "Jeune théâtre") dans le transfert culturel depuis l'Allemagne vers l'espace francophone (dont la France). La journée d'étude en question s'inscrit dans un vaste projet de recherche de l'UCL toujours en cours: <<"Ces chers voisins" : La Belgique, la France, l'Allemagne et le Grand Duché de Luxembourg aux XIXe et XXe siècles>> Lien : https://www.uclouvain.be/273317.html
Le théâtre des nationalités non germaniques à Vienne autour de 1900
Études Germaniques, 2007
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De la Scène au salon. Le modèle français dans la comédie allemande des Lumières
2012
La comédie allemande des Lumières s’est développée à partir de 1740 sous l’égide du professeur Johann Christoph Gottsched, qui préconisait l’imitation des Anciens et des Français. Cette forme dramatique éphémère, souvent qualifiée par la suite de « théâtre à la française », se prête donc particulièrement à l’étude des transferts culturels. Cet ouvrage s’attache tout d’abord à replacer la production allemande dans son contexte théorique et pratique, où la comédie française joue un rôle prépondérant. Sont ensuite étudiées plus précisément les différentes facettes de la réception, de la notion d’originalité aux thèmes satiriques en passant par l’analyse comparée de la dramaturgie. Enfin, puisqu’à l’époque la France est aussi un modèle de civilité, et que la comédie doit être une « école des bonnes mœurs », cet aspect fait l’objet d’une dernière partie, abordant ainsi la question de l’identité nationale. En mettant au jour ce que la comédie allemande des Lumières doit au modèle français, mais aussi ses spécificités, on découvre une image nuancée de ce phénomène de réception, qui révèle le rapport complexe de l’Allemagne à la France.
Récupération théorique et exploitation pratique : le théâtre de Voltaire en Allemagne (1730-1770)
2007
Lorsque l'on parle de Voltaire en Allemagne, on songe immédiatement à l'histoire houleuse de ses rapports avec Frédéric II, à leur correspondance et au séjour du Français à Berlin (1750-1753). Mais cet épisode tend à masquer la réalité bien plus vaste de la réception de Voltaire outre-Rhin, notamment celle de son théâtre. L'Allemagne réserve en effet très tôt au dramaturge un accueil à la hauteur de la gloire dont il jouit en France. Cet accueil est d'ailleurs double, puisqu'il se déroule à la fois sur le plan de la théorie esthétique et sur celui de l'exploitation pratique. Nous monterons ainsi dans un premier temps comment les théoriciens allemands ont repris les oeuvres et les réflexions de Voltaire pour servir leurs projets de réforme du théâtre allemand, puis nous tenterons d'évaluer la fortune de son théâtre dans les librairies et sur les scènes allemandes. Récupération théorique : Voltaire au service de la réforme du théâtre allemand Johann Christoph Gottsched, le grand réformateur de la littérature allemande des Lumières, s'approprie une partie des théories esthétiques françaises pour créer, dans son Art poétique critique (1730), un canon de règles censées rendre la littérature germanique, et plus particulièrement le théâtre, conforme à la raison, et guider les jeunes auteurs vers le bon goût. Il s'appuie ainsi entre autres sur Boileau, d'Aubignac, Fontenelle, Fénelon, Saint-Évremond et Voltaire. Dans le chapitre de consacré à la vraisemblance, par exemple, Gottsched reprend mot pour mot les critiques de Voltaire à l'égard de l'OEdipe de Sophocle, telles qu'il les avaient formulées en 1719 dans ses lettres à M. de Genonville (Lettres écrites par l'auteur qui