Henri Labrouste, l'Étrusque. De l'Antiquité rêvée à l'archéologie. (original) (raw)
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Un Helvète chez les Étrusques vers 300 av. J.-C.
La lecture d'un graffito sur céramique découvert en 1986 à Mantoue (Mantova en Lombardie) relance une série de réflexions autour de la mention d'un Helvète au début du llle s. av. J.-C. dejà, la plus ancienne connue à ce jour ! On sait, gràce à Jules César, que les Helvètes occupaient le Plateau suisse au ler s. av. J.-C.; mais était-ce déjà le cas au lle el au llle s.? Ne faut-il pas plutÒt (ou egalement) localiser le territoire de ce puìssant peuple celtique en Allemagne du Sud, comme le suggèrent d'autres sources antiques? Et l'histoire d'Hélico, un Helvète en ltalie d'après Pline l'Ancien, qui pourrait remonter au début du lVe s. av. J.-C., prend-elle dès lors plus de consistance? farchéologie ne peut fournir de réponse précise à ces questions, mais elle permet d'étoffer le dossier des relations unissant, durant l'époque de La Tene, le sud et le nord des Alpes. Une inscription du début du llle s. av. J.-C. à Mantoue Au coeur du centre historique de Mantoue, une fouille d'urgence, conduite par Raffaele De Marinis durant l'automne 1986, a mis en
Rémi Labrusse, Préhistoire : l’envers du temps
Gradhiva, 2020
Prehistoire : l’envers du temps, voici un titre ouvrant sur une aporie allant a l’encontre de l’experience commune, celle du retournement de la fleche du temps. L’envers du temps condense en deux mots le postulat de Remi Labrusse quant a la place de la prehistoire dans la modernite europeenne, et les theses philosophiques et historiques qui sont les siennes dans cet essai audacieux et erudit d’histoire culturelle et d’histoire de l’art : « Il y a dans l’invention de la prehistoire, au meme t...
Temps, rythme et espace L'influence d'Henri Lefebvre dans le champ de l'archéologie historique
Le propos fondamental de l'archéologie consiste à essayer de com-prendre la nature du changement dans le temps et dans l'espace. On ne s'étonnera donc guère ainsi du grand prestige dont jouit l'oeuvre d'Henri Lefebvre auprès des archéologues. Pour autant, tous ne se réfèrent pas à lui. Il y a fort à parier que la plupart ignore son existence ou sa conception de l'espace, l'importance qu'il attribuait au quotidien pour compren-dre les pratiques culturelles ou les rythmes sous-tendant ces pratiques. C'est parmi les archéologues spécialistes d'histoire que Lefebvre a exercé l'influence la plus notable. En se concentrant sur l'évolution de la société moderne telle qu'elle a évolué à partir du XV e siècle, l'archéologie histo-rique s'est efforcée de saisir la manière dont les mondes nouveaux et les nouvelles identités se forgeaient dans des espaces façonnés par les forces convergentes du colonialisme, de l'industrialisation et de l'urbanisation. Des archéologues spécialistes d'histoire issus d'horizons culturels divers s'appliquent à déchiffrer l'espace dans lequel s'est opéré le brassage entre Européens, Africains, Asiatiques et populations indigènes du Nouveau Monde, d'Australie, de Nouvelle-Zélande. Nous avons pu interpréter cet espace comme multiple grâce à une perspective comparative reposant sur
René Lévesque, archéologue de vocation (1925-2007)
Archéologiques 36, 2023
During the 1960s and 1970s, the archaeologist René Lévesque was perhaps the most recognised face of Québec archaeology. He promoted the need for heritage legislation to elected officials, led excavations at the sites of French posts at Sept-Îles, Mingan and Brador, and energetically took the stage as a speaker, educator and in the media of his time. He had a longstanding interest for the grave of Samuel de Champlain, which still remains to be found. Lévesque was also a controversial figure for his stance in favour of an archaeology led by “knowledgeable amateurs”, at a time of archaeologists’ growing professionalization and organisation to promote archaeology in Québec. Special consultation of Lévesque’s journal sheds new light on this remarkable figure and his role during a pivotal period in Québec archaeology. At the same time, access to his unfinished doctoral dissertation reveals his interest for the prehistory of the Blanc-Sablon region, but also the struggle of this self-taught pioneer to keep up with the rapid acceleration of scholarly research. Dans les années 1960 et 1970, l’archéologue René Lévesque occupait une place très visible dans l’archéologie québécoise. Il faisait la promotion d’une loi sur le patrimoine archéologique auprès des élus, il dirigeait les fouilles sur les sites d’établissements français à Sept-Îles, à Mingan et à Brador, et il s’activait comme conférencier, enseignant et dans les médias de l’époque. Il avait un intérêt durable pour la sépulture de Samuel de Champlain, qu’on n’a d’ailleurs jamais identifiée. Lévesque était aussi une figure controversée pour sa prise de position en faveur d’une archéologie menée par des « amateurs avertis », à une époque où un nombre croissant d’archéologues se professionnalisaient et s’organisaient pour faire avancer l’archéologie au Québec. L’accès privilégié au journal de Lévesque jette un éclairage inédit sur ce personnage marquant et son rôle dans une période charnière de l’archéologie québécoise. En même temps, l’accès au jet de sa thèse doctorale, jamais terminée, révèle son intérêt pour la préhistoire de la région de Blanc-Sablon, mais montre aussi la difficulté de ce pionnier autodidacte de suivre le décollage rapide des recherches scientifiques.
Ma thèse de doctorat, soutenue le 20 septembre 2018, porte sur la céramique d’Érétrie à l’époque hellénistique, soit entre la fin du IVe et la fin du Ier siècle av. J.-C. Cette thèse, menée à l’Université de Lausanne sous la direction de Prof. Karl Reber et de Prof. Susan I. Rotroff (Washington University – St. Louis), consiste essentiellement à l’établissement d’une nouvelle typologie des céramiques tant importées que de production locale. L’objectif principal de ce projet a consisté à réévaluer l’impact des trois sièges que subit Érétrie en 267, en 198 et en 87-86, en reprenant l’étude détaillée des ensembles de mobilier qui ont été associés par les archéologues à ces évènements. Cette recherche a également conduit à analyser l’évolution de l’occupation de l’espace urbain, d’un essor au début de l’époque hellénistique à l’abandon progressif des quartiers d’habitation et au repli sur l’acropole au Ier siècle av. J.-C.