Olivier Ferret, La Fureur de nuire : échanges pamphlétaires entre philosophes et antiphilosophes (1750-1770) (original) (raw)
Related papers
2010
Ce mémoire se consacre à l' étude du Voyage de Mercure (1653) d'Antoine Furetière. Dans une approche rhétorique qui s'inspire également de la topique narrative, l'analyse interroge l'intention critique qui traverse l'ensemble de la satire de ce polémiste français et qui se porte ainsi garante de l'unité de l'oeuvre. L'analyse montre que les dimensions du Voyage de Mercure se réunissent toutes sous ce même invariant satirique, que ce soit la dimension générique par l'appartenance au genre de la satire, la figure éthique de Furetière qui parodie les prémisses de l'épître dédicatoire, la topique dans la satire des types sociaux et la présence du style burlesque dans le « Livre premier» où la classe nobiliaire française et les gens de la finance sont satirisés, et ce tout en étant dissimulés sous le mundus inversus et le travestissement du texte ovidien.
On peut affirmer sans crainte de se tromper, comme le fait Suzanne Guellouz, que la Renaissance est la « période où […] le dialogue en tant que genre a universellement triomphé1 », et ce, sans doute parce qu'il constitue, tel que l'a suggéré Ruxandra Irina Vulcan, « le genre humaniste par excellence2 ». En effet, le dialogue -comme forme d'expression écrite, comme procédé rhétorique, comme processus épistémique, voire comme conception anthropologique -paraît inextricablement lié -en compagnie du « dialogue avec les amis absents » qu'est la lettre familière -à cette « sorte d'idéologie de la Renaissance3 » qu'est l'Humanisme.
Le « Discours à l’Académie française » (1693) de Fénelon : entre poétique et polémique
Versants. Revista suiza de literaturas románicas
Prononcé en 1693, le Discours à l’Académie française de Fénelon est bien davantage qu’un écrit de pure circonstance. Au-delà de l’éloge de Pellisson, à qui Fénelon succède au rang d’académicien, se dessine une réfl exion plus large sur les belles-lettres (composition, style, eff ets) et leur évolution historique. Mais, surtout, Fénelon déplace le centre de gravité du discours encomiastique à des fins de polémique religieuse. Car il entend écarter les soupçons, véhiculés par le clan réformé, qui pesaient sur l’authenticité de la conversion au catholicisme de Pellisson. Le propos participe d’une « écriture de l’action » (Christian Jouhaud) destinée à faire taire les voix dissidentes et à conforter ainsi la politique absolutiste.
Dans la Lettre 6 de la correspondance d’Augustin, Nebridius pose à son ami deux questions sur l’imagination : la mémoire peut-elle exister sans la phantasia ? La phantasia ne tient-elle pas ses images d’elle-même plutôt que des sens ? Ces questions trouvent leur origine dans des textes de Plotin et de Porphyre, qui se référaient eux-mêmes au début du De memoria d’Aristote et à la célèbre thèse aristotélicienne selon laquelle l’âme ne pense pas sans image. Nebridius adopte l’idée qu’une image sert nécessairement de « véhicule » ou de « miroir » à la pensée, que cette image soit celle d’un corps ou celle d’un mot. Augustin refuse quant à lui le principe d’une telle dépendance, chez l’homme, de l’intellect par rapport à l’imagination. Son originalité, au sein du néoplatonisme, tient à la radicalité avec laquelle il dénie tout rôle positif aux images dans la constitution de la connaissance. * Abstract : In Letter 6 of Augustine’s correspondence, Nebridius asks his friend two questions on imagination : Is memory able to exist without phantasia ? Does phantasia not get its images from itself rather than from the senses ? These questions arise from some texts by Plotinus and Porphyry, who referred to the beginning of Aristotle’s De memoria and to the famous Aristotelian claim that mind does not think without an image. Nebridius argues that thought has to use an image, either of a body or of a word, as a « vehicle » or as a « mirror ». Augustine, for his part, goes against the very principle of such a dependence of intellect on imagination in the case of man. The way he radically denies images any constructive role in the process of knowledge makes him original within Neoplatonism.
L'ouvrage gallo-romain du Pont des Fées - Les Voivres
BOULANGER , (K.), MOULIS (C.), La pierre dans l'Antiquité et au Moyen Âge en Lorraine, PUN, 2018
Étude des vestiges du Pont des Fées (Les Voivres, département des Vosges) qui a toutes les caractéristiques d'un ouvrage gallo-romain.