Stratégies verbales et gestuelles dans l’explication lexical d’un verbe d’action (original) (raw)
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Sémiotique de l'action: textualisation et notation
2014
FR: Notre texte porte sur des questions méthodologiques que nous considérons comme non encore résolues en sémiotique, et notamment sur les instruments qui pourraient se révéler comme plus ou moins pertinents en vue d’une analyse des pratiques. Nous allons dans un premier temps reparcourir le débat concernant la relation entre une épistémologie du texte et une épistémologie de la pratique, ainsi que la question de l’énonciation (énonciation énoncée, énonciation en acte, praxis énonciative) qui traverse différents niveaux de pertinence de l’analyse. Nous proposerons dans un deuxième temps le concept de textualisation comme lieu de médiation entre texte et pratique : les textualisations (photographies, vidéos, prises de notes) permettraient de contrôler le déploiement de la pratique qui est, de son côté, éphémère et insaisissable. Dans un troisième temps nous réfléchirons sur la question de savoir comment les différentes textualisations peuvent se transposer mutuellement à travers un « croisement diagrammatisant » produisant une autre sorte de médiation entre pratique et analyse : la notation. Cette dernière ne possède pas le même statut des textualisations produites in vivo : elle fonctionne plutôt comme une reconstruction ex-post de la totalité de la pratique mettant en scène les évènements saillants ainsi que la grammaticalisation des gestes et des échanges. Plus généralement, l’objectif de ce texte est de nous interroger sur les objets légitimes de la sémiotique : quels sont les objets qu’elle peut se donner, sans trahir un principe d’immanence qui a caractérisé la sémiotique textuelle et sans rester enfermée dans une condition qui la rend inapte à analyser les pratiques et à répondre aux questionnements de l’actualité sociale et de l’orientation de la recherche en sciences humaines ? ABSTRACT: Our essay focuses on some methodological issues concerning the semiotic that were not solved yet, mainly the questions related to the more or less pertinent instruments according to analysis of the semiotic practices. We will initially retrace the debate about the epistemological relationship between text and action, outlining the forms of enunciative praxis through different levels of pertinence analysis (e.g. utterance, enunciation). Secondly, we propose the concept of ‘textualization’ as mediation between text and action: Conditions of textualization (photographs, videos, notes) that organizes and represents practices which are in themselves ephemeral and elusive. Finally, it seeks investigation of knowing how thedifferent textualization processes can be crossed mutually by means a “diagrammatized crossing” which produces other kind of mediatisation between practice and analysis that we call ‘notation’. This analytical form of mediation between text and practice does not have the same status of in vivo textualization, but it works like an ex-post reconstruction which highlights the main gestures and exchanges while performing their grammaticalization. A more general aim of this essay is an enquiry into the legitimate objects of textual semiotics by means this question: what are the objects that can analyze without betraying its principle of immanence, but also without being confined to it and, as a consequence, being unable to analyze practices and be able to respond to topical questions on social issues and on the research in the human sciences?
Modes de textualisation de l'agir
2004
L'A. tente de mettre en evidence dans cette etude les caracteristiques des possibles mises en forme discursives d'un meme agir referent. Le corpus est constitue de trois textes, un extrait de texte procedural emanant d'une entreprise pharmaceutique, et deux extraits d'entretiens menes aupres de deux operatrices de l'entreprise par rapport a ces procedures. Ces procedures sont en fait des agir representes des futures actions de ces operatrices. Du point de vue methodologique, il s'agit d'analyser la facon dont l'agir referent est verbalise en observant d'une part son insertion, d'autre part son mode de composition.
Du communicatif à l’actionnel: le concret du cours de langue
In Enseigner les langues vivantes avec le CECRL, (coordonné par Sylvie Abdelgaber et Marie-Alice Médioni). Cahiers pédagogiques, n° 18. Coll. Hors séries numériques. [en ligne] 2010. Lien: http://gfen.langues.free.fr/articles/hsn\_langues\_demo.pdf
Un nouveau lexique des motifs de l’action
Philo & Cie, 2015
Sur son chemin vers les États-Unis, où il devait donner une conférence sur la psychanalyse, Freud aurait affirmé à Carl Jung : « Ils ne savent pas que nous leur apportons la peste. » La citation, peut-être apocryphe (Lacan disait la tenir de Jung), est souvent reprise, en partie sans doute pour exprimer un étonnement devant la diffusion prodigieusement rapide et profonde de la psychanalyse dans différentes sociétés contemporaines, ce qui l'apparente à une épidémie. La psychanalyse a souvent provoqué la fascination, non seulement chez des spécialistes de la psyché humaine, mais aussi auprès d'un large public « cultivé ». Les témoins les plus variés (Theodor Adorno, Betty Friedan, Serge Moscovici, etc.) s'accordent sur le fait qu'elle est entrée dans les discussions entre parents et enfants, entre époux, employeurs et employés, etc. Des observateurs tout aussi disparates (Jean Laplanche, George Steiner, Lionel Trilling, etc.) notent que de cette manière la psychanalyse a laissé sa marque sur la culture contemporaine.
La pluralité des explications d’action
L’Explication de l’action: analyses contemporaines , 2014
Translated by Remi Clot-Goudard and published in (ed. R. Clot-Goudard), L’Explication de l’action: analyses contemporaines (Paris: Vrin, 2014).
Activités grammaticales actionnelles Le choix méthodologiques de Difusión
On reproche souvent à l'approche actionnelle de mettre de côté la grammaire. Ce point de vue généralisé ne reflète pourtant pas la démarche des livres d'apprentissage du français qui s'appuient sur cette méthodologie. La réflexion et les pratiques sur la langue sont bel et bien présentes mais la perspective dans laquelle elles sont abordées diffèrent des habitudes que nous avons.
La grammaire logique des phrases d'action
Philosophie, 2002
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Activité rédactionnelle en L2 – une démarche méthodologique
Moderna Sprak, 2009
Activité rédactionnelle en L2une démarche méthodologique Cet article se base sous forme modifiée sur le discours de soutenance pour le titre de docteur en Lettres Modernes. 1 L'article présente quelques idées de base sous-jacentes à la thèse ainsi que le dispositif de recherche et les hypothèses. À la fin sera présentée également une application pédagogique de nos résultats. L'écriture semble souvent être un processus cognitif qui constitue une charge cognitive importante aussi bien en langue maternelle qu'en langue étrangère. Pourquoi est-il parfois même possible de parler d'une insoutenable pesanteur de l'activité rédactionnelle ? La parole est indéniablement une caractéristique intrinsèque de l'espèce humaine, tandis que l'écriture est une pratique cognitive apprise plus tard au moment de la scolarisation. Les quatre savoir-faire de base des compétences langagières (comprendre, parler, lire, écrire) s'apprennent dans cet ordre en langue maternelle (L1), tandis qu'en langue étrangère (L2), cet ordre peut être différent. L'apprentissage de l'écriture (en L1) à l'école laisse des traces dans la mémoire. Et ainsi l'activité rédactionnelle devient progressivement de plus en plus facile. L'automatisation des processus cognitifs de bas niveau (i.e. l'orthographe) augmente la capacité de la mémoire de travail pour laisser fonctionner les processus cognitifs de haut niveau, comme la planification, la génération des idées et la révision. En L2, le scripteur rencontrera ces mêmes distinctions de niveau lors de l'acquisition des processus cognitifs, mais s'il s'agit d'un scripteur adulte, celui-ci pourra recourir à ses connaissances dans sa langue maternelle pour contourner des problèmes cognitifs rédactionnels. Processus d'écriture et de parole On dit souvent que l'écrit et l'oral ne manifestent pas les mêmes caractéristiques : l'écrit serait plus stable, autrement dit, moins flexible et moins perméable aux changements linguistiques. L'oral, de son côté, changerait davantage. Dans ce cas-là, lorsqu'il s'agit de l'écrit, on réfère à la production finale mise au propre et terminée. Pourtant, si l'on décrit les deux codes du point de vue du processus, on peut remarquer que les différences diminuent considérablement : les processus d'écriture comprennent aussi bien des phrases incomplètes, des répétitions et des