La théorie des probabilités et l'Institut Henri Poincaré (1918-1939) : construction d'un champ probabiliste parisien et pratique d'un transfert culturel (original) (raw)
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Henri Poincaré croyait-il au calcul des probabilités ?
1996
From 1886 to 1896 Henri Poincaré is lecturing on Probability at the Sorbonne. He publishes a Calcul des probabilités, edited in two versions, in 1896 and 1912. The first has elementary flavour; the second is complemented by considérations opening new perspectives. Poincaré regrets not having been able to produce a rigorous mathematical theory, evoking some kind of contradictio in terminis, Yet Poincaré's writing bring in ideas that will be largely studied later. The second édition of his monograph makes use of modem concept like group and hypercomplex System. Poincaré also considers a problem partaking from physics and mathematics, ergodicity. In «Le hasard» (1908) Poincaré develops ideas that may be interpreted as thèmes of recently introduced Catastrophe Theory. C'est en 1886 que Poincaré devient titulaire de la chaire de Physique mathématique et de Calcul des probabilités de la Sorbonne. Elle avait été fondée en 1840. Les prédécesseurs de Poincaré ont été Briot et Lippman...
In the 1654-1713 period, modern probability emerged simultaneously from the calculations on games of chances and their applications to business and law; as well as from the calculations and tables concerning large collections of data as in mortality tables; and from the philosophical and theological concept of qualitative probability, as inherited from Aristotle and Aquinas and revised by the Jesuit casuists. The standard solution of the division problem discovered in 1654 by Pascal and Fermat allowed the idea of quantifying uncertainty, and after fifty years of difficulties in conceptualisation, shifted from a theological doctrine of probability to a mathematical theory of probabilities. At first an instrument to support a rational decision under uncertainty, it progressively became a tool of epistemic measurement of belief, an objective measure of uncertainty and a new logic against the progress of scepticism. This enlightens modern discussions on the nature of probability.
1988
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2015
Cet article est consacré à l’étude détaillée du vaste projet éditorial de Borel dans les années 1920 et 1930 autour des probabilités et de leurs applications. Après avoir rappelé quelques éléments sur la biographie de Borel et décrit la mise en place du projet, nous examinons les acteurs qui y ont participé pour mieux cerner le réseau que Borel a mis en place pour arriver à ses fins. Enfin, dans une troisième partie les fascicules du Traité sont aussi examinés individuellement afin de dessiner le contour du domaine probabiliste tel que Borel le concevait, dont nous montrons qu’il est en fait déjà obsolète au moment où la publication s’achève.
Henri Poincaré entre la science et la technique
Résumé — « Son érudition scientifique était si vaste et profonde et son pouvoir de compréhension si grand qu'il choisissait les sujets de recherche à sa volonté et il imprimait partout, avec la même puissance, les signes de son génie ». C’est ainsi que Henri Poincaré a été caractérisé par l'un de ses principaux collaborateurs, le savant roumain Spiru Haret. En effet, Poincaré a donné des résultats impressionnants dans l'analyse, la mécanique céleste, la physique mathématique et la philosophie scientifique. Il est considéré comme un des derniers grands savants universels, mais peu de gens savent qu’à la base de tous ces résultats, se trouvait une formation technique. C’est la période d'études à l'École des Mines quand, de sa biographie s'avère une question obsédante pour sa future carrière : ingénieur ou mathématicien ? En parallèle des ses études à l'École, au cours de la première année, il prépare aussi une licence ès sciences à Sorbonne, qu'il obtient en août 1876. Sa formation d'ingénier est relevée par ses connaissances solides présentées dans ses journaux et mémoires des voyages d'étude qui ont resté comme des témoignes d’une formation d’ingénier intéressé des toutes aspects techniques étudiés à l’École. En juillet 1877, à la fin de la seconde année des études à l'École des Mines, Poincaré a effectué le voyage d’étude obligatoire de trois mois. Le long itinéraire (Paris, Vienne, Prague, Cracovie, Trieste, Gènes) a inclus aussi la région industrielle de la ville Reşiţa de Banat, conclut avec le « Mémoire sur la fabrication de l'acier dans le Banat ». Ce mémoire nous relève l’importance de l’industrie métallurgique à travers de la deuxième révolution industrielle pour l’Europe fin du 19e siècle. Bien que Reşiţa se trouvât à l’époque dans l'Empire austro-hongrois, le voyage d’Henri Poincaré dans ce centre de l’acier a été son premier contact avec les Roumains. De retour en France, il travaille avec de nombreuses personnalités de premier rang de la Roumanie, devenant lui-même membre honoraire de l'Académie Roumaine.
La réception de la théorie des probabilités de Laplace chez les algébristes anglais 1812-1854)
2012
Le reseau des algebristes anglais est surtout connu comme initiateur d'une conception purement symbolique de l'algebre, censee avoir nourri son developpement comme etude des structures abstraites. Si la Mecanique Celeste de Pierre-Simon de Laplace (1746-1827) est souvent creditee comme un des facteurs determinants de ce renouvellement des recherches sur l'analyse algebrique en Angleterre, la Theorie Analytique des Probabilites (1812) est beaucoup moins souvent evoquee. Ses methodes comme ses contenus ont pourtant alimente le developpement d'une conception unifiee de la connaissance mathematique, celle des savants comme des praticiens, tant d'un point de vue epistemologique que politique. Cette theorie a ete exploree en deux temps : d'abord du point de vue des methodes, par la premiere generation de ces algebristes, puis du point de vue des contenus, essentiellement par Augustus de Morgan (1806-1871). George Boole (1815-1864), en relisant la Theorie Analytique...
De la traduction probabiliste aux mémoires de traduction (ou l’inverse)
2003
En dépit des travaux réalisés cette dernière décennie dans le cadre général de la traduction probabiliste, nous sommes toujours bien loin du jour où un engin de traduction automatique (probabiliste ou pas) sera capable de répondre pleinement aux besoins d'un traducteur professionnel. Dans une étude récente (Langlais, 2002), nous avons montré comment un engin de traduction probabiliste pouvait bénéficier de ressources terminologiques extérieures. Dans cette étude, nous montrons que les techniques de traduction probabiliste peuvent être utilisées pour extraire des informations sous-phrastiques d'une mémoire de traduction. Ces informations peuvent à leur tour s'avérer utiles à un engin de traduction probabiliste. Nous rapportons des résultats sur un corpus de test de taille importante en utilisant la mémoire de traduction d'un concordancier bilingue commercial. Despite the exciting work accomplished over the past decade in the field of Statistical Machine Translation (SMT), we are still far from the point of being able to say that machine translation fully meets the needs of real-life users. In a previous study (Langlais, 2002), we have shown how a SMT engine could benefit from terminological resources, especially when translating texts very different from those used to train the system. In the present paper, we discuss the opening of SMT to examples automatically extracted from a Translation Memory (TM). We report results on a fair-sized translation task using the database of a commercial bilingual concordancer.