« À nous deux Paris ! » : stratégies épistolaires d'un bas-bleu de province (original) (raw)
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Gouvernance d’une marque de ville : les stratégies ambiguës
2015
Cette étude explore la gouvernance de la marque de ville SO Toulouse. Une étude de cas permet d’étudier les modalités de participation de parties prenantes à cette gouvernance. L’analyse structurale permet de mettre au jour une fonction de double inversion stratégique et symbolique de la marque territoriale, ainsi que les ambiguïtés inhérentes à cette stratégie. This study explores the governance of the city brand SO Toulouse. A case study allows to study the modalities of participation of stakeholders in this governance. The structural analysis allows to bring to light a function of double strategic and symbolic inversion of the city brand, as well as the ambiguities inherent to this strategy.
Le maire et ses partenaires : du schéma centre-périphérie à la gouvernance multi-niveaux
Pouvoirs, 2014
Distribution électronique Cairn.info pour Le Seuil. © Le Seuil. Tous droits réservés pour tous pays. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit.
Liaisons dangereuses : une histoire des rapports Paris/province
Mouvements, 2001
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Depuis les années 1980 et la globalisation de l’économie, les métropoles se sont affirmées comme les nœuds de l’archipel économique mondial (Veltz 2005, Sassen 2001). Les conséquences spatiales de ces évolutions bouleversent les ordonnances et les hiérarchies existantes au sein des agglomérations urbaines. A Paris, la centralité économique se recompose et s’étend hors des limites de la ville-centre (Halbert 2004). Ces recompositions touchent ainsi des villes de la première couronne de la banlieue parisienne, dont un certain nombre ont fait ou font toujours partie de la « ceinture rouge ». La gestion communiste de ces villes, souvent durable (plus de 80 ans à Saint-Denis ou Ivry-sur-Seine) s’est fondée sur un mode de production (l’industrie lourde) et un type social (l’ouvrier qualifié) spécifiques, permettant une boucle vertueuse (Fourcaut 1986). La désindustrialisation massive qui s’installe dans les années 1970 avec la crise économique est à l’origine d’un marasme urbain local – chômage de masse, perte de population, de revenus locaux… C’est dans ce contexte qu’émerge le nouveau modèle productif issu de la globalisation, qui concentre dans les « villes globales » (Sassen 2001) les activités du tertiaire supérieur. Ces villes emploient des salariés qualifiés et aisés tandis que le prolétariat urbain s’incarne dans les services à la personne peu qualifiés. Ce mouvement est difficile à intégrer dans la cosmogonie communiste. Comment, dans ce cadre, accepter le développement économique en y intégrant les populations paupérisées et les idéaux des communes communistes ? Cela suppose un changement de paradigme politique et urbain. Les communes de la première couronne de la banlieue parisienne, incluses dans le mouvement de « débordement du centre » économique (Halbert 2004), sont directement confrontées aux choix de le favoriser et d’en donner ou non une interprétation sociale. Certaines communes (surtout au Sud-ouest de Paris) choisissent les activités de tertiaire supérieur et attirent une population de cadres aisés. Les villes communistes actuelles ont pour certaines d’entre elles un type d’intégration « en ciseau » et font le choix d’accueillir la globalisation en réfrénant les transformations sociales (Saint-Ouen, Saint-Denis, Fontenay-sous-Bois, Ivry-sur-Seine), et pour d’autres sont en transition et plus en retrait face à l’attitude à adopter (Gentilly, Malakoff, Bagnolet). L’objectif de cette communication est d’identifier plus précisément les spécificités des orientations communistes par rapport à d’autres municipalités et leurs incidences sur le développement urbain. Trois communes seront comparées : Ivry-sur-Seine, bastion de la banlieue rouge, entre accueil du tertiaire et refus de la gentrification ; Issy-les-Moulineaux, ancienne ville ouvrière de gauche aujourd’hui ville de cadres et pôle tertiaire ; Pantin, conquise en 2001 aux communistes par le PS, commune en transition qui mène une politique oscillant entre gentrification émergente, accueil du tertiaire et maintien du patrimoine industriel. Il semble que les évolutions de ces communes soient le fruit d’un subtil équilibre entre leurs héritages urbains et architecturaux (grands ensembles, infrastructures…), sociaux et l’action des pouvoirs publics. La marge de manœuvre des pouvoirs locaux existe : quelle est la spécificité des politiques locales communistes face au tourbillon de la métropolisation ?
Les logiques résidentielles des élites provinciales françaises sous l'Ancien Régime
François-Joseph Ruggiu, « Les logiques résidentielles des élites dans les villes de province françaises de la fin du XVIIe siècle à la fin de l'Ancien Régime » dans John Dunne et Paul Janssens (éd.), Living in the City. Elites and their residences, 1500-1900, Turnhout, Brepols, 2008, p. 109-135 [article traduit en japonais : « Jûhasseiki Furansu toshi erîto no kyojû senryaku », par Takeshita Kazuaki, dans Nenpô toshishi kenkyû, n° 17, Tokyo, Yamakawa shuppansha, 2010, p. 101-120]. L'occupation de l'espace par les citadins de l'époque moderne n'est pratiquement jamais un objet d'étude autonome.
Un mythe politico-administratif, Girondins versus Jacobins ou Paris contre les provinces
Parmi les querelles franco-françaises qui structurent notre pays, l'une des plus récurrentes tourne autour du rapport que la « province » entretient avec Paris ou, si on le dit autrement, à propos de l'opposition entre centralisation étatique et autonomie régionale. Car si personne – ou presque - ne se revendique plus « centralisateur » par peur de passer pour un « jacobin » archaïque, vaguement robespierriste, nul n'ose afficher des prétentions trop « décentralisatrices » pour éviter l'accusation de ruiner l'unité républicaine et passer pour un « girondin », voire un contre-révolutionnaire masqué. Comment comprendre que dans un dédoublement proprement schizophrénique nous continuions à nous partager entre la dénonciation de l'hydre étatique et le rejet de l'éclatement provincial ? Le détour par la Révolution française, moment de cristallisation de nos passions, s'impose.
D'une "politique nationale de prestige" à un "marketing urbain
2007
Bruxelles, Luxembourg et Strasbourg sont officiellement reconnues comme les trois principaux sieges d’institutions europeennes. Cependant, cette reconnaissance de leur statut de siege s’est de plus en plus frequemment transformee en une designation comme « Capitale de l’Europe » (Calay, 2003). Dans cet article, l’auteur tente de montrer comment l’apparition de cette expression coincide avec l’emergence de nouveaux imaginaires de la valorisation de l’implantation urbaine de l’Union Europeenne. L’idee, tiree de la litterature produite au sein des etudes urbaines, de domination d’un « compromis de l’attractivite » dans les economies urbaines post-fordistes merite, au regard d’etudes de cas pratiques, une certaine relativisation. En effet, si l’on peut observer une tendance a l’hegemonie de l’idee d’attractivite dans les politiques d’amenagement et de valorisation de l’implantation europeenne a Bruxelles, a Luxembourg et a Strasbourg, l’article a montre l’importance des controverses en...