Une « université participative » ? (original) (raw)
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Gouvernement et action publique, 2016
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Instaurer des universités créatives, entre les arts et les sciences : quelques propositions, 2020
Le vocabulaire « créationniste » mérite de susciter notre suspicion, en dehors même des idéologies religieuses qu’il charrie chez les chrétiens mobilisés par des croisades anti-darwinistes1. La référence à l’activité créative chez les humains demande en effet à être dégagée d’une triple gangue qui l’expose aux appropriations les plus douteuses. La première est la gangue romantique, nourrie elle-même de créationnisme religieux, qui projette sur le génie une faculté quasiment transcendante de faire advenir à l’être quelque chose issu de rien, sinon d’une puissance purement interne à l’individualité créatrice. La deuxième est la gangue « Bohème », qui assimile le créateur à l’individu d’exception, au sein de milieux déterritorialisés alimentés par la seule force de volonté des imaginations qui les habitent. La troisième est la gangue « néolibérale », qui traduit la création en termes d’« innovation », c’est-à-dire qui la juge selon sa seule capacité à générer des produits marchands pouvant faire l’objet de captation de profits, à travers la mainmise sur des droits de propriété et la commercialisation de masse.
« “L’habitat participatif”, quand les institutions militent »
Socio-Anthropologie, 2015
Au cours des années 2000 en France, on a assisté à l'émergence d'initiatives militantes visant à concevoir, produire et gérer le logement avec ses habitants. Aujourd'hui la thématique de « l'habitat participatif » semble avoir quitté le seul registre des mobilisations pour faire son apparition dans l'agenda politique. L'article se propose d'analyser les dynamiques et interactions qui ont alimenté ce processus d'institutionnalisation. Il montre que celui-ci est le produit d'une coalition entre espace militant et espace politique, associés conjoncturellement par des intérêts croisés. L'alliance avec les pouvoirs publics est à lier à la stratégie de « courte échelle » offerte par les élus verts qui ont eu besoin de se trouver des interlocuteurs parmi les militants pour conduire leurs politiques et se légitimer en tant que nouveaux acteurs publics aux prises avec le pouvoir. La pratique des acteurs publics s'apparente ici à celle de groupes d'intérêts voire de militants dans le jeu des « entrepreneurs de cause ».
Régimes de scientificité et « recherches participatives et/ou collaboratives »
Pensée plurielle, 2018
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La recherche participative à l’aune de la mobilisation citoyenne
Nouvelles pratiques sociales, 2013
L’objet de cet article est d’analyser la portée de nouvelles formes de collaboration s’instaurant entre des acteurs sociaux et des chercheurs universitaires. Nous le ferons à partir d’une collaboration établie entre l’organisation Parole d’excluEs et un dispositif de recherche développé à l’Université du Québec à Montréal (UQAM) : l’Incubateur universitaire en innovation sociale. Après avoir présenté le processus ayant conduit à ce partenariat et la nature de ce dernier, l’article répondra à trois questions portant sur 1) les spécificités de la méthode de recherche-intervention développée par l’Incubateur universitaire Parole d’excluEs; 2) les formes et les limites de l’implication citoyenne dans le processus de recherche mené par l’Incubateur, et enfin; 3) l’impact de ce type de coproduction des connaissances sur les enjeux auxquels la société québécoise est confrontée pour lutter efficacement contre la pauvreté et l’exclusion.
Gateways: International Journal of Community Research and Engagement, 2020
Cet article présente un cadre d’analyse innovant ancré dans le concept d’injustices épistémiques pour évaluer les recherches participatives. Composé d’une méthodologie de travail et d’un outil d’autoévaluation, ce cadre d’analyse a été développé au fil d’un processus participatif de production et de mobilisation des savoirs qui a pris place au cours des deux dernières années. L’équipe multidisciplinaire ayant entrepris ce processus est composée des chercheur-es et des représentant-es du Groupe de recherche et de formation sur la pauvreté au Québec travaillant à l’élaboration d’un programme scientifique de recherche sur les injustices épistémiques et les recherches participatives. Nous défendons que les recherches participatives peuvent contribuer à apporter des réponses coconstruites entre les milieux universitaires et communautaires à certaines injustices sociales – dans le cas présent, les injustices épistémiques – qui sont enchâssées dans les processus de production des connaissances. De notre point de vue, les recherches participatives constituent des laboratoires permettant d’observer et de comprendre la production des injustices épistémiques et, le cas échéant, d’offrir des leviers pour les réduire grâce à la construction de ponts entre les différentes personnes et les savoirs qu’elles détiennent. L’article est centré sur la présentation de deux dimensions de notre travail: (1) La méthodologie que nous avons mise sur pied pour bâtir des espaces de coapprentissage à la croisée de l’université et des organismes communautaires et (2) Un guide d’autoévaluation disponible en accès libre que nous avons bâti durant notre démarche afin d’aider les universitaires et leurs partenaires à s’engager dans une évaluation réflexive des processus participatifs de recherche du point de vue des injustices épistémiques. L’article met également de l’avant des défis inhérents à l’élaboration de ce programme de recherche ainsi que des réponses que nous avons pu leur apporter, et se termine par des réflexions sur les enjeux clés ayant émergé en cours de route.
L'idée d'Université à l'heure des démocraties modernes : quel projet ?
Danish Yearbook of Philosophy, 2019
With this proposal, we wish to revisit the Idea of the University in the perspective of the democratic project of the American philosopher and pragmatist John Dewey. Our hypothesis consists in the thesis that the deweyen project confronts the problem of the social distribution of knowledge, in the aim of giving us the means to transform the latter. In this way, if we consider that the university is part of this distribution through its student learning function, then our purpose is to demonstrate that this learning is currently guided by an individual intelligence paradigm harms that the development of collective intelligence. For John Dewey, the latter is one of the central means of his democratic project which would reconcile the Idea of a University with real University institutions. Therefore, according to him, if universities want to contribute to the democratic project, we must adopt a new pedagogical orientation promoting individual and collective intelligence. Keywords university − social distribution of knowledge − collective intelligence− John Dewey− democracy