Mémoire et théorie de l’histoire chez Dilthey (original) (raw)

Compréhension et histoire chez Dilthey

The paper investigates Dilthey’s hermeneutic conception of understanding with regard to the question of the human sciences (Geisteswissenschaften), and analyses his path-breaking work as the first elaboration of a dualistic account in philosophy of science. Although not having reached a satisfying version of his approach, Dilthey opened with the distinction between natural sciences and human sciences an ongoing discussion on the unity or plurality of what might be called “science”. I follow in the paper how Dilthey developed in his later writings a hermeneutics designed to give epistemological foundations for human sciences. Afterwards, I explore the work of Dilthey by relating it to the philosophical hermeneutics of Hans-Georg Gadamer which can be analyzed partly as continuation, partly as critique of Dilthey’s philosophical project. I shall argue for the claim that Gadamer gives a deeper image of human sciences, while renouncing to grasp them in terms of their scientific character.

L’« histoire » chez Diderot

Recherches sur Diderot et sur l'Encyclopédie, 2006

Celui qui prendrait ce que j'écris pour la vérité serait peut-être moins dans l'erreur que celui qui le prendrait pour une fable

Des faits à l’interprétation : l’histoire au prétoire

La Revue pour l’histoire du CNRS, 2007

Mais cette distinction technique n'est rien au prix des deux réserves qu'Henry Rousso envisage ensuite. Tout d'abord il n'est, à ses yeux, de science apte au discours de l'expertise que du « répétable » ce qui exclurait l'histoire. Et puis le travail de l'historien réside dans l'élaboration de la question posée : « Le fait que tel ou tel individu

«Wir verstehen nur Zusammenhang». A propos de la théorie des conceptions du monde de Dilthey

In this paper, we start from the definition of understanding as Zusammenhang. We show that it is accomplished, based on the psychic structure, in the movement towards totalizing understanding through various levels, from our first reports to the world until the worldviews that reflects the philosophy of philosophy. The analysis of the structure of these conceptions which stabilize our relation to the world is not without difficulties, and the theory of worldviews is presented as an often ambivalent theory of understanding and interpretation : it actually reflects the contradiction between the need for stability, part of metaphysical impetus, and radical historicization, which gives an "insoluble contradiction", the "contradiction between the claim of universal validity for each worldview and for life, and the historical consciousness.

De l’histoire vers la mémoire…

L’Annuaire théâtral: Revue québécoise d’études théâtrales, 1988

De l'histoire vers la mémoire... Le théâtre, après avoir connu la fascination du présent, du monde, découvre de plus en plus aujourd'hui que sa vocation est de Tordre de la mémoire. C'est sa manière de résister à la pression de l'audiovisuel et à tout ce qu'il entraîne comme exacerbation de l'actualité. Art du re-faire, de la re-mémoration, le théâtre attire un public, restreint sans doute, mais le plus souvent animé de la conviction qu'en se rendant dans une salle il défend des valeurs dont il est le porteur. Les spectateurs de théâtre se vivent comme «les Grecs de Rome». Cette époque du «retour» permet au théâtre de retrouver sa légitimité en se libérant de toute mauvaise conscience. Il ose désormais réaffirmer sa vocation mnémonique. De l'histoire vers la mémoire, c'est le chemin suivi. Ce passage reste une des principales mutations des années 80, car, désormais, la scène invite à faire l'expérience du temps en tant qu'anamnèse, et moins en tant que durée concrète, repérable, historique. Le temps apparaît maintenant comme un phénomène de mémoire. Il cesse d'être un temps que Ton désigne sur le plateau pour mieux expliquer des comportements et enraciner des groupes sociaux; il devient un temps que Ton évoque pour éveiller les réminiscences d'un art, le théâtre. Elles tiennent cette fois-ci de la mémoire occidentale, mémoire des lieux, des vêtements, des masques. Maintenant le recours à la mémoire ne vise pas à faire du théâtre un art majoritaire comme on le souhaitait au début du siècle lorsqu'on se réclamait des Grecs, mais plutôt un art minoritaire qui, par là-même, apparaît comme une résistance à l'heure des médias majoritaires. Le théâtre est le lieu d'une minorité rétroactive. Au théâtre, la mémoire est paradoxale. D'un côté, en tant qu'art, au moins en Occident, il n'a qu'une mémoire partielle, trouée, fragmentaire, et de l'autre, il tient de la chose remémorée qui, aujourd'hui plus que